:storygreen: :s17: :world: Vapeurs de kérosène (AS Concorde - D1 🇻🇺 )

Assez fan de la manière de romancer :slight_smile: Hâte de voir la suite !

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@Segmann Voilà quelqu’un qui connait ses classiques :smile: Malgré tout l’amour que le Loozar de 8 ans portait à l’œuvre d’Elie Kakou, il n’y a pas de lien entre Madame Sarfati et l’escroc Avishai. C’est juste un nom de famille courant chez les juifs séfarades :person_shrugging:
@BlackRabbit85 Tout se perd, ma petite dame :see_no_evil: D’abord j’ai de moins en moins la lose, ensuite je commence à écrire sérieusement, et maintenant je me permets même de faire des trucs un peu plus originaux qu’essayer de plagier l’humour des anciens de fm.net comme je l’ai toujours fait :kappa:
@JeffZeze Content de savoir que quelques personnes apprécient l’initiative, malgré le changement de ton…radical :kappa: Je forcerai pas trop avec ce récit parce que je me suis lancé dans quelque chose de sacrément relou à écrire, mais si l’expérience fait plaisir à d’autres, alors ça vaudra le coup :smile:

tuuut

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« Cabinet Credo, counselling financier, branche internationale. Audrey Gaillard à votre écoute, que puis-je pour vous ? »



« Debra Nichols et Aaron Blair, journalistes pour Sky Sports. Nous travaillons actuellement sur un documentaire sur un de vos anciens employés, et nous avons besoin que vous répondiez à quelques questions. Avez-vous quelques minutes à nous accorder ? »



« Sur un ancien employé, vous dites ? Voilà une demande originale. Je vais voir ce que je peux faire pour vous, mais comprenez bien que je ne pourrai pas tout vous dire. On est une entreprise, nos affaires internes doivent rester privées. C’est à propos de qui ? »



« Avishai Sarfati, il a travaillé pour vous aux alentours de 2019-2020. Vous pouvez nous parler de lui ? »



« … »



« Allô ? Ça a coupé ? Putain de réseau ivoirien, on capte même pas assez pour envoyer des pigeons voyageurs, ici ! »



« Non non, c’est bon, je vous entends. C’est juste que, Avishai Sarfati, c’est quelqu’un qui a laissé un souvenir assez marquant ici. Pour de bonnes raisons parfois, pour de mauvaises le plus souvent. Personnellement, je l’ai assez bien connu. »



« Vous pouvez nous en dire plus ? Résumer ce qu’il faisait chez vous, ce genre de choses ? »



« C’était un agent de régularisations des comptes. Voilà. Il faisait partie d’une équipe de comptables chargés de déceler les irrégularités structurelles dans le fonctionnement d’une entreprise ou d’une organisation. C’est bien pratique pour trouver des dépenses inutiles ou des fraudes dans des boîtes immenses où le contrôle n’est pas toujours facile. Les entreprises comme la nôtre sont de véritables bouées de sauvetage pour certaines sociétés à la dérive. »



« Donc…c’est bien votre cabinet qui était chargé de contrôler les finances des clubs de football en Cote d’Ivoire, à une époque ? »



« Oui ! Nous avions des partenariats avec les services anti-corruption de plusieurs fédérations de football en Afrique francophone. On produisait de longs rapports sur l’état de leurs structures, les causes de leurs pertes financières, et leurs éventuels…manquements législatifs. C’était censé les aider à revenir dans le droit chemin, mais ça n’a pas duré. Très peu de clubs ont mis nos conseils en application. »



« Vous parlez de rapport…ce sont des documents confidentiels, ça aussi ? Vous avez des exemples qu’on pourrait lire ? »



« Oui. Il est de la responsabilité du client de décider si, oui ou non, leurs dossiers peuvent être rendus publics ou non. Ceux d’Avishai, quand il travaillait en Côte d’Ivoire, l’ont été. Je peux vous en envoyer un par mail, si vous voulez. »



« Ce serait sympa, merci. On va regarder ça de plus près… »













« Ça a l’air complet, comme rapport. Pas toujours bien formulé, mais complet. Est-ce que Avishai Sarfati était considéré comme un bon travailleur ? »



« Oui, il avait un sens particulier pour pressentir ce qui merdait, il bossait plus vite que les autres. Pas mieux, mais plus vite. En revanche, c’était un collègue difficile, qui se vexait facilement et qui s’imaginait que tout le monde essayait de le dominer. On a eu pas mal de problèmes relationnels avec lui. »



« C’est à cause de ça qu’il a quitté le cabinet Credo ? »



« Non, les raisons de son départ sont bien plus…graves. Quand il travaillait à Abidjan, il avait fait croire au cabinet Credo qu’il devait rester sur place pour une opération d’accompagnement du client, un traitement spécial réservé aux clients qui ont de GROS problèmes. Mais c’était un mensonge. En réalité, il avait chopé un emploi de directeur sportif au sein du club, et pendant qu’on lui payait son salaire et qu’on lui remboursait ses notes de frais pour des opérations bidons…lui se tournait les pouces et touchait même un deuxième salaire ! Mais quand on a commencé à avoir des doutes, il a démissionné. »



« Intéressant comme histoire. Pourquoi vouloir à ce point arnaquer son employeur ? »



« Bah, pour l’argent je pense. Et aussi pour se « venger ». Il a dû en avoir marre qu’on lui fasse des remarques sur ses excès de colère, qu’on se moque de ses délires de domination, qu’on lui refuse des promotions qu’il réclamait de façon abusive…cette mission, à plusieurs milliers de kilomètres de la France, c’était probablement la planque idéale pour préparer une reconversion dans le football tout en prenant un maximum d’argent au cabinet Credo… »



« Merci pour vos réponses. Y a t-il eu des sanctions envers Avishai Sarfati, quand vous avez réalisé ce qu’il faisait ? »



« Pas vraiment. Comme je l’ai dit, il a démissionné début 2021, en même temps qu’on lui demandait de revenir en France. Et c’est bien plus tard qu’on a découvert qu’il avait abusé de nous. On a essayé de construire un dossier, et l’attaquer pour fraude à la note de frais…mais rassembler des preuves après toutes ces années, ça nous coûte plus cher que le préjudice lui-même. Surtout qu’il n’y a pas vraiment de preuve définitive, seulement une concordance d’éléments suspects. Il aurait tout à fait pu sortir de ce procès indemne ! Mais je vais arrêter là, je commence à en dire trop. »



