Après une analyse approfondie de son parcours à la tête du club (2015-2017), il fut décidé par les deux David (Gold et Sullivan) de retirer à Slaven Bilic la charge du groupe professionnel, et de le remplacer par un nouveau technicien.
La destruction de Boleyn Ground, enceinte mythique des Hammers depuis 1904, pour déménager plus au nord, au London Stadium pour être exact, a fait grincer plusieurs dents chez les supporters. Une enceinte flambant neuve de 60 000 places certes, mais aussi de nouveaux repères à trouver, une proximité à reconstruire, une modernité au détriment de l’authenticité et une histoire balayée en quelques mois, autant de critères qui ont provoqué la colère des fans. Seulement, la réalité économique fut un facteur déterminant pour les propriétaires de West Ham (David Gold, David Sullivan, Karren Brady) qui, si ils veulent emmener le club dans une autre dimension, se devaient de se doter d’une enceinte de standing international. Doublage de la capacité, boutique sur 360 degrés, une billetterie aux revenus nettement plus importants, et nous obtenons sans doute les raisons du pourquoi les actionnaires ont mené une bataille féroce pour conquérir le lieu aux Spurs de Tottenham. Néanmoins, les résultats ne furent guère aux rendez-vous, West Ham n’ayant remporté que sept matchs dans son nouveau jardin contre quatre nuls et huit défaites, le tout avec dix-neuf buts pour et trente-et-un contre…
La rébellion de Dimitri Payet et son départ en forme de clash au marché des transferts hivernal n’a rien arrangé aux difficultés des hommes de Slaven Bilic. Auteur d’une première saison remarquable et remarquée (38 matchs toutes compétitions confondues, 12 buts et plus de 15 passes décisives), il reçu également le trophée du meilleur joueur de la saison ainsi qu’une récompense pour deux coups-francs sublimes, un contre Manchester United et un autre contre Crystal Palace. L’idylle a néanmoins tournée court et le français est passé du statut d’idole à celui de paria en moins de six mois : Déçu du manque d’ambition dans le jeu et à long termes du club, il a préféré se reposer sur ses lauriers, s’isolé et se mettre le reste du groupe à dos, protesté auprès des dirigeants et aller au clash pour retrouver son amour de toujours, l’OM. Puni et écarté du groupe durant presque un mois, il était transféré avec fracas vers le sud de la France le 30 janvier, contre une somme avoisinant les trente millions d’euros, soit deux fois la somme dépensée à l’époque par West Ham pour le faire venir de… Marseille. Considéré comme une idole au même grade que Paolo Di Canio durant un an, il est désormais considéré comme un traitre, ou son maillot fut brûlé et piétiné plusieurs fois devant le stade suite à son départ, un peu comme Carlos Tevez à l’époque lors de son départ de Manchester United vers le rival de City. Mark Noble, lors du départ du français, disait ceci sur le site officiel du club : «Nous étions nous-même étonné de voir son talent, sa facilité et son air décontracté lorsqu’il a signé ici. Il a réalisé une première saison exceptionnelle, a porté l’équipe sur certains matchs. Néanmoins, après le championnat d’Europe, lorsqu’il a fallu confirmer, travailler encore plus car il n’était plus dans la surprise pour toutes les équipes du championnat, il s’est isolé, n’a plus parlé à personne et a décidé de retourner en France. Nous avons essayé de lui parler, que ce soit moi ou les leaders du vestiaire, mais rien n’y a fait, il était décidé à retourner à Marseille. Chacun est libre de faire ce qu’il veut, il y a les bosseurs, les caractériels comme Steven Gerrard, Frank Lampard ou Thierry Henry qui ont cravaché pour prouver ce qu’ils avaient dans le ventre et les autres, habitué à fuir devant les difficultés et le travail, comme Dimitri.» Les histoires d’amour finissent mal généralement…