c’est fou, c’est tellement plaisant à lire qu’on a envie de savoir la suite
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La star du Vanuatu 
Hâte d’entendre la suite sur la Champions League 
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Ha la Vanuatu… tu traverses la rue, tu passes du français au bislama…
Ca me rappèle, avec les Fiji et la NC, les soirées kava à n’en pas finir… puis ensuite ch*er du terreau toute la journée.
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pas mal du tout ce dernier épisode. C’est quand la suite 
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Le titre pour Avishai! C’est beau!
Vivement la surprise en LDC
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@Pikouse @kevos @celiavalencia @BlackRabbit85 Merci, ça me touche
@Sythax Je ne sais pas comment le prendre, mais être comparé à une série américaine ne peut pas être une si mauvaise comparaison tant que la série en question n’est pas 13 Reasons Why
@Nehoc Oui notre épopée n’est pas sans quelques petites tâches, et cette inexplicable défaite 8-1 en fait partie
(petite faute de frappe, c’est la LDC océanienne )@toopil @Groot Elle arrive dés à présent
@Equi Je pensais pas qu’avec une telle destination, on trouverait des gens qui ont une expérience du terrain
Mais ça fait plaisir d’avoir des témoignages à la première personne (Bizarrement la page Wikipédia sur le kava ne fait pas mention de la chiasse )
Nambawan Café, Port-Vila, 24 mai 2035
En tout cas, merci d’être venus aussi nombreux pour cette cérémonie en l’honneur d’Avishai, ça fait plaisir ! Heureusement que le Nambawan Café a cinquante places, on n’aurait pas pu caser tout le monde ! Marion, tu voulais rajouter quelque chose ?
Non merci Nils, j’ai fini de dire tout ce que j’avais à dire. Encore bravo et merci à tous.
On applaudit encore Marion, n’oublions pas que c’est elle qui a ramené Avishai, on lui doit un peu ce parcours en Ligue des Champions ! Vous savez, c’est quand même incroyable, le pouvoir du foot. Ça fait des années que l’association se bat pour faire entendre sa voix, qu’on cherche des soutiens pour ce projet de digue qui est VITAL pour le Vanuatu…et finalement, ce sont de simples matches de football qui ont porté notre discours au-delà des frontières. C’est tout ce qu’il nous fallait ! Le parcours de l’AS Concorde est en train de donner une notoriété à notre combat, et pour ça, Avishai, je te serai éternellement reconnaissant.
De rien, les gars. Mais tout le mérite ne revient pas qu’à moi, évidemment. J’ai eu des joueurs formidables pour m’accompagner, un staff obstiné, des fans dévoués, et si nous en sommes là aujourd’hui, c’est aussi et SURTOUT grâce à tout ce petit monde. Votre persévérance a payé, vous méritez tous nos applaudissements.
Avishai, un p’tit discours ? Une petite rétrospective de ta campagne en Ligue des Champions d’Océanie ?
Pourquoi pas, oui…je me souviendrai toute ma vie du premier jour de cette aventure…c’était en janvier dernier…je savais qu’on allait jouer la Ligue des Champions, on m’avait dit que l’AS Concorde était qualifié depuis l’an dernier, j’étais préparé…pourtant, j’ai QUAND MÊME zappé le tirage au sort ! C’est mon adjoint qui a toqué chez moi, j’avais bien l’air con tiens ! J’étais encore en peignoir, j’avais AUCUNE idée de pourquoi il venait me voir, et lui il était là, tiré aux quatre épingles, prêt à faire une analyse de nos adversaires !
Ces équipes, je savais PAS DU TOUT quoi en penser. Impossible de mettre la main sur des vidéos de leurs matches, on n’avait MÊME PAS la liste complète de leurs effectifs !
En revanche, la phase de poule avait lieu en terrain neutre, donc personne n’avait d’avantage là-dessus. Au fond de moi, je me disais que, pour une première, ce n’était pas grave si je ne sortais pas de la phase de groupes. Mais encore plus au fond de moi, je regardais mes joueurs, et je me disais…
…que je sous-estimais peut-être mes forces. Et que mes adversaires en faisaient probablement de même.
D’ailleurs, je pense que d’ici l’année prochaine, ils auront appris à se méfier !
Ahah, oh que oui ! Dés notre premier match contre les fidjiens, on a compris qu’il y avait un truc à faire !..
On les a poussés à la faute, on leur a rien laissé. Tout à coup, le doute s’était évaporé, remplacé par une bouffée d’optimisme qui allait être bien nécessaire avant d’affronter les papouans.