« Donc il n’y a rien eu ? »



« Non. Ça ne valait pas le coup. »



« Une dernière question : vous avez une liste des anciens clients avec lesquels il a travaillé ? Par exemples…d’autres clubs de football AVANT le FC Satellite ? »



« Je n’ai pas toute la liste à l’esprit, vous savez. Et puis je pense que je vous ai dit des choses que je n’aurais pas dû dire. Arrêtons l’appel ici. »



« Attendez, ATTENDEZ !..madame ? Madame Gaillard ? Putain, elle a raccroché. On ne saura pas si Avishai avait travaillé avec d’autres clubs, avant Abidjan. »



« Boaf, c’est pas trop grave. Tu voulais des détails croustillants, en voici : Avishai a escroqué son propre employeur en lui faisant payer pour un travail inexistant et en lui faisant rembourser des notes de frais bidon. Et il a été suffisament vicieux et discret pour qu’une procédure pénale deviennent trop compliquée et coûteuse à mettre en place, donc il est impuni pour ses actes. Tu ne trouves pas ça bien, comme info ? »



« Ouais, c’est vrai. Mais c’est pas encore assez ! Il faut qu’on contacte ses anciens joueurs… »



« Bordel…tu m’exaspères, Debra. »

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Toujours un régal à suivre ce récit, ce changement dans la façon de le raconter est top ! Hâte de lire la suite :wink:

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Auto-clash détecté :rofl:

La blonde, c’est Griezmann ?

En tout cas, ça manque de piquant cette histoire pour le moment, vivement que Debra aka Darwina trouve les dossiers cachés sur les magouilles du Ministère des Affaires Etrangères français en Côte-d’Ivoire avec Sarfati en écran de fumée :thinking:
Ah tiens la DGSE frappe à ma porte :sac:

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Le régal! Ca joue quand même bien au foot mais bon, un poste de DS en double emploi pour escroquer un cabinet d’experts financier. T’es ûr que c’est fictif? :kappa:

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@Pikouse Ça a beau être moins digeste et moins absurde, je suis satisfait de savoir que certains apprécient la rédaction :smile:
@WarsawBucher Houla, qu’est-ce que tu n’as pas dit là C’est quoi ces théories bizarres sur l’état français ? Si ça continue tu vas me faire croire que Mitterand a commandité l’explosion d’un bateau de Greenpeace à l’autre bout de la planète oui la blonde c’est Grizou
@BlackRabbit85 Non-ironiquement, je me fais quelques pages Wikipédia d’escrocs célèbres et quelques articles de Romain Molina pour trouver l’inspiration. C’est autobiographique, mais de la vie de quelqu’un d’autre :kappa: Bon c’est un peu relou à décalquer sur une partie FM, mais y’a toujours moyen de faire passer ses personnages pour des colossaux enculés :doge:


« Présentez-vous en quelques mots et dites-nous, tous les deux, la relation que vous aviez avec Avishai Sarfati. »



« Okay alors…je suis Landry Junior, joueur de football professionnel ivoirien, formé au Satellite FC. Ma relation avec Avishai Sarfati était…distante, et il valait mieux que ça reste comme ça. Surtout quand j’ai appris ce qu’il a fait derrière mon dos. »



« Heu…Lassina Diallo, footballeur semi-professionnel, formé au Satellite FC aussi. Personnellement, j’ai un bon souvenir de mon ancien entraineur…voilà quoi. Un homme exigeant, mais impliqué dans son travail. »



« Hm hm. Si nous vous avons réunis aujourd’hui, c’est pour évoquer la saison 2020-2021 du FC Satellite. C’était votre seule saison complète au sein du club, Landry, vous vous en souvenez bien ? »



« Ouais, un peu ouais. Je sais que sportivement, dans son ensemble, c’était…une année satisfaisante. Mais personnellement, j’en garde un mauvais souvenir, surtout à cause de la fin de saison. »



« Racontez-nous. »



« Donc…on avait fait une première moitié de championnat correcte, on avait eu un hiver super, on était solides 5e, la confiance était là…bon, y’a rien de plus à dire là-dessus. Les emmerdes sont arrivées après le Nouvel An…on a commencé à jouer de malchance, à perdre en confiance, et à partir de là, la spirale négative s’est enclenchée. Le problème, c’est qu’au lieu de calmer les choses…Avishai a activement contribué à les empirer. »



« Je me souviendrai toujours de cette stat : on avait gagné 22 points sur les six premiers mois, on n’en a gagné que 11 sur les six derniers. On s’est bien cassé la gueule. »



« Enfin, vite fait, quoi…on ne s’était pas tant vautré que ça au classement, au final. On est passé de la 5e à la 6e place. »



« Mais c’est vrai que certain l’ont vécu assez mal, au club. On ne savait plus qui accuser quand un match finissait mal. »



« Enfin ça, ce n’est vrai que pour les joueurs sensibles qui prenaient les engueulades d’Avishai pour eux. La plupart des joueurs avaient compris qu’Avishai était un con. »



« Lassina, avec le recul, vous pensez que c’était dû à quoi, cette baisse de forme ? »



"On a simplement levé le pied et joué de malchance, voilà tout. Notre objectif était le maintien, et avec un effectif dont la moyenne d’âge ne dépassait pas les 21 ans, c’était exceptionnel d’y être arrivé aussi tôt dans la saison…mais sans la pression du résultat, on a commencé à laisser filer beaucoup de points. "



« On était en surrégime depuis le début, en vrai. On accumulait de la fatigue, et c’est une dette qu’on a payée en fin de saison. Le naufrage a eu lieu en trois étapes : au début, quand on a commencé à enchainer 3 ou 4 matches sans victoire, l’entraineur Kader Diallo temporisait, il disait que c’était pas trop grave, que nos objectifs étaient quasiment remplis de toute façon…mais la confiance déclinait vite. »



« Puis d’un coup, d’un seul, c’est Avishai Sarfati qui s’en est pris à nous. Il a complètement ignoré le fait qu’on se donnait beaucoup trop, il a ignoré le fait que l’entraineur composait avec des moyens limités, et il nous a chié à la gueule plein de fois, comme si on était une bande de branleurs. Vous y croyez ça ? Un directeur sportif qui engueule des joueurs EN AVANCE sur leurs objectifs ? Il croyait quoi, qu’on allait jouer la montée ? Totalement déconnecté de la réalité, l’autre con. »



