Vous l’ignorez peut-être mais Ronald Koeman, actuel ou ex-entraîneur du FC Barcelone, est responsable de la première exposition de Nikola Vlasic aux yeux du continent européen ! En effet, c’est lors de la saison 2017-2018 que sa formation de l’époque, Everton FC, affronte le club formateur du milieu offensif croate, HNK Hajduk Split, en tour qualificatif de la UEFA Europa League. Le 17 août 2017 aux alentours de 22 heures, c’est lors de la traditionnelle conférence de presse d’après-match que le technicien néerlandais confesse, malgré la victoire de son équipe, qu’avec deux ou trois joueurs de plus comme le numéro 8 adverse (cf Nikola Vlasic), son onze n’aurait rien obtenu de cette rencontre tant il était au-dessus du lot. Sept jours plus tard, en Croatie cette fois, rebelote pour le féroce offensif qui déstabilise à lui seul la défense composée de Leighton Baines, Michael Keane, Ashley Williams et Cuco Martina et fut l’initiateur du premier but de son club suite à une touche mal négociée par les Toffees et une ouverture lumineuse de sa part (visible ici) pour son coéquipier Hamza Barry, qui eu l’espace nécessaire pour décaler ensuite Josip Radošević afin de marquer d’une belle frappe.
C’est ainsi que le 31 août 2017, Nikola Vlasic est transféré à… Everton en provenance de son club formateur. Malheureusement pour lui et comme souvent avec Ronald Koeman sur un banc de touche, la romance tourne court et le technicien est limogé fin octobre avant que Sam Allardyce, éternel pompier de service du football anglais, ne vienne sauver le second club de Liverpool, en écartant progressivement de son groupe le meneur de jeu croate, sur lequel il ne compte pas. Un an plus tard, il quitte le nord de l’Angleterre et s’envole en prêt vers la Russie et le CSKA Moscow pour un prêt d’un an assorti d’une option d’achat de quatorze millions d’euros. Avec vingt-cinq matchs pour cinq buts et des prestations solides, le club moscovite lève l’option d’achat et lui fait parapher un contrat de cinq saisons. Il explose au fil de saisons et figure même un temps sur les tablettes du SSC Napoli, de l’Atalanta Bergame et du Zénith Saint-Pétersbourg mais son club refuse de s’en séparer de par son importance dans le collectif. Le 21 décembre 2020, il est unanimement nommé « Footballeur de l’Année » par la Russian Premier League, la Russian Football Union et par Sport Express avec 253 points, soit 138 unités d’avance sur son dauphin, Aleksei Miranchuk. Suite à cela, les relations entre les différentes parties se tendent et le joueur souhaite découvrir un championnat plus huppé au sein d’un club ambitieux, laissant la porte ouverte à ses courtisans, dont un certain club nommé West Ham United…
Et si vous êtes attentifs jusqu’ici, c’est lors du championnat d’Europe que David Moyes a repéré Nikola Vlasic, alors présent avec la sélection croate dans le groupe de… la République Tchèque, forcément ! Peinant tout d’abord à se faire une place, il entre progressivement dans la rotation du sélectionneur Zlatko Dalic et termine même par disputer deux matchs dans la peau d’un titulaire, contre l’Écosse ou il marque le premier but et contre l’Espagne, ou sa sélection s’incline en prolongations sur le score de cinq buts à trois dans un match fou. Sensible à son volume de jeu, à sa technique et à son sang-froid devant les cages adverses, David Moyes s’entretient personnellement avec le joueur avant son départ en vacances pour lui présenter son projet, son ambition pour West Ham ainsi que la place qu’il envisage pour lui dans cet environnement. C’est après une heure de discussions que le choix du joueur est fait et en dépit d’intérêts de Wolverhampton, d’Aston Villa ou du Hertha Berlin, le croate souhaite rejoindre West Ham United pour y poursuivre sa carrière et retenter sa chance en Angleterre.
En guise de clin d’oeil, c’est le 31 août 2021, soit quatre ans jour pour jour après son premier transfert en Angleterre, que Nikola Vlasic s’engage pour cinq ans avec West Ham United contre la somme importante de trente millions d’euros plus divers bonus, faisant de lui le quatrième joueur croate le plus cher de l’histoire de son pays. Nul doute qu’en retrouvant les pelouses anglaises et celle des Toffees en Premier League prochainement, Nikola Vlasic sera habité d’un profond sentiment de revanche tout comme David Moyes, pour des raisons différentes…