:storygreen: :s1: 🇮🇹 The Trident must drive

RedM1nd · Janvier 11, 2025, 1:34

AU CALENDIER DEPUIS	TOURS	LONGUEUR	RECORD AU TOUR
1950	78	3,337 km	Lewis Hamilton (2021) 1’12’908

Monaco est au calendrier depuis la première édition du championnat du monde. C’est un circuit très technique qui compense la faible vitesse moyenne développée en piste. C’est le tracé le plus court de l’année, et n’offrant que peu de moyen de dépasser, le GP est beaucoup critiqué ces dernières années. Il n’en reste pas moins un tracé mythique que les plus passionnés espèrent ne jamais voir disparaître.

Ici, pas de stratégie à deux arrêts à moins d’avoir un excellent rythme. La poste est courte, la vitesse max plutôt faible par rapport aux autres circuits du calendrier, alors les pneus peuvent tenir de nombreux tours.

	ANCIENS VAINQUEURS	ÉCURIE	ÉCARTS
2023	MAX VERSTAPPEN	RED BULL	+ 27.921s
2022	SERGIO PÉREZ	RED BULL	+ 1.154s
2021	MAX VERSTAPPEN	RED BULL	+ 8.967s
2020	/	/	/

Nos quelques jours d’avant course à Monaco ont été fort plaisant. Chiara et moi avions découvert un lieu charmant, accueillant, sécurisant, ensoleillé 350 jours par an.
Nous avions plus constater de la transformation de la principauté au fil des jours et le travail titanesque réalisé pour qu’un rassemblement tel que le Grand Prix de Formule 1 ait lieu.

Monaco était un cadre paradisiaque, ensoleillé pratiquement toute l’année, et je ne pouvais m’empêcher de penser qu’avoir la chance de disputer une course à hauteur d’eau sous un soleil printanier était inqualifiable.

Pourtant, manque de bol, la pluie était annoncée pour les séances d’essais de Vendredi et allait rendre beaucoup plus compliquée nos prises d’informations. Monaco était un circuit exigeant, la moindre erreur et c’était le mur assuré. Une piste détrempée ajoutait naturellement de la complexité à la chose. J’avais cependant confiance en mes pilotes, ils étaient tous les deux dans une spirale positive, et je comptais sur leur état mental positif pour surmonter cette nouvelle étape dans la vie de Maserati F1.

LES ESSAIS LIBRES

Concentration et rigueur oblige, ce sont nos deux pilotes titulaires qui réaliseront l’ensemble des essais de ce week-end de course. Les caractéristiques de la voiture ne correspondent pas vraiment aux spécificités de Monaco et ses virages lents. Je m’attends donc à de réelles difficultés.

Difficultés que même les meilleurs pilotes pouvaient avoir à en juger par la collision entre Verstappen et Pierre Gasly en début de session. Le début de la session se passe dans des conditions de pluie acceptables et nous avons l’agréable surprise de nous positionner P7 et P9. Malgré nos maigres performances à basse vitesse, la voiture semble se comporter correctement.

Pendant que nous effectuons les ajustements de configuration, la pluie s’intensifie. La piste de gorge d’eau jusqu’à plus de 6 millimètres par secteur. Les pneumatiques Wet sont indispensables à ce stade et le pilote demande encore plus de rigueur.
A 10 minutes de la fin de la première séance, c’est même le septuple champion du monde Lewis Hamilton qui part à la faute dans le premier virage. Le britannique doit se retirer, mais est en bonne santé. Le régime de la voiture de sécurité virtuelle est déclenché durant le laps de temps nécessaire à l’évacuation de la Mercedes accidentée.
Le classement en fin de session ne change pas et nous bouclons cette FP1 avec beaucoup de satisfaction.