« Après, c’était pas…je veux dire, je comprends un peu, même si il a été sévère, on pouvait faire mieux… »



« Non, non ! De la merde ! On devait se maintenir, on s’est maintenu, point. On a fait mieux que ce qui était demandé, mais ce connard-là, il avait un peu trop pris goût à nos surperformances. À la fin, c’était limite si il passait pas ses discussions d’avant-match à nous insulter. »



« Faut remettre dans son contexte, Landry. Tu parles de ses réactions à chaud, là. Il nous engueulait pas, il était véhément parce qu’il voulait notre bien. »



« Mon cul. Tu veux parler de contexte ? On va en parler, t’inquiète. Pendant la 2e moitié de saison, un club rival a approché Kader Diallo, notre coach. Kader ne supportait plus l’atmosphère toxique qu’Avishai avait instauré au club. Il a vu une sortie, il s’est barré, zoup-là ! Lundi, on apprend que l’offre existe, Jeudi, Kader avait posé ses valises à la concurrence. »



« Donc Avishai a sorti son carnet d’adresse, et là, surprise : personne ne veut bosser avec lui. Il avait tellement lessivé l’équipe que sa réputation le précédait. Ajoute à ça le statut semi-pro…financièrement, ça fait pas rêver. Être sous-payé pour être sous les ordres d’un connard prétentieux qui ne se satisfait pas de bonnes perfs et qui n’est lui-même ni très compétent, ni très honnête, ça fait envie à personne. »



« Que s’est-il passé, alors ? »



« C’est Avishai qui a repris l’équipe en tant qu’entraineur. Puisque personne ne faisait le boulot assez bien pour lui…il allait le faire lui-même. Avec ses tactiques. »



« Mais rien n’a changé. »



« Si, ses résultats n’étaient pas si mauvais. On a eu quelques bons résultats avec lui. En plus, on a été très poissards, par moments. »



« Ah mais ça, c’était vous, les attaquants, qui se chiaient dessus. Aucun mental, aucune confiance, le coach qui vous enfonce encore plus…moi qui a connu le milieu pro, je peux te dire l’importance du mental, d’avoir un entraineur qui sait te remettre dans le rythme. Y’a une différence entre l’exigence et la tyrannie. Et ce serait trop gentil de dire qu’Avishai était seulement exigeant. Mais aucune remise en question de sa part, non, tout est de notre faute. »



« Parce que t’as été irréprochable, peut-être ? Souviens-toi de nos perfs…c’était pas les attaquants, les responsables. »



« Calmez-vous messieurs, calmez-vous. Landry, vous avez dit qu’Avishai n’était pas très honnête, pouvez-vous étayer ? »



« Pas vraiment malhonnête, plutôt…manipulateur. Comme il n’y avait quasiment plus de staff, il n’avait plus beaucoup de mecs prêts à collaborer avec lui. Quelques joueurs le défendaient encore… »



« C’est pas de la défense, c’est de la compréhension. »



« Je savais que tu te sentirais viser. Quelques mecs le défendaient encore, mais pour le reste, Avishai était seul. Alors…il s’est refait ses propres amis en équipe de jeunes. Il a été observer chaque mec, individuellement, il les a comparé un à un, il a fait ami-ami avec des gars qui voulaient entrer en équipe sénior, et il en a signé plein. Il a fait comme si…il était leur mentor, tu vois. »





« Évidemment, chaque signature s’accompagnait d’un prix qui allait devenir difficile à assumer… »



« Tenez, parlons-en de sa gestion financière, c’est à mourir de rire ! C’est même ça qui a commencé à mettre un froid entre lui et Serge Sako, le président. »



« Arrête Landry, tu fais du hors-sujet. On s’en fout. »



« Non non, continuez, ça nous intéresse. »



« Figurez-vous que, l’année d’avant, le club de Djékanou m’avait approché pour un transfert. Ils avaient mis 5000€ sur la table, et moi qui rêvait de jouer en D1, j’étais content ! Une somme pareille, c’était sûr que le Satellite FC allait accepter. Mais Avishai n’a pas voulu. J’étais trop précieux pour l’équipe, selon lui. On a eu une discussion, et on s’est mis d’accord sur une somme : si un club arrive avec MINIMUM 20 000€, il DEVAIT accepter. Je voulais moins, mais…il m’a eu à l’usure. »



« Et donc ? Quelqu’un a vraiment payé ? »



« Mieux que ça ! DEUX clubs étaient prêts à payer ! Mais je ne l’ai pas su. Entre l’arrivée du fax et mon téléphone, l’information a mystérieusement disparu. C’est plusieurs mois plus tard, dans une discussion banale avec le président Sako, que j’ai découvert le quiproquo : Serge Sako pensait que j’avais refusé parce que j’avais peur de la pression qu’une telle dépense mettait sur mes épaules, et moi…je ne savais même pas qu’une offre avait été faite. Quelqu’un, entre moi, le président et le club acheteur, s’est amusé à raconter n’importe quoi. »



« Hey, je connaissais pas cette histoire. »



« Evidemment. Ça aurait trop foutu la merde au club si ça s’était ébruité, surtout que j’ai découvert tout ça pendant notre période noire. Moi, j’ai toujours soupçonné Avishai d’avoir fait exprès de refuser l’offre à ma place. Il a dû croire que 20 000 balles serait un tarif prohibitif et lui permettrait de me garder…il a quand même dû nous mentir pour arriver à ses fins. »



« Et vous dites que ça a mis un froid entre Serge et lui ? »



« Ouais. Parce que c’était ma dernière année de contrat, et que l’année suivante, je suis parti libre. Donc Avishai s’est assis sur une mine d’or qui aurait grandement enrichi le club, il a provoqué des doutes sur son honnêteté, il a semé la zizanie…uniquement pour empêcher un départ qui a quand même eu lieu un an plus tard. Serge Sako a commencé à se méfier de ce mec qui prenait trop de pouvoir, mais qui faisait surtout beaucoup de conneries… »



« Mais euh…tu es sûr que c’était lui ? »



« Honnêtement, je ne sais pas de qui d’autre ça peut venir. Surtout quand on sait ce qu’il a fait après… »



« Pouvez-vous étayer ? »



« Pas vraiment, ce ne sont que des on-dit, moi je n’étais plus au club, de toute façon. Mais…vous êtes journalistes, vous m’avez l’air sérieux…si tout ce que je pense est vrai, vous n’allez pas tarder à déterrer quelques cadavres… »

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Dur dur

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ouch ! quelles révélations!