« Bien nécessaire » ? Pas la peine de jouer la fausse modestie, Avishai, on sait comment ça a fini !
Okay, okay, Fang, je te l’accorde…on les a explosés, on a marché sur eux. Le dernier but du 1-7, c’était de la charité. Ils nous ont servi de marchepied pour la qualif’ en quart de finale. À partir de ce match, on a commencé à se dire que, tant qu’on ne rencontrait pas les néo-zélandais…hey bien, aucun adversaire ne nous mettrait vraiment en difficulté.
Et c’était le cas ?
Pas exactement Marion. Il y avait effectivement une concurrence rude…
…mais pas dans ce groupe ! On a fini en ratatinant les salomoniens. Trois matches, trois victoires, 1e place acquise FACILEMENT avec un carton à chaque fois.
Nos compatriotes de Tupuji Imere, eux, ont fait encore plus fort : ils ont fini 1e d’un groupe qui contenait une équipe de Nouvelle-Zélande ! Le truc dingue c’est que, grâce à ce résultat, les néo-zélandais allaient s’affronter entre eux dés les quarts, une vraie aubaine pour la concurrence…tandis que nous, nous allions jouer les fidjiens de Ba. Je me suis dit qu’ils étaient abordables, comme ceux de Suva…
Et c’était le cas ! À part quelque tirs de loin, on n’a pas été inquiétés. Le match retour aux Fidji a été un peu plus compliqué…
Mais rien qui ne compromette vraiment nos plans. Nous étions dans le dernier carré de la Ligue des Champions. Déjà, là, je crois bien qu’on n’a jamais été aussi loin, c’était historique ! Et il valait mieux s’en contenter, car c’est à ce moment précis qu’on est tombé sur…
Auckland City ! L’ogre néo-zélandais, ça devait forcément arriver tôt ou tard. Les mecs avaient remporté la LDC trois fois en cinq ans ! TROIS FOIS EN CINQ ANS ! Autant vous dire que là…je me préparais à sortir la tête haute, pas à passer ce tour. Mais en regardant leurs meilleurs joueurs de plus près…
…hééééé…la porte est pas complètement fermée, hein ! En plus, leur match contre Wellington les avait fatigué, ils avaient joué une « finale avant l’heure », et maintenant, ils n’étaient plus à 100%. Donc…on s’est permis de rêver un peu.
Jusqu’à ce qu’il faille jouer le match aller !
Ahah, oui ! La confiance en soi, ça va cinq minutes, mais une fois sur le terrain…c’est le monde réel qui parle.
Mais c’était pas si mal, et vous savez pourquoi ? Parce qu’on n’avait perdu que 1-0, chez eux, et les mecs n’étaient pas si dominateurs que ça…comme si ils ne nous prenaient pas au sérieux. Du coup, au match retour…vous étiez nombreux à y croire. Je me trompe, Nils ?
Non non. Record absolu d’affluence, record de recettes. Tous les membres de l’association étaient là, quasiment !
Exact ! Et grâce à vos encouragements…on a assisté à un match légendaire.
On l’a fait, les gars ! Au terme des prolongations, on a terrassé Auckland ! Quelle démonstration de résilience ! Franchement, vous pouvez vous applaudir, votre ferveur aura été essentielle pour nous. On renverse la vapeur face à la meilleure équipe de Nouvelle-Zélande, et on arrive en finale de Ligue des Champions !
La toute première finale de LDC 100% vanuataise : AS Concorde contre Tupuji Imere ! Ironiquement, cette place en finale, on la devait à nos adversaires ! Si vous vous souvenez bien, ils avaient fini premiers de leur groupe, ce qui avait forcé les clubs de Nouvelle-Zélande à s’affronter dés les quarts, et donc à se bouffer entre eux. Malheureusement, à 90 minutes de l’Éternité, il n’y a pas de place pour la reconnaissance, et tout le bien que je pense de Tupuji Imere, j’ai dû le garder pour moi.
Nous avons déjà battu Tupuji Imere…et ils nous ont déjà battu, aussi. Cette finale inédite à tous les niveaux ne voyait se dégager aucun favori. Il n’y avait pas d’exploit à réaliser, juste une Histoire à écrire.
Et nous l’avons fait. Nous avons remporté la Ligue des Champions !
C’est vrai que, quand Tupuji Imere est passé de 4-0 à 4-3…on a commencé à se dire que l’Histoire allait être cruelle envers nous. Mais nous avons tenu bon ! Et c’est absolument mérité, tant mes hommes ont été au niveau.