La deuxième séance est l’occasion pour nous de peaufiner nos réglages, nous rétrogradons cependant en P13 pour Théo Pourchaire et en P18 pour Giovinazzi.
La troisième et dernière séance qui se déroule sur piste sèche est un nouveau moyen pour nous de faire rouler les pilotes sur un long relais, nécessaire pour pouvoir appréhender les 78 tours de Dimanche. En toute fin de session et alors que nos chrono en Hard nous positionne P17 et P19, nous essayons d’effectuer une mise en situation de qualification. Nos deux pilotes ressortent donc après un passage au stand éclair en pneus Soft et avec très peu de carburant. Malheureusement, Pourchaire sera gêné pendant tous les tours par une Haas qui ne lui permettra que de remonter à la 13ème place. Giovinazzi, lui par contre n’étant pas dans le trafic, effectue un superbe 5ème temps.

LES QUALIFICATIONS

Les qualifications à monaco sont souvent source d’ulcères. La moindre erreur peutêtre fatale et ruiner tout espoir pour la course.

Pour la première session, nous effectuons notre première sortie parmi les premiers. Cela tombe bien, Lewis Hamilton et Fernando Alonso sont également de la partie. Mercedes et Aston Martin étant les deux écuries devant nous au championnat, cela nous donne un élément supplémentaire dans notre comparaison avec eux. Lewis boucle un chrono en 1’09’440. Alonso tourne lui en 1’10’185. Nous sommes très satisfait de nos pilotes qui arrivent tous les deux à sortir un temps sous les 1’10. 1’09’787 pour Théo, 1’09’820 pour Antonio on s’intercale donc ici entre Hamilton et Alonso.
Tous les pilotes n’ont malheureusement pas l’opportunité de compléter leur tour chrono puisque Yuki Tsunoda perd le contrôle de sa voiture à l’approche du casino alors même qu’il n’était pas sur un tour rapide, nécessitant la sortie du drapeau rouge.
Lorsque la séance reprend et que tout le monde peut enfin sortir pour boucler un tour chrono, le classement se fige et ne bouge pas jusqu’à la fin de la Q1. Pourchaire arrache la P7, Giovinazzi est P8.

En Q2, à l’issue de notre premier essai, Giovinazzi se positionne en 9ème Position, devant Russell. Théo est virtuellement éjecté de la qualification avec sa 11ème place. Mais nous avions réalisé ces chronos avec les pneus usés de la Q1. Nous avons donc une deuxième chance, cette fois-ci avec ces pneumatiques neufs. Mais nous avons beaucoup de mal à mettre les gommes en température et nos deux pilote seront éliminés de la Q2 à la 12ème place pour le français et à la 11ème place pour l’italien. Notre position de départ pour la course n’est dès lors pas idéale.

Max Verstappen décroche une nouvelle pôle position, devant son poursuivant direct Lando Norris et Carlos Sainz. Charles Leclerc d’ordinaire impression ici à Monaco n’est que 4ème.

LA COURSE

Le GP de Monaco est souvent critiqué pour son manque d’action. La piste étant très étroite, et la vitesse moyenne plutôt faible, les opportunités de déplacement se jouent presque exclusivement lors des arrêts aux stands.
Nous prenons de notre côté le choix de partir sur deux stratégies différentes. Notre position au départ nous permettant justement d’essayer puisque nous n’avons rien à perdre. Antonio s’élancera en Medium car il est celui ayant terminé la qualif devant son coéquipier. Théo lui, rallongera son relais au maximum avec des pneus Hard.

Nous prenons cette décision, car nous avons rarement eux des comportement cordiaux entre de nos pilotes sur la piste. Et à Monaco, il suffit d’un rien, et les deux voitures peuvent finir dans le rail. C’est pour éviter ce résultat, qu’on faisait en sorte de les tenir au maximum éloignés l’un de l’autre.

On sait que le départ sera primordial si on veut gagner des positions, c’est pourquoi nous demandons à nos pilotes de se montrer très agressif. Mais les choses ne se passent pas comme nous l’espérons puisque rien ne bouge pour nous dans cette affaire que l’on demeure toujours P11 et P12.
Les choses évoluent pour nous au 4ème tour, lorsque Hamilton satellise sa voiture au même endroit que Tsunoda pendant les qualifications. Il est contraint à l’abandon, permettant ainsi à Giovinazzi de rentrer dans les points et la voiture de sécurité intervient. Personne n’a cependant décidé de modifier ses plans et tout le monde reste en piste.