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Tain,tu dois être assez excellent dans les jeux rp en vrai, belle plume, beau voyou

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Mdr ca serait bien ton gameplay d’avoir refusé une offre à 20k en espérant toucher plus de thunes et te retrouver sans offre :kappa:

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Mais ouiiiiii le retour du grand Loozar !!!
J’ai tellement hâte de voir comment tu vas inventer et improviser tout ça :smiley:

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@kevos Tu l’as dit, difficile d’évoluer avec ce club :hoho:
@celiavalencia Hey oui, il y a du drama par ici Normalement, les dramas, c’est pas le genre de truc que j’apprécie, mais si c’est moi qui les crée, c’est une autre histoire :doge:
@Astar Tu ne peux pas savoir à quel point ce commentaire me fait plaisir, sachant que j’ai passé une part substantielle de mon adolescence autour d’une table de JdR -et une part toute autant substantielle de mes hypothétiques nuits de sommeil sur des forums RP, à peu près à la même période-
@BlackRabbit85 Certaines personnes de fm.net me connaissent décidément beaucoup trop bien :kappa:
@watermar C’est marrant parce que je me demandais exactement la même chose : comment je vais bien pouvoir improviser tout ça sur 10, 15, 20 saisons encore

~ 25 novembre 2021 ~


« Salut Avishai, t’es tout seul ? Je te dérange ? »



« Non non. L’entrainement est fini, tu peux venir, Serge. Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? »



« Il faut qu’on parle de l’ambiance au club. Il se passe quelque chose de…malsain ici. Tu vois ce que je veux dire, n’est-ce pas ? »



« Mmmmh…pas vraiment. Enfin, si, je vois qu’il y a un problème, plusieurs problèmes, même. Mais je ne sais pas si je les qualifierais de « malsain », qu’est-ce que tu entends par là ? »



« Hey bien, les joueurs s’entendent bien entre eux et respectent ton autorité, pas de problème avec ça…mais je ressens comme une forme d’anxiété dans l’effectif et dans le staff technique. La confiance est plutôt basse, notre optimisme a disparu, l’avenir ne nous a jamais paru aussi incertain. »



« C’est dommage, parce que cette saison n’est pas si horrible. Mais je vois bien que ça a un impact sur la façon dont on joue. On est crispés, on panique pour rien, et on se déconcentre trop vite. Toi qui est responsable de l’équipe première, tu n’es pas d’accord avec moi ? Tu ne trouves pas que ce que je dis correspond à ce que tu vois sur le terrain ? »



« Écoute Serge, de ton siège de président du club, tu vois tout, mais moi, de mon banc d’entraineur, je comprends tout. Il y a bien un mal-être au club, mais c’est la conséquence de grosses défaillances dans l’effectif. Si les joueurs n’ont pas confiance en leurs propres capacités…ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux mêmes. Personnellement, j’ai fait du mieux que je pouvais pour que cette équipe tourne bien, ce n’est pas de ma faute. »



« Je ne t’accuse de rien, hein ! Enfin…si, un peu. Il parait que tu es un coach intransigeant, et ça, c’est bien. On est un petit club, on a des ressources limitées, il faut se faire violence pour se donner les moyens de notre ambition. »



« Mais j’entends des choses, par rapport à tes méthodes de travail, qui ne me rassurent pas. Il parait que les joueurs vivent dans la crainte. Tu es sévère et exigeant envers eux, mais assez peu ouvert à la discussion, je me trompe ? »



« Je t’arrête tout de suite, Serge. Oui, il m’arrive de leur gueuler dessus…comme tous les entraineurs de l’histoire du foot dans tous les clubs de football du monde. Mais je ne les engueule pas pour rien. Je me le permets car on est clairement en déclin sur cette saison, par rapport aux deux précédentes. »



« Si je m’autorise la moindre indulgence, j’ouvre une brèche, une faiblesse dans mon autorité, et les joueurs vont s’en servir pour me couler. Ça ne leur rendrait pas service si je n’étais pas sévère. Je veux que les joueurs comprennent qu’ils pourraient faire bien mieux. »



« Il pourrait faire bien pire, aussi ! Et d’ailleurs, faire pire, c’était ce à quoi on s’attendait. Ça fait trois ans que tout le monde dit qu’on va se casser la gueule, mais une fois de plus, en 2021-2022, on dépasse nos objectifs de l’année. Je crois que tu t’habitues un peu trop vite aux succès, et que tu oublies qu’il ne faut pas brûler les étapes. »



« Serge, je suis sous tension en ce moment, alors ne viens pas en rajouter, s’il-te-plait. »



« Sous tension ? De qui ? De moi ? Parce que c’est moi, ton unique supérieur hiérarchique, et personnellement, je me contente des résultats qu’on a obtenu jusqu’à présent. Ce serait génial si on pouvait faire encore mieux, bien sûr ! Mais je ne vois pas ce qu’on pourrait reprocher à un effectif pareil, qui obtient des résultats pareil, alors qu’on a perdu notre meilleur joueur l’été dernier. »



« Pour solution de remplacement, on n’a eu qu’un milieu de terrain tout juste correct. Et ça, ce sont des transactions dont TU as eu l’idée. »



« Donc oui, je pense que ce club produit déjà son meilleur football, et que tu devrais être plus magnanime avec tes collègues de travail. Ça met une ambiance vraiment étrange ici, et tu en es partiellement responsable. »



« Tu as tout faux, encore une fois. Landry Junior était effectivement un joueur de grande classe, mais l’équipe contient encore ses cadres, et on commence à avoir une profondeur de banc. Quand tout marche, on voit qui peut tirer l’équipe vers le haut… »



« Le problème, c’est le mental et l’efficacité de mecs devant. J’ai créé un système tactique dynamique, solide, qui permet de se créer de nombreuses occasions… »



« Y’a plus qu’à pousser au fond, on est une des équipes qui se crée le PLUS de situations dangereuses ! Et ces connards-là ? Ils vendangent tout ! »



« Incapables de faire une tête dangereuse ! Incapable de tenter leur chance si ils ne sont pas dans les 6 mètres ! Une vraie bande de glandus. Voilà pourquoi je râle après mes joueurs ! Parce que, si ils s’en donnaient les moyens, ils pourraient jouer bien plus que le maintien ! Mais la fainéantise de mes propres hommes nous plombe. »