Je veux dire, une équipe qui décroche un record de buts ne peut pas être arrivée là par hasard…
Enfin voilà… Sur quoi je pourrais terminer ce discours ? En une saison, j’ai déjà réalisé plus que tout ce dont j’avais rêvé. J’ai passé des années à ne pas me sentir à ma place, à prendre les mauvaises décisions, et aujourd’hui, j’ai enfin l’impression que je n’ai pas souffert pour rien. Ce parcours n’est pas la première épopée folle de ma carrière, mais c’était une des plus intenses et des plus inattendues…
Ah si, pardon, je sais sur quoi conclure. Je voudrais qu’on applaudisse Tupuji Imere. Comme je l’ai dit, ils nous ont indirectement rendu la tâche plus facile, c’est cruel pour eux mais on ne les oubliera pas. Même dans la défaite, ils sont restés classes. Vraiment de très, très grands adversaires.
Voilà, merci à tous. Je ne sais pas de quoi sera fait l’avenir, mais l’instant présent me suffit. Passez une bonne soirée ! Moi, je vais m’en griller une.
Bravo pour ton petit discours Avishai. Les convives ont l’air d’avoir beaucoup aimé !
Bah, peu importe ce que j’aurais pu dire, ils auraient apprécié, l’ambiance est déjà bien festive de toute façon.
Tu vois, quand tu me disais que tu voulais pas reprendre le foot…hey bah…t’as bien fait de ne pas t’écouter ! Judith a eu raison de te forcer la main.
Ouais, c’est…frustrant.
…Pardon ?
Je disais que c’était frustrant.
Oui bah merci, ça, j’avais entendu. Mais euh…y’a quoi de frustrant à être champion d’Océanie ?
Je fais mon tatillon, évidemment, mais…quand tu regardes bien, tous les trucs cools dans ma vie, c’est toujours le résultat de la décision de quelqu’un d’autre ! C’est Judith qui m’a embrigadé pour venir ici, c’est TOI qui m’a fait reprendre l’AS Concorde, c’est Tupuji qui nous mâche le travail…c’est cool d’avoir chopé le trophée, mais ça me fait chier de me dire que les seuls bonnes décisions que j’ai prise, c’est pas les miennes. Je sais pas…j’aimerais avoir une bonne idée tout seul, un jour. Histoire de vraiment me sentir maître de mon destin, et pas comme un gosse à qui on doit tout dire !
Alors toi…si y’avait une épreuve de stupidité aux JO, tu serais sur les trois marches du podium à la fois. Personne a un contrôle total sur son destin. Certains savent provoquer des opportunités, d’autres, comme toi, préfèrent saisir celles qui se présentent toutes seules, voire qu’on leur IMPOSE…bah voilà, c’est ton truc quoi, et c’est déjà exceptionnel. Parce que crois-moi, gagner cette compet’, c’est pas à la portée de tout le monde, même pas de ceux qui en rêvent. Je trouve même que c’est encore plus dingue d’y arriver quand on est là « par hasard ».
Ouais, bah…je savais que j’aurais eu du mal à être convaincant, de toute façon. C’est une idée qui me traversait la tête… Laisse tomber, oublie ce que j’ai dit, j’ai déliré.
Dis-moi, tu sais où est Selwyn ?
Qui ça ? Ah, oui, l’adjoint du maire de Port-Vila…aucune idée, pourquoi ?
Baaah, j’ai l’impression qu’il était un peu en colère ces derniers temps…je l’avais invité, il m’avait dit qu’il viendrait, mais je l’ai pas vu…
Oh, bof. Si il veut pas venir, c’est son problème. On finira bien par savoir ce qui le tracasse, va…
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Champion mon frère
Super perf
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Battre Auckland City, la dinguerie 
Plus que la finale, elle est là la grosse perf’! Quel match retour somptueux!
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C’est trop beau, ça va forcément déraper 
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Tu as eu chaud en finale. Passer de 4-0 à la 80e à 4-3, tu as du suer du cul.
Qu’est-ce qu’aura encore fait ce fifre d’Avishai à tonton Selwin ?
Tout ce passe trop bien, il y a un coup tordu quelque part.
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Tournée de Kava générale pour l’AS Concorde !
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Que c’est beau la victoire !
(Vraiment un magnifique feuilleton américain 
)
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Bravo. Je ne connais rien au foot océanique mais je me doute bien qu’en l’absence des clubs australiens, les néo-zélandais sont la référence. L’exploit est grand mais ce titre de champion d’Océanie risque fortement de permettre nos amis journalistes de retrouver la trace d’Avishai…
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Oui, les clubs australiens jouent pour la ldc asiatique si je ne me trompe pas.