Après la relance, il faut attendre le 10ème tour pour voir Antonio prendre le meilleur sur Stroll. L’italien grimpe d’une place à l’issue d’une manœuvre osée et pleine d’autorité.
L’italien et le canadien se livrent une jolie bataille trois tours après lorsque Stroll reprend sa position sur Gio à la piscine avant que l’italien s’impose à nouveau à l’intérieur au Casino.

Débute alors une longue, très longue période sans action. Giovinazzi a réussi à faire l’écart avec Stroll, qui a lui même un écart avec conséquent avec Théo. Du moins jusqu’au 18ème tour, où l’état des gommes du pilote Aston Martin commence à se faire sentir en comparaison alors que les gommes de la Maserati marchent encore très bien. Au casino, une fois encore, la Maserati prend le dessus sur l’Aston Martin et nos deux pilotes comme à Imola se retrouvent P9 et P10.

Au 33 Tours et après de nombreux tours sans la moindre bataille, nous effectuons avec Gio notre premier arrêt. Avec les pitsop déjà réalisés, l’italien se trouve en 8ème position au moment où la Maserati se jette dans la voie des stands.Il ressort P11 mais avec un avantage de près de 20% de capital pneumatique sur les voitures de devant.
36ème tour, les messages radio sont formels, panne mécanique sur la Ferrari de Leclerc qui décidément n’arrivera pas non plus cette année à conjurer le mauvais sort qui est le sien à Monaco. Tout comme Hamilton, le monégasque doit se retirer de la course et laisse donc s’échapper de précieux points.
Pourchaire continue quant à lui son premier relais.

Au 40ème tour, Giovinazzi est revenu et dépasse à nouveau Stroll dont le deuxième train de pneus commence à agoniser. Il reste encore pourtant 38 tours à couvrir.
Notre pilote français est finalement appelé au stand au 44ème tour. Il est le dernier à s’arrêter et disposera donc des pneus les moins usés de la grille. Il ressortira 10ème et pourra alors partir en chasse.Il dépassera Stroll au moment où ce dernier entrera au stand pour la deuxième fois.

La suite de la course n’est que l’enchaînement successif de tours bouclés. Giovinazzi est à 10 secondes de la voiture qui le précède, Théo est lui à 11 secondes de Gio et le français devance de 25 secondes Daniel Ricciardo. On est dans un no man’s land, et nous ne pouvons rien y faire.
Au 54ème tour Alonso s’arrête lui aussi et ressort derrière Pourchaire. Nous occupons alors le P7 et la P8. On décide alors de donner comme consigne à Théo de défendre comme un diable sur le double champion du monde espagnol.
Un tour plus tard. Russell effectue lui aussi son deuxième arrêt et ressort entre Gio et Pourchaire. Nous donnons alors la même consigne à Antonio. Notre objectif final, conserver cette P6 et cette P8 du mieux possible.

Cette course devient alors une course de défense qui aidera sûrement beaucoup les pilotes à se forger un mental de battant féroce.
Pourchaire ne pourra cependant pas garder l’espagnol derrière lui bien longtemps, et il perdra rapidement du terrain. A ce stade, dans cette configuration, sa course est terminée. Afin de garder son envie intacte, nous lui proposons de faire un arrêt au stand gratuit étant donné que Ricciardo est à près de 30 secondes derrière et de chausser des Tendres pour essayer de rattraper Alonso. Le français n’a rien à perdre, au pire, l’exercice serait formateur, car en l’état, il ne pouvait rien espérer de cette fin de course.

Au 63ème tour, Giovinazzi cède finalement face à Russell. 2 tours plus tard, il perdra aussi son duel contre Alonso.
Pendant ce temps-là, Théo est sur un rythme dantesque, il tourne pratiquement 3 secondes plus vite que les pilotes qu’il poursuit et revient très très fort. A dix tours de l’arrivée, il ne lui reste plus que 8,5 secondes à rattraper.
Au 72ème tour, il a rattrapé et dépassé Giovinazzi pour la 8ème place. 12 secondes le séparent alors d’Alonso, pour 8 tours restants. L’objectif semble hélas difficilement réalisable, mais Pau Rivera continue de booster son pilote en l’encourageant.
3 tours de l’arrivée, 5,3 secondes…

Drapeau à damier… Alonso est à 2,9 secondes. Il nous manquera un ou deux tours pour potentiellement réussir à nouveau coup de maître stratégique. La course se termine cependant sur des notes plus que positives puisque nos deux pilotes sont à nouveau dans les points Pourchaire termine donc P8 et Giovinazzi P9.

COURSE	PILOTES	ÉCURIE	MEILLEUR TEMPS	ARRETS	POINTS
	Max Verstappen	Red Bull	1’11’163	2	25
	Lando Norris	McLaren	1’12’015	1	18
	Carlos Sainz	Ferrari	1’11’600	2	15
P4	Oscar Piastri	McLaren	1’11’140	2	13
P5	Sergio Pérez	Red Bull	1’11’839	2	10
P6	George Russell	Mercedes	1’12’236	2	8
P7	Fernando Alonso	Aston Martin	1’12’363	2	6
P8	Théo Pourchaire	Maserati	1’12’434	2	4
P9	Antonio Giovinazzi	Maserati	1’14’261	1	2
P10	Lance Stroll	Aston Martin	1’13’301	2	1

P11	Niko Hulkenberg	Haas	1’13’716	2	0
P12	Daniel Ricciardo	Visa Cash RB	1’11’976	2	0
P13	Alexander Albon	Williams	1’13’596	2	0
P14	Valtteri Bottas	Kick Sauber	1’13’737	2	0
P15	Yuki Tsunoda	Visa Cash RB	1’13’408	2	0
P16	Esteban Ocon	Alpine	1’14’012	2	0
P17	Zhou Guanyu	Kick Sauber	1’12’602	3	0
P18	Pierre Gasly	Alpine	1’13’833	2	0
P19	Logan Sargeant	Williams	1’13’092	2	0
P20	Kevin Magnussen	Haas	1’11’297	3	0
P21	Charles Leclerc	Ferrari	1’13’092	1	DNF
P22	Lewis Hamilton	Mercedes	1’14’680	0	DNF

celiavalencia · Janvier 11, 2025, 2:05

tu ramène plus souvent des points
ça s’améliore

toopil · Janvier 11, 2025, 7:04

ça enchaîne sur les points

CaptainAmericka · Janvier 11, 2025, 11:34

Encore des points !! On sent qu’à l’approche des courses, il y a de plus en plus de réflexion et une vraie stratégie ! Les pilotes progressent, l’écurie également. Malgré les récentes zones d’ombres qui planent au-dessus de la tête…

RedM1nd · Janvier 12, 2025, 9:35

@celiavalencia > Step by Step. Mais la prochaine marche risque d’être difficile à rattraper pour le moment.

@toopil , @CaptainAmericka > Si on peut s’installer durablement à ces positions c’est non seulement bon pour le moral mais aussi pour le compte en banque, on a des objectif maximaux pour la P11 qui rapportent 450K€. Donc deux voitures dans les points, c’est 900K potentiel par course ^^’

RedM1nd · Janvier 12, 2025, 10:02

Mai 2024, Usine Maserati, Modène,

Après un week-end en principauté de très bonne qualité, nous sommes de retour en Italie et à l’Usine dès le Mercredi suivant. Nous avons du pain sur la planche en matière de prise de décision stratégique et les données récoltées lors des GP d’Imola et de Monaco allaient nous y aider.

Les deux tracés étaient significativement différent, j’irais pas jusqu’à dire “opposés” mais presque. Pourtant, la MC-F24 s’était plutôt bien comportée puisque nous étions parvenus à placer les deux voitures dans les points à l’occasion de ces deux Grands Prix.
Le premier signe positif d’un développement qui fonctionne.

Avec Pietro et Salvatore, nous avons passé des jours à étudier les données et discuter. Nous avons aussi essayé de récolter les appréciations des ingénieurs et des mécaniciens qui étaient eux même les premiers en contact avec le processus.
Puis on devait compiler toutes ces observations, et prendre une décision, logique et rationnelle.
Et à ce stade plusieurs options s’offraient à nous.

Nous pouvons tout à fait continuer à développer les pièces de la voiture de cette saison, et se réserver les deux ultimes périodes de développement pour effectuer des recherches sur l’évolution de réglementation. Avec nos résultats récents, nous pourrions en suivant ce schéma obtenir une place régulière dans le Top 10 et probablement titiller le Top 6 en fin de saison. En revanche, si un problème technique venait à survenir à l’usine, nous pourrions être dans la panade pour le développement de la prochaine voiture.

L’autre schéma était l’opposé, nous cessions purement et simplement nos développements pour concentrer notre budget sur la recherche pour la prochaine monoplace.
Dans ce cas précis, des positions en course autour de la P10 étaient sans doute plus envisageables. Mais les bénéfices sur la prochaine livrée pourraient être accentués car, nous aurions près de la moitié de l’année de R&D qui y serait consacrée.

Finalement, il n’y avait pas de mauvaises décisions, le pari se tenait plus dans le fait de prendre la meilleure des deux.
En fin de semaine, Pietro soumet alors une idée géniale, celle d’allouer un budget exceptionnel rendu possible notamment grâce aux versements des objectifs sponsors accomplis. Nous étions plus que large vis-à-vis du budget cap, notre solde en banque était largement dans le positif et les quelques 1,6 millions d’euros engrangés lors des deux derniers week-end permettaient aisément une allocation d’1 million d’euros à l’embauche temporaire d’ingénieurs supplémentaires. Cette main-d’œuvre supplémentaire allait nous permettre de nous orienter vers plusieurs fronts et de maximiser les résultats.

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- Maintenant, il faut trouver des ingénieurs.

- Ne vous en faites pas je m’en occupe.

L’affaire serait réglée en un simple coup de téléphone…

- Salut Fabrizio ! Comment tu vas ?

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- On fait aller, félicitation pour Monaco, c’était encore un super week-end pour vous. Mais dis moi, pourquoi tu m’appelles ?

- Est-ce que tu veux reprendre du service ? Je ne peux rien t’offrir sur le long terme pour l’instant, mais si tu es motivé, tu peux venir bosser pour le programme F1 pendant un mois.

Mon ancien collègue, récemment licencié par le groupe Stellantis ne savait plus quoi répondre.

- Si tu ne sais pas quoi dire, dis oui. Et aussi prend contact avec les 130 ingénieurs qui ont été licenciés avec toi. L’offre est également valable pour eux.

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- Mer….Me…Merci ! Je m’en occupe tout de suite.

- Parfait, vous avez tout le week-end pour réfléchir. Que ceux qui sont partant viennent à l’usine dès lundi.

La rupture de contrat de mes anciens pairs m’avaient fait beaucoup de peine, et j’avais enragé de ne rien pouvoir faire pour eux au moment où je l’avais appris. Cette main tendue n’était que temporaire, mais elle leur permettrait au moins de toucher un salaire à la fin du mois. Pour l’instant, c’était tout ce que je pouvais faire pour eux…

La question de la faisabilité étant à présent complètement élucidée, nous étions en mesure de donner les directives.

Ainsi, une partie des ingénieurs allaient s’occuper de concevoir un nouveau châssis pour la voiture actuelle. Une ligne de dépense d’1 million était ainsi débloquée. Le nouveau prototype devrait d’ailleurs être prêt avant le 7 Juillet prochain pour Silverstone.

Puis, notre équipe d’ingénieurs restante est divisée en trois et aura pour mission de mener à bien une étude de recherche pour la monoplace de 2025. L’aileron avant, l’aileron arrière ainsi que le fond plat sont ainsi les premières pièces étudiées. Coût du programme de recherche en question ? 4,6 millions d’euros.

alexgavi · Janvier 12, 2025, 10:25

Encore un beau weekend à Monaco. Avec des voitures censées être en difficulté sur ce genre de circuit, c’est plutôt positif !
Tes pilotes commencent à être réguliers autour de la 10ème place
Décidément, Leclerc est maudit à domicile (heureusement qu’il a gagné IRL !).

CaptainAmericka · Janvier 12, 2025, 10:38

Décision superbe de tendre la main aux 130 licenciés ! C’est beau

RedM1nd · Janvier 13, 2025, 10:26

@alexgavi > C’était clairement le plus beau moment de la saison IRL. Et tellement mérité. Le script du jeu est méchant ^^’
Nous concernant, bah on profite déjà des abandons de Charles et Lewis, mais ce genre d’événements fait partie du sport, il faut savoir être présent pour saisir les occasions, ceux qui l’on arrive à faire.

@CaptainAmericka > Faut pas laisser les soldats mourir sur le champ de bataille. On va créer quelques chose de grand !

RedM1nd · Janvier 13, 2025, 10:41

AU CALENDIER DEPUIS	TOURS	LONGUEUR	RECORD AU TOUR
1978	70	4,361 km	Valtteri Bottas (2019) 1’13’078


TracéCanada.PNG400×228 57.3 KB	Avec trois zones de DRS et des virages alliant toutes les vitesses, le tracé effectuant le tour de l’île Notre-Dame à Montreal est un circuit technique et rapide. La faible largeur de la piste et la présence de mur à fleur de bitume accentuent le risque de voiture de sécurité.
La majorité des stratégies proposent ici une stratégie à un seul arrêt. Soft, Medium, Durs, tous les pneus fonctionnent ici même si les plus rapides peuvent songer à un double arrêt en prévision d’un éventuelle safety car.	StratCanada.PNG350×178 32 KB

	ANCIENS VAINQUEURS	ÉCURIE	ÉCARTS
2023	MAX VERSTAPPEN	RED BULL	+ 9.569s
2022	MAX VERSTAPPEN	RED BULL	+ 0.992s
2021	/	/	/
2020	/	/	/

Nous sommes le 4 Juin à Montréal lorsque nous arrivons dans le paddock du circuit Gilles-Villeneuve. Nommé ainsi en l’honneur du pilote canadien ayant tragiquement trouvé la mort lors du des qualifications du Grand Prix de Belgique à Zolder en 1982. Disparaissant alors à 32 ans, et laissant derrière lui deux enfants, Jacques, futur champion du monde de F1 en 1997 et Mélanie.

Un autre nom de la formule 1 disparu précipitamment dans des conditions dramatiques. Les plus anciens se souviennent encore de la Ferrari de Villeneuve décollant du sol avant de projeter le corps du pilote à plusieurs mètres.

Après avoir passé plus d’une semaine à bosser sur notre stratégie de développement, nous arrivons à Montréal l’esprit libéré. Nous savons enfin où nous allons et nous pouvons à présent nous concentrer pleinement sur les résultats du moment. Et après deux week-ends consécutifs avec les deux voitures dans les points. Nous aspirons à réaliser le Back to Back to Back ici, en terres canadiennes.

LES ESSAIS LIBRES

Contrairement à d’habitude des intempéries passagères sont annoncées pendant la FP1. Nous décidons donc cette fois-ci de faire tourner nos deux pilotes en Tendres avant l’arrivée de la pluie. Cela devrait nous permettre de voir à quoi nous attendre avant d’être forcé de rouler à un rythme ralenti. Nos chronos sont corrects et seulement 10 minutes après le début de la séance, la pluie tant attendue fait son apparition. Nous ressortons donc en Intermédiaire et poursuivons notre travail de configuration.

Il pleut pendant 30 minutes jusqu’à ce que les balises météorologiques annoncent la fin de la pluie. Nous passerons le dernier quart d’heure à arranger les paramètres aérodynamiques de la voiture. Nous permettant malgré tout de terminer la séance P3 pour Théo et P7 pour Antonio.

C’est sous la pluie que la deuxième séance d’essais démarre. Nous exécutons donc un nouveau programme en Intermédiaires visant à accumuler du roulage pour la configuration de la voiture. Dans cette configuration, et avec des pneus usés de la séance précédente, nous signons les 14ème et 16ème temps. La pluie s’arrêtera bien plus tard que prévu et nous empêchera de retourner sur la piste pour un autre programme.

La troisième session s’effectuent enfin sous des conditions plus clémentes, le ciel est ensoleillé, bien que partiellement nuageux. Nos deux pilotes peuvent ainsi effectuer leur programme d’essais en pneus Médium.

Selon leur rapport, la voiture est enfin bien réglée et ils se montrent plutôt confiant à l’issue d’une séance qui ne les verra pourtant arriver qu’en fin de grille. Je reste confiant moi aussi, l’exercice des qualifications étant jusqu’à ce stade de la saison, un exercice où nous avons toujours réussi à tirer notre épingle du jeu.

LES QUALIFICATIONS

Après des séances d’essais majoritairement orientées vers les longs relais, nous entrons dans la danse des qualifications avec l’ambition de bien figurer.

La Q1 déjà nous réserve une belle surprise. Les deux pilotes sont parmi les 10 premiers à l’issue des premiers essais. Mais Théo Pourchaire réalise même une tour exceptionnel, le positionnant provisoirement en 5ème position. Antonio termine hélas à la 12ème place en ayant du mal à améliorer son premier chrono. Théo lui y parviendra avec brio mais sera gêné par son coéquipier dans le dernier secteur. Résultat ? P6 provisoire pour le pilote français.

En Q2, l’italien sait qu’il doit mieux performer. Sa voiture est identique à celle de Théo, il doit donc être capable de rouler dans les mêmes chrono que son jeune coéquipier. Le premier essais de cette Q2 va dans ce sens, puisqu’il l’italien n’a que 2 dixième de retard sur le français. Le duo Maserati occupe alors en ce début de séance les deux premières positions. Au moment d’effectuer leur deuxième tentative, le français occupe la P7 et l’italien la P9. Ce dernier sera malheureusement éliminé à nouveau aux portes du Top 10 alors que son coéquipier sera lui sauvé en 10ème position.

Seul Théo répond encore à l’appel au moment du début de la troisième séance. Nous sommes déçu, mais aussi est surtout très malchanceux puisque ce sont les Aston Martin d’Alonso (P2) et Stroll (P4) qui ont éliminé Giovinazzi sur le fil.
Le pilote Maserati ne sera hélas pas capable de faire mieux qu’une P10.
On s’élancera donc depuis la 10ème et la 11ème position pour la course de demain.

Max Verstappen décroche une nouvelle pôle position devant Sergio Pérez et Charles Leclerc. Les deux McLaren sont 5 et 6. Nos adversaires direct de chez Aston Martin seront de leurs côtés P8 et P9 au moment de l’extinction des feux.

LA COURSE

En vue de cette course à Montréal nous optons pour une stratégie relativement simple. Un départ en Medium pour nos deux pilotes avant de passer des Hard. Nous ajusterons naturellement si nécessaire en fonction des événements de course, mais nous préférons sur cette piste rapide ne pas prendre de risque avec un départ en Hard. Les Soft auraient pu être une option, mais obligé un rythme en Hard beaucoup plus maîtrisé. Dans notre cas, nous pouvons envisager d’attaquer durant tout le relais de Dur.Soit plus de la moitié de la course.

L’envol de nos deux pilotes est très bon, et nous permet de mettre immédiatement la pression sur Lance Stroll. Environ à la moitié du tour, Théo dépasse le canadien parti en pneus Durs et sera imité à la chicane des virages 8 et 9 par son coéquipier italien. Maserati s