« C’est ton rôle de les remettre dans le droit chemin, alors. C’est littéralement pour ça que je viens te voir aujourd’hui : pour t’encourager à chercher à redonner de l’espoir à l’équipe, plutôt que de tout le temps les rabaisser ! Met un peu d’eau dans ton vin, merde. On est pas en Ligue des Champions, on se bat pour le maintien…et on l’aura très certainement. »



"Attends, quoi ? Qu’est-ce que tu voudrais, alors ? Que je félicite les joueurs quand on est incapables de tenir une avance au score plus de 10 minutes ? Que je baisse mon froc pour des mecs qui font 3 tirs cadrés sur 20 tirs tentés ? Que je les invite au resto et qu’on fasse des activités de team building avec des joueurs…qui ne viennent même plus à l’entrainement ? "



« Arrête d’être susceptible comme ça ! Je dis pas ça pour t’humilier, ça fait deux ans et demi que tu as ma confiance ! Je t’offre une piste pour te sortir de nos problèmes, je suis ouvert à la discussion, et toi, tu te braques tout de suite ! Tes joueurs veulent attendent peut-être quelque chose de ta part, une remise en question constructive, une remarque sur ce qui est positif, quelque chose qui leur indique ce qu’ils font bien. »



« Y’a une ENORME différence entre ce que cette équipe voudrait entendre et ce qu’elle a besoin d’entendre. Les joueurs sont des branle-couilles, je leur offre déjà tout ce dont ils ont besoin pour être performants, et ces cons-là me laissent tomber dans les moments importants. Le moral ira certainement bien mieux quand nos gars nous montreront ne serait-ce qu’un dixième de ce que j’attends d’eux. »



« Hey, n’inverse pas tout. Si les joueurs se sentaient soutenus, ils seraient certainement moins crispés devant le but. C’est le moral PUIS les perfs, pas l’inverse. »



« J’ai déjà entendu des conneries de gens qui n’y connaissaient rien, mais alors toi, on croirait que tu le fais exprès ! Je n’ai pas de pouvoirs magiques, si ces ingrats sont incapables de contrôler leurs émotions, ils n’ont rien à faire dans un championnat où on les PAYE pour jouer. »



« Très bien ! Tu reconnais que tu ne contrôles pas tout, alors ! Contente-toi des quelques victoires qu’ils sont déjà capables de choper. »



« Tu te moques de moi, Serge ? Quand je suis arrivé il y a deux ans et demi, tu me critiquais parce que je te parlais de la relégation en D3, tu me disais que je manquais d’ambition. Et là, j’ai de l’ambition, et tu me recritiques pour ça ! »



« C’est pas de la critique, bordel c’est… Bon. Tu sais quoi ? Arrêtons là. Je vois bien que tu ne voudras pas changer tes méthodes. Continue de faire…ce que tu fais. On aura notre maintien, pas de problème. Mais crois-moi…tout ça finira par te retomber sur le coin de la gueule, un jour. »



« C’est ça ouais. Qu’est-ce que tu vas faire ? Raconter nos malheurs dans la presse ? Ha, j’voudrais bien savoir quel journaliste serait intéressé par une histoire comme ça, tiens. »

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Il a la rage avishai
Une telle attitude pour se faire virer

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LA BAGARREEEEEEEEEEEE ! :facepunch:

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Mdr il est tendu Avishai, il s’est fait recaler par une meuf la veille? :kappa:

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@celiavalencia Bizarrement dans le milieu pro, ce genre de grande gueule ne se fait pas tant embêter que ça par la hiérarchie :smile:
@Pikouse ÇA VA SAIGNER
@BlackRabbit85 Nan, ce n’est quand même pas SI autobiographique que ça :kappa:


« Franchement, tu le crois ça ? Ils vendent encore des lecteurs VHS en Côte d’Ivoire ! Et ils servent toujours ! »



« Oui oui, j’ai compris Aaron, c’est la 4e fois que tu t’extasies sur le fait que les cassettes existent encore ! Allez, allume le lecteur maintenant. Elle date de quand, cette interview d’Avishai, déjà ? »



« 19 mai 2022, juste après la fin de la saison 2021-2022. Apparemment, les bisbilles du FC Satellite avaient commencé à fuiter dans la presse locale, et Avishai avait dû s’expliquer sur une chaine régionale. Mais le truc c’est que…dans cette interview, là, ils disent des choses que personne ne nous avait encore dites. Tu vas voir…tu t’attends à tout, mais pas à ce que je vais te montrer. »



« Pourquoi ? »



« Tu vas voir, je te dis ! »





grzzzzzzzzz



« …tout d’abord, merci d’avoir accepté de répondre à notre interview, monsieur Sarfati. Au cours des dernières semaines, des rumeurs sur votre gestion du FC Satellite ont été relayées dans la presse, par des informateurs inconnus qui seraient dans votre entourage proche. Vous êtes bien au courant de tout ça, je ne vous apprends rien. »



« Oui, tout le monde a entendu ce qui s’est dit sur nous. »



« Bien que personne ne sache si ces allégations sont vraies ou fausses, elles ont fait suffisamment de bruit pour que la réputation du FC Satellite en pâtisse. C’est pourquoi vous avez accepté de remettre les choses au clair. Êtes-vous prêt à répondre à mes quelques questions ? »



« Je suis prêt, je vous dirai tout ce que vous avez besoin de savoir. »



« Très bien. Alors commençons. Il est dit que le torchon brûle entre votre président et vous, à cause de nombreux désaccords sur la façon de gérer les relations humaines au sein de l’effectif. On dit que vous en êtes même déjà venu aux mains…est-ce que tout ça est réel ? »



« Ahah ! Non, c’est une grossière exagération. C’est vrai que, en ce qui concerne le volet psychologique de la gestion d’un club de foot, nous n’étions pas dans le même paradigme. Moi, je pensais qu’il fallait resserrer les boulons, mais lui était plutôt favorable au dialogue et à l’indulgence. Avec le recul, la bonne approche était…un truc à mi-chemin. On est revenu aux bases tactiquement, on s’est tous remis en question…mais on a bien fait comprendre aux gars que ce ne serait pas magique, et qu’ils devaient y mettre du leur. »



« Les résultats étaient plus fidèles à ce qu’on cherchait à obtenir. Les gars ont compris ce qu’on leur a dit. Surtout à la fin, où nous avons systématiquement été chercher des points face à des mal classés. En jouant bien, en plus ! »



« Mais c’est vrai que, psychologiquement, on avait un truc qui tournait pas rond. On a souvent eu du mal à garder une avance, et quand on marquait, il fallait s’attendre à ce qu’on perde notre concentration. Ça a donné quelques aberrations… »



« Mais ça a fini par se rééquilibrer. Au bout du compte, on a eu un bon classement. »



« Oui, mais cette histoire de violences physiques entre Serge Sako et vous ? »



« Ça me fait franchement rire. C’est une connerie totale. Il y a eu des explications d’homme-à-homme et quelques chicanes de la part de mecs qui avaient clairement choisi leur camp…mais je ne serais pas là si j’avais eu à m’en prendre physiquement à qui que ce soit. Cette histoire ne peut pas venir d’un interne du club, car tous ceux qui travaillent ici savent bien que nous sommes à des années-lumière d’en venir à la bagarre pour régler nos problèmes. »



« Dans le même esprit, on a entendu que vous aviez recours à des méthodes extrêmes pour obliger vos joueurs à surperformer. On parle d’exercices d’entrainement qui ressemblaient à du bizutage, d’horaires improbables, de harcèlement psychologique, d’intimidation… »



« Ah ah, ouais, on nous met un peu tout le dos. Pouvez-vous rentrer dans le détail ? J’ai envie de me marrer un bon coup. »



« Il parait que vous alliez klaxonner, en pleine nuit, devant les maisons des joueurs qui ne faisaient pas assez d’effort. Ou que vous organisiez des entrainements la nuit, dans le noir, pour forcer vos hommes à bien se placer avec le minimum de vision nécessaire…en laissant volontairement des plots sur le terrain, pour que les joueurs imprudents se fassent mal. On raconte aussi que vous exploitiez la peur de l’eau de certains de vos employés qui ne savaient pas nager, en leur faisant faire des exercices à la piscine. Ou que vous laissiez trainer des bonbons au laxatif dans les vestiaires, pour punir les joueurs tentés d’avoir une mauvaise hygiène de vie. »



« Ouais, on entend un peu tout et n’importe quoi, tout est bon pour me faire passer pour un cinglé. Je reconnais avoir été exigeant, mais tout ça, là, c’est aussi de la connerie. Et puis mes joueurs ont déjà assez souffert comme ça… »



« En parlant de vos joueurs…on a souvent entendu des plaintes de membres de l’équipe qui estiment que, si vous ne loupiez jamais une occasion de souligner leurs ratés, vous ne faisiez pas preuve d’une reconnaissance équivalente quand ces derniers performaient. Et cela aurait instauré une ambiance oppressive dans le vestiaire, pendant un temps. »



« Je reconnais mes torts, cette histoire est vraie. Avant, je me disais que parler n’était nécessaire que quand il y avait quelque chose à corriger. C’est la plus grosse erreur de ma vie. Il y a un livre de Dale Carnegie qui explique que la plupart des gens crèvent d’envie d’avoir un peu de reconnaissance, et donc, ce n’est pas inutile de dire à quelqu’un qu’il fait du bon travail. J’ai été des deux cotés de la barrière, et c’est vrai que, quand on m’a dit que les fans étaient contents de ce que j’avais fait…j’ai ressenti un soulagement inhabituel. J’imagine que c’est ce que mes hommes ressentent quand je leur dis que je suis fier d’eux. »



« Voilà une autre histoire : il parait que vous avez eu recours aux services d’hypnotiseurs, des sorciers, et même de prostituées pour redonner le moral à vos joueurs. Vous confirmez ? »



« L’hypnose, c’est vrai, mais ce n’est pas aussi bizarre qu’on le pense. Pour la gestion du stress, c’est radical. Pour les sorciers…beaucoup de joueurs croient en la magie, je n’exclus pas que certains aient été faire des rituels en privé, mais personnellement, je ne m’y intéresse pas. Quant aux prostituées…allons, un peu de sérieux. Même si je le voulais, et même avec la bonne santé économique du club, je ne pourrais pas payer de quoi satisfaire tous mes joueurs. En plus, ça fatigue les jambes. »



« La bonne santé économique du club, vous avez dit ? Ça tombe bien, une rumeur affirme que le club ne recrute que très peu, justement car le FC Satellite a un bilan financier très mauvais. Qu’en est-il réellement ? »



« Je vois d’où vient cette rumeur, et je connais aussi toutes les débilités qui ont dérivé de cette histoire. On aurait tout foutu dans des produits dopants, je me serais accaparé le magot, on aurait tout parié en bourse ou sur des NFT, on aurait acheté des arbitres…le simple fait que le bouche-à-oreille parte dans tous les sens aussi vite, ça prouve que personne ne savait ce qui était vrai à la base. »



« Mais le fait que le club recrute peu, c’est une réalité, n’est-ce pas ? »



« Oui, mais il n’y a rien de bizarre là-dessous. La deuxième division ivoirienne n’est pas très attractive, notre club est un des moins bien dotés financièrement…et notre centre de formation a dégoté des jeunes abidjanais intéressants pour nous. »




« Mais vous pouvez ranger ces histoires de détournement de fonds, d’activité illégale ou que sais-je encore au placard. Le Satellite FC ne va pas mal ; je dirais même qu’il n’a jamais été aussi stable. La saison 2022-2023, qui se profile à l’horizon, est déjà pleine de promesses… »



brrzzzz



« T’as vu ça ? Il avait l’air gentil, là. Pas vantard pour un sou. C’est pas du tout le Avishai qu’on nous a présenté. »



« Mouais, nan, je sais pas. C’est exactement ce qu’il voudrait que tu croies. Je connais bien les gars comme ça ; ils font genre ils sont super sympa en public, mais en privé, c’est des putains de tarés. Comme ça, impossible de les critiquer, sinon c’est TOI qui passe pour la connasse. Il soigne juste son image publique. »



« Il s’est peut-être aussi fait botter le cul ! Il y a tellement de gens qui le détestent… »



« Mouais, mais dans le doute, je préfère l’hypothèse qu’il essaye d’avoir le grand public dans sa poche avec un air gentil. Je veux dire…il y a encore des anciens joueurs qui le défendent, sa réputation ici n’est pas que négative. Au fait, c’était quoi les trucs bizarres dont tu me parlais ? »



« Je voulais que tu remarques les rumeurs. Ça te parait pas bizarre, toutes ces histoires ? Genre…cette interview là, c’est vraiment une longue succession d’histoires rocambolesques, mais en même temps, ça va dans le sens de tout ce qu’on avait entendu jusqu’à présent, avec notre propre investigation. Est-ce qu’il y a du vrai là-dedans, ou est-ce qu’Avishai s’est fait un ennemi qui a cherché à le détruire dans les médias ? »



« C’est un peu des deux, je pense. Quelqu’un a dû se plaindre publiquement d’Avishai, le téléphone arabe a fait son œuvre, et les gens ne l’aimaient pas et ont colporté ça avec grand plaisir… Surtout que les médias aiment bien entretenir ces histoires débiles et sensationnelles…on est journalistes toi et moi, tu sais de quoi je parle. Mais tu as raison, on peut se demander si des trucs vrais se sont glissés là-dedans…il faut qu’on creuse. »



« Ce serait génial, Debra…mais c’est impossible. Il y a trop d’anecdotes invérifiables dans ce que la meuf a raconté. Personne ne connait assez bien le FC Satellite ET Avishai Sarfati pour nous donner ces infos. »



« Mais avoue que ce serait génial si on pouvait savoir…ce serait une sacrée valeur ajoutée dans notre documentaire…t’es pas d’accord ? »


« Oui, ça, c’est sûr. Mais là, c’est des trucs trop ponctuels, trop brefs dans l’histoire. Y’a que Avishai qui sait vraiment ce qu’il s’est passé. Personne ne pourra nous donner un 2e témoignage sur tous ces…racontars. »


« Tu es sûr ? Parce que moi, je vois très clairement quelqu’un qui peut nous aider… »

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Avishai a une belle carrière d’homme politique devant lui :kappa:

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Le petit jeu du récit qui consiste à deviner qui sont les vraies personnes derrière les visages est fun :grin:
La journaliste qui interview avishai ne fait penser à CR7.
En tout bien tout honneur hein :open_mouth:

Sinon en vrai, il a mauvaise réputation mais le club roule bien quoi.

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@BlackRabbit85 Non-ironiquement, je me fais quelques sections « Controverses » sur les pages Wikipédia de politiciens célèbres pour trouver l’inspiration, qui sait ce que la suite de l’histoire nous réserve :kappa:
@WarsawBucher J’ai été moi-même surpris de la ressemblance, et pourtant, ce n’est PAS Cristiano Ronaldo mais un légendaire natif d’Abidjan. D’ailleurs voici la photo originale :smile:


« Excusez-moi…vous êtes Marie-Madeleine Sako ? »



« Euh… Ah ! Oui, vous êtes le journaliste anglais, c’est ça ? »



« Oui, Aaron Blair. Vous pouvez m’appeler Aaron. Merci d’avoir accepté de me rencontrer. Dites-moi, ça vous dit de changer d’endroit ? Il y a trop de monde ici, j’ai peur qu’on ne s’entende pas parler. »



« Non ça ira, je vous assure ! C’est convivial, je voulais que vous vous sentiez le bienvenu ici. Les coins calmes et isolés, c’est pas mon truc. Asseyez-vous, Aaron. »



« D’accord, d’accord, merci. Bon, je vais faire vite. Je suis actuellement en train de réaliser un documentaire sur la vie d’Avishai Sarfati. Il a travaillé comme entraineur au Satellite FC…le club dont votre père a été président pendant plusieurs années. Vous nous aviez dit au téléphone que vous vous souveniez bien de lui…pouvez-vous nous en dire plus ? »



« Bien sûr. Quand j’ai commencé à entendre parler d’Avishai Sarfati, j’étais ado. Aux repas de famille, mon père racontait des anecdotes sur son nouveau collègue français qui avait un caractère bien trempé et des idées farfelues…ses histoires nous faisaient bien rire, mes frères et moi. On a même eu l’occasion de le voir en vrai, 2-3 fois, quand mon père l’invitait à dîner. Mon souvenir le plus marquant de lui doit dater de l’été 2022… »



« Pourquoi ? Qu’est-ce qu’il y a eu d’important cette année-là ? »



« Papa avait embauché un nouvel entraineur adjoint pour épauler Avishai. Un certain Cédric Fofana, jeune mais avec quelques piges au niveau amateur… »


« Ça faisait un moment que le club manquait de personnel, donc un trentenaire déjà rompu à l’exercice, à un poste clé, ça se refuse pas. Le truc, c’est que Cédric, il avait le même caractère qu’Avishai. Lui aussi avait une fierté mal placée et un caractère lunatique. Et en plus, il était confiant en ses compétences…TRÈS confiant. Vous voyez où je veux en venir ? »



« Problème d’égo ? »



« Exactement ! Juste avant la saison 2022-2023, alors que les pronostics se faisaient, tout doucement, de plus en plus optimistes sur l’avenir du club… »


« …et que le club se constituait une base de fans fidèles… »


« …ET que les moyens alloués étaient de plus en plus gros… »


« …hey bien, l’ambiance au sein du club devenait complètement absurde ! Dés les premiers jours de leur cohabitation, Avishai et Cédric essayaient de se prouver mutuellement leur intelligence. Ils n’arrêtaient pas de montrer qu’ils s’y connaissaient mieux en football que l’autre. C’était un vrai concours de bite, c’était à celui qui sortirait l’info la plus méconnue ou qui arriverait à prouver que l’autre se trompe. Au bout d’un moment, il leur était physiquement IMPOSSIBLE de tomber d’accord : si quelqu’un disait un truc, l’autre devait dire son contraire, même si il ne le pensait pas. Au début, c’était des petites remarques de monsieur je-sais-tout, mais à la fin, c’était de vraies engueulades ! Devant les joueurs, dans les vestiaires ! »



« Les résultats ont dû être mauvais, dans un contexte comme celui-là, non ? »



« Hey bien c’est ça qui a surpris tout le monde… »




« 24 points, c’était le meilleur bilan semestriel du FC Satellite. Leur collaboration marchait bien, en fin de compte. »



« Comment c’est possible, selon vous ? »



« Oh, je pense que c’est logique, en vrai. Avant, la moitié de l’effectif craignait Avishai, tandis que l’autre moitié en avait marre et ne le prenait plus au sérieux. Personne ne l’aimait vraiment ; au mieux, ils en avaient peur. Mais maintenant qu’Avishai avait un rival…il avait besoin de la sympathie de ses hommes, il ne FALLAIT pas que son adjoint devienne plus populaire que lui dans le vestiaire. Alors il est devenu plus sympa, il a commencé à FELICITER ses joueurs quand ils faisaient du bon taf. Du point de vue des joueurs, c’était un soulagement, s’entrainer redevenait un plaisir ! »



« Les joueurs étaient vraiment du côté d’Avishai ? »



« Je ne sais pas. Je dirais plutôt qu’ils ont enfin vu l’homme faillible qu’il était vraiment. Parce que la vérité, c’est que, dans sa petite guéguerre contre Cédric, c’est clairement Cédric qui gagnait. Il s’y connaissait mieux en football, c’était une certitude. Et même si Avishai ne l’admettra jamais…ça lui a fait du bien, qu’on lui fasse fermer sa gueule. Dans le fond, Avishai n’avait pas de mauvaises intentions, ce n’était qu’un petit con qui avait besoin qu’on le remette à sa place une fois de temps en temps. »



« Donc les bons résultats du FC Satellite, c’était grâce à Cédric ? »



« Non…enfin, pas que ! Mon père vous en aurait parlé mieux que moi, mais je crois que l’équipe a aussi bénéficié de l’apport de quelques nouvelles têtes. »





« Et le centre de formation du club avait pondu juste assez de minots talentueux pour que l’effectif ne tombe pas à court de titulaires potentiels. Beaucoup de joueurs se sont démarqués en bien, notamment parmi les nouveaux arrivants. »


« Y’en a même un qui a marqué un quintuplé ! »


« Avishai était-il content ? Je veux dire…évidemment qu’il est content si l’équipe qu’il entraine recommence à gagner…mais vous avez laissé penser que son adjoint avait été un acteur majeur de cette bonne première moitié de saison…je suppose qu’il y a eu pas mal de jalousie entre les deux. »



« Je ne suis pas dans sa tête, je ne peux pas vous dire. La jalousie, oui, c’est clairement le dénominateur commun de leurs interactions. Mais je pense que ça les a fait grandir, de s’infliger réciproquement ce qu’ils avaient fait subir aux autres. Avishai a dû comprendre qu’il aurait pu facilement faire l’unanimité auprès de ses joueurs si il s’était concentré sur le jeu plutôt que d’avoir des joueurs soumis. Ils auraient même pu lui pardonner la sévérité de ses méthodes. D’ailleurs, Cédric semblait valider implicitement l’approche tactique d’Avishai…c’est bien le seul truc où il n’a pas cherché à le contredire, tiens. »


« Vous parlez de la sévérité de ses méthodes…tout ça me rappelle des rumeurs qui avaient circulé sur Avishai, comme quoi il prenait un malin plaisir à faire faire des exercices d’entrainement complètement sadiques à ses joueurs… »



« Ahahah ! Ah oui, ça ! Vous n’y croyez pas, quand même ? »



« Je…j’en conclus que, selon vous, toutes ces histoires sont fausses ? Le klaxon à minuit devant les maisons des joueurs, les exercices dans la piscine avec des mecs qui ne savent pas nager… »



« On va être clair : tout a été inventé de A à Z par une poignée de journalistes. Il n’y a rien de plus mesquin qu’un journaliste vexé, et Avishai, il les vexait souvent. Depuis le début, les conférences de presse, c’était son défouloir. Alors les journalistes se sont vengés…ils faisaient circuler tout et n’importe quoi pour coller une sale réputation à Avishai. Il a même dû donner une interview à la télé pour s’expliquer ! »



« Oui, j’ai vu cette interview, ahah ! Et que pensait votre père de la rivalité entre Fofana et Sarfati ? Il avait choisi son camp ? »



« Non, pas vraiment. Cette rivalité, c’est exactement ce qu’il voulait en recrutant Cédric. »



« Comment ça ? »



« Mon père en avait marre d’être gentil avec Avishai, alors que ce dernier n’avait d’empathie pour personne. Mais en même temps, les résultats étaient là, il fallait garder ce niveau de performance. Alors il a trouvé la combine : rediriger la colère d’Avishai vers un adjoint qui avait les mêmes défauts. Lui faire bouffer de sa propre tambouille jusqu’à épuisement… Dites-moi Aaron, ça va ? Vous ne m’écoutez plus, là. »



« Si si, je vous écoute ! Mais…bah, je suis un peu déçu de ce que j’apprends pour l’instant. Je ne suis pas censé vous le dire, mais notre producteur…le mec qui finance notre documentaire…il nous a fait comprendre qu’on devait dénoncer les méfaits d’Avishai Sarfati. C’est ça la ligne éditoriale de notre travail, il faut que le public se scandalise de ses actions. »



« Je vois. Je croyais que le travail de reporter allait dans l’autre sens : d’abord on enquête, ensuite on conclut. »



« Oui, c’est ce qu’on fait quand on n’a pas d’objectif de rentabilité. »



« J’imagine que ses prises de bec avec ses collègues, c’est pas assez sulfureux pour vous, n’est-ce pas ? Vous auriez aimé apprendre des trucs plus graves ? Vous avez découvert quoi, jusqu’à présent ? »



« On a appris qu’Avishai avait escroqué son ancien employeur pour toucher un double salaire. Il a manipulé votre père pour faire renvoyer l’ancien entraineur et prendre sa place. Il a menti à plusieurs joueurs et interféré avec les procédures officielles pour empêcher des transferts qui l’emmerdaient. Et d’une manière générale…son comportement avec les joueurs n’est pas correct. On pense qu’il est motivé par l’appât du gain, ou la soif de pouvoir, mais ses motivations générales restent floues. »



« …je reconnais que c’est un peu léger pour un documentaire censé faire fuiter des informations qui vont ébranler le monde du football. »



« Si ça ne tenait qu’à moi, peut-être que j’abandonnerais le projet. Mais ma collègue est déterminée à amasser le plus d’infos possible. »



« Bah…Avishai a bien fait quelques saloperies, mais ici, à Abidjan, ça se limite à de l’anecdote, à des commérages de collégiens. Sauf…ouais okay, y’a peut-être eu UNE fois où il a vraiment déconné. Vous avez entendu parler du Zogotounga ? »



« Le quoi ? »



« Le Zogotounga. »



« Ça ne me dit RIEN du tout. »



« soupir…alors prenez un verre Aaron. Au vu de ce que j’ai à vous expliquer…la soirée ne fait que commencer. »

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J’ai tapé Zogotounga sur google, il y a un site du même nom mais je ne pense pas qu’il y ai un rapport ou alors tu n’est pas top en dessin. :smiley:

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