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c’est exact tu ne te trompes pas!
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Quelle victoire ! Félicitations
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wah !!
Tu decoiffe tout !
Tu arrive comme ça et tu gagne tout !
Bravo ! 
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C’est exceptionnel et ca élimine l’ogre néo-zélandais en prime. Le sacre est total quand même!
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Cette partie est à l’image de son écrivain : déjanté !
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@kevos @Sythax @Pikouse @celiavalencia @BlackRabbit85 Merci les gars, les filles et tout ce qui se trouve entre deux, à la vôtre
@toopil @Nehoc Oui, c’est d’autant plus fort qu’on a dominé Auckland de la tête et des épaules au match retour
(le fait de ne pas avoir chargé le championnat néo-zéalandais explique peut-être pourquoi les clubs kiwis ont l’air un peu diminués, mais je crache pas dessus 
)@WarsawBucher Mince, c’est vrai ça, techniquement ça ne peut QUE empirer maintenant
@morlaye Oui, à un moment je me suis même dit que, si je me mangeais la remontada la plus improbable de l’histoire des finales de C1 océaniennes, à titre exceptionnel, je m’autoriserais à ragequit, quitte à re-perdre derrière (mais finalement ça n’aura pas été necessaire
)@Equi C’est du kava avant ou après la digestion ça ?
@Gattuso Merci, toujours un plaisir quand quelqu’un qui n’a pas parlé depuis longtemps sort de son silence pour faire un compliment
Bistrot « Au Bon Coin », 17e arrondissement de Paris
Allô ? Allô Rasheed, tu m’entends ?
Oui oui, je t’entends Aaron. Alors, ça va ? C’est comment la France ?
Cher ! C’est cher ici, ahah ! Mais ça va, il fait beau, on a l’impression d’être en vacances, alors on se plaint pas…en revanche, on n’a pas beaucoup bossé jusqu’à présent, Debra et moi.
Elle est là, Debra ?
Oui, je suis là. Et je t’entends.
Ah super ! Alors, ça avance comment, vos recherches sur la fratrie Sarfati ?
Bah, pas trop bien, comme je te l’ai dit. J’ai contacté les deux grands frères sur LinkedIn, y’en a un qui m’a répondu…mais quand je l’ai prévenu que c’était pour parler d’Avishai, il s’est mis à m’ignorer ! Et je crois que c’est un peu pareil pour Debra.
Exact ! J’ai trouvé le cabinet de kinésithérapie dans lequel travaille sa soeur, mais c’est impossible de la contacter directement, tout passe par un standard téléphonique. Et évidemment, pas de réponse quand je lui parle de l’interview et d’Avishai…je sais pas si c’est la soeur qui refuse d’entrer en contact avec moi, ou si c’est la secrétaire elle-même qui filtre ce genre de demande, mais au final, je suis dans une impasse, moi aussi.
Cela dit, on a quand même reçu une bonne nouvelle, ce matin !
Oui, notre producteur, monsieur Fields, il a accepté de financer un 2e voyage en Chine. Ça veut dire qu’on va pouvoir reprendre contact avec le criminel repenti qui nous avait répondu la dernière fois, et relancer notre investigation sur le groupe mafieux avec qui Avishai avait collaboré. Ça fait plaisir, c’était une piste qui nous semblait prometteuse et qu’on avait sous-exploitée jusqu’à présent !
…donc ce voyage en France n’aura servi à rien, finalement ?
Naaan, pas à rien…ça nous a fait des vacances, à Debra et moi ! On en avait bien besoin ! En plus, les restos et les bars croient qu’on est un couple de jeunes mariés, ça nous a permis d’avoir des réductions dans quelques restos huppés à Paris.
Quoi, vous êtes pas vraiment en couple, vous deux ?
Moi, en couple avec lui, là ? Ça va pas la tête !
Ça va, c’est bon, je déconne.
Pour en revenir à ce qu’on disait, c’était, de toute façon, perdu d’avance. Il y a quelque chose de très farouche avec la famille Sarfati : on peut les contacter, mais uniquement dans un contexte professionnel. Et si on les informe qu’on est journalistes et qu’on veut parler d’Avishai, ils nous claquent la porte au nez. On a envisagé de les retrouver en personne, dans la vraie vie, mais ça impliquerait de suivre leurs faits et gestes pendant un long moment, et ça pourrait nous attirer des ennuis. Il faut abandonner.
Vous faites bien, oui !
Mais dis-moi Rasheed, tu tenais absoluement à nous appeler, c’était pour quoi ?
Ah euh, oui…figurez-vous que j’ai peut-être retrouvé la trace d’Avishai après son départ d’Israël.
…Vraiment ? Tu nous avais assuré qu’il n’y avait plus aucune info à chercher, le mois dernier.
Oui, mais vous vous souvenez quand je vous disais que les noms hébreux étaient souvent retranscrits avec plusieurs orthographes différentes ? Hey bien…on est en plein dedans, là. J’ai trouvé un Avishay Sarfatee qui a travaillé pour une association humanitaire au Vanuatu…et vous savez ce qu’il y faisait ?
…non ?
Il s’occupait du club de foot de l’association ! Il a même carrément remporté la Ligue des Champions d’Océanie avec eux, en 2035 ! Avouez que c’est quand même trop pour une coïncidence…un homonyme quasi-parfait, je peux le concevoir, mais un homonyme avec le MÊME métier et la MÊME tendance à se perdre dans des coins perdus, et qui performe comme lui…moi je dis, vous devriez creuser cette piste ! Avec son palmarès et sa notoriété, y’a forcément des TAS de gens qui en ont entendu parler, là-bas !
…
Allô ? Aaron, Debra, vous êtes toujours là ?
C’est…inattendu, c’est le moins qu’on puisse dire ! Comment tu peux être SÛR que c’est lui, Rasheed ? Est-ce qu’il y a des choses dans ce club de foot qui ressemblent à du Avishai Sarfati pour toi ?
Oui et non. Il me semble qu’Avishai n’était pas un acheteur compulsif, mais lors de l’été 2035, il avait l’air un peu plus actif qu’à son habitude…
Mais tous ses achats se justifiaient, hein ! Son club avait effectivement besoin de renforts en attaque et en défense…
…de nouveaux joueurs star sur lequel compter…
…et de petits jeunes sur lequel faire reposer l’avenir de l’équipe.
Il faut dire que son centre de formation, bien que pas mauvais, ne produit pas non plus des petits prodiges du foot vanuatais à la chaîne.
C’est inhabituel venant de Sarfati, tous ces achats. Mais le club a des moyens et de l’ambition, donc…ouais, allez, je peux comprendre pourquoi ça a recruté à tour de bras.
Des moyens ? Mais c’est pas un pays pauvre, le Vanuatu ?
Bah, un peu, mais les clubs touchent des droits TV pas négligeables…
…et les vanuatais ont assez d’argent pour se rendre au stade.
À coté de ça, j’ai trouvé un aspect typique de la gestion d’Avishai : ses tactiques !
C’est essentiellement grâce à ce genre d’approches, qui sont toujours un peu les mêmes depuis plusieurs années, qu’il surperforme. Après sa victoire en Ligue des Champions et son recrutement bien senti, le club était sur un tout autre niveau !
L’AS Concorde a fait un 100% de victoire sur la premier semestre de leur saison 2035-2036. Normalement, ce genre de prouesse ne passe pas inaperçue, vous allez avoir du monde à interviewer !
L’AS quoi ? Concorde ?
L’AS Concorde…oui, désolé, j’avais oublié de vous dire le nom de son nouveau club. Mais vous apprendrez vite à le connaître, ce nom, si vous partez au Vanuatu. Parce que les mecs sont tout bonnement…incontournables.
Et ça, c’est tout à l’honneur de Sarfati. Ses recrues ont pas mal contribué à cette saison !
Donc…à vous de voir. Cette façon de travailler ressemble beaucoup à celle de notre homme, et si je continue de trouver des documents à propos de son club, alors je serai en mesure de vous dire si c’est bien notre Avishai Sarfati qui se trouvait là-bas en 2035…
Raaah, mais ça fait un peu chier, quand même !
Pourquoi ? C’est pas une piste qui a du potentiel, pour toi ?
Si, mais on a déjà beaucoup attendu les financements pour repartir en Chine, et maintenant, on apprend qu’il faudrait plutôt s’envoler pour le Vanuatu ! On fait quoi, nous ? C’est quand même un changement radical de destination…
…je te l’accorde. Shawn Fields est compréhensif, mais là, il va croire qu’on veut le faire tourner en bourrique… « Hey Shawn, je sais qu’on t’a fait chier pour raquer et nous offrir des vacances en France, en attendant de raquer pour retourner à Macao, mais ça te dirait plutôt de re-re-raquer pour qu’on se dore la pilule dans le Pacifique ? »… J’arrive à concevoir en quoi il n’apprécierait pas qu’on fasse la girouette comme ça !
Au pire, la piste chinoise est pas complètement inintéressante non plus.
Ouais…en tout cas, on n’a plus rien à faire en France. Il est temps de bouger.
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