Bonjour chers @FORUMEURS. Chaque année se pose la même question du défi à relever pour ce nouvel opus. Aujourd’hui, nous vous proposons cinq défis belges.
Royale Union Saint-Gilloise
La Royal Union Saint-Gilloise est certainement l’un des clubs belges les plus excitants de ces dernières années. Encore en Challenger Pro League (D2) en 2020-2021, le club bruxellois a connu une ascension fulgurante. Si le club était vu comme un oiseau pour le chat lors de son retour au sein de l’élite, 48 ans après l’avoir quitté, Felice Mazzu et ses hommes ont su déjouer les pronostics, luttant courageusement pour le titre jusqu’au bout, échouant dans les derniers instants de la saison à la seconde place. La saison suivante, les Apaches accrochent la troisième marche du podium en championnat et connaissent un beau parcours européens.Aujourd’hui, l’USG est perçu comme une formation importante de Belgique et les attentes des supporters sont grandes. Cependant, au regard des finances peu folichonnes, il faudra se montrer astucieux pour poursuivre le travail entamer et enfin aller chercher ce douzième titre de champions de Belgique.
RWD Molenbeek
Réduire le RWD Molenbeek aux affaires de transferts avec l’Olympique Lyonnais serait particulièrement réducteur compte tenu de l’histoire intéressante du club. Fondé en 2015 à l’initiative de Thierry Dailly, Philippe Housiaux et Bruno Vandenwijngaert, sur les cendres de du RWDM, ancien club de la commune de Molenbeek, radié depuis 2002, le club connait un début de vie particulièrement agité. En effet, des conflits avec le White Star, autre club bruxellois, concernant notamment le partage du stade, émaillent les premières années du projet. Malgré sa jeunesse, le le club grimpe les échelons, attire un nouvel investisseur en la personne de John Textor et finit par remporter la seconde division belge lors de la saison 2022-2023, synonyme d’arrivée au sein de l’élite. Un exploit rapidement oublié, la faute aux nombreux conflits extra-sportifs, notamment au sein de la direction.
Rester en Jupiler Pro League ne sera pas une mince affaire. Malgré les connexions avec l’Olympique Lyonnais, l’effectif de Molenbeek ne semble pas du tout adapté à lutter pour éviter le maintien. Par ailleurs, les finances sont particulièrement faibles, ce qui limite la marche de manœuvre. Seuls les plus débrouillards pourront s’en sortir au sein de ce bourbier qu’est le RWDM.
RFC Liège
Le Royal Football Club de Liège est littéralement un club mythique de Belgique. Premier club champion de Belgique, la formation liégeoise possède une armoire à trophée bien garni et a vu passer au sein de ses rangs de nombreux grands joueurs tel que Eric Deflandre, Jean-François de Sart ou encore Luigi Pieroni. A l’international, le club est connu pour être lié à l’arrêt Bosman. En 1990, Jean-Marc Bosman, milieu de terrain, était libre de tout contrat et voulait mettre le cap sur la France. Bloqué par le Matricule 4 qui réclame une indemnité de transfert, le joueur va en justice et obtient gain de cause, ce qui bouleverse le paysage footballistique mondial. Mais depuis les années 1990, le club enchaine de grosses difficultés financières et flirte même avec sa dissolution. Mais tel le Phoenix, la formation liégeoise renait de ses cendres et lentement mais surement, se reconstruit sur des bases plus saines. Après 29 ans loin du monde professionnel, le RFC Liège fait finalement son retour en Challenger Pro League.Aujourd’hui, l’objectif des Sang & Marine est clair, c’est le maintien en D2 qui est visé. Mais avec un club si historique, difficile pour les supporters et différents observateurs de se contenter de cela. L’argent ne coule pas à flot, c’est certain. Mais avec de la patience et de la rigueur, il y a quelque chose à faire. L’atmosphère qui entoure le club wallon pousse à cela.
FC Knokke
Knokke, ville balnéaire belge est plus réputée pour ses soirées et le beau monde que pour son football. Et pourtant, un club, le Royal Knokke Football Club existe depuis 1905 dans une relative indifférence. Les meilleures saisons du club flamand datent des années 1930 où l’équipe avait disputé deux exercices consécutifs en D2. Depuis, le club écume le monde amateur, remontant en Nationale 1 (D3) et s’y maintenant depuis plusieurs saisons.
Et maintenant? Si le club ne semble pas avoir quelconque ambition, cela pourrait rapidement changer. En effet, le FC Knokke enchaine depuis quelques années les bons exercices. Si le club retrouvait l’antichambre de l’élite après autant d’années, cela serait perçu comme un véritable évènement, ce qui pourrait pousser les dirigeants à ouvrir un peu les plus les cordons de la bourse. Mais avant de rêver à tout cela, il faudra d’abord faire avec le statut amateur qui limite fortement les possibilités liés au recrutement de joueurs.
Union Royale Namur
Comme pour de nombreux clubs belges, l’histoire de l’Union Royale Namur est assez décousue et parsemée de zones d’ombres. Si l’origine exacte du club fait encore débat, c’est bien l’année 1905 qui est retenu comme date fondatrice du matricule 156. Au gré des années, les jaunes et noirs changent fusionnent avec divers clubs de la région, changent de nom, connaissent différents problèmes financiers les conduisant au bord du gouffre. Armand Khaïda, président notable de Namur remet un peu d’ordre dans tout cela au milieu des années 1990, mais son implication dans diverses malversations et la condamnation qui en résulte, propulse le club namurois dans une nouvelle période d’instabilité. Cependant, depuis quelques années, l’URN semble reprendre du poil de la bête. Un projet sportif plus cohérent se dessine et le club connait même deux montées consécutives, rejoignant pour cet exercice 2023-2024 la Nationale 1 (D3).Aujourd’hui, l’effectif semble plutôt juste pour obtenir le maintien en Nationale 1. Mais avec quelques renforts, le club namurois a sa carte à jouer dans un championnat plutôt homogène. La suite? Elle sera longue et compliquée. Le club ne possède ni infrastructure intéressante ni moyens financiers importants. Cependant, cela pourrait marquer l’histoire. Le monde du football belge est dominé par les formations flamandes. Quoi de mieux que mener Namur, capitale de la région Wallonne au sommet de l’échiquier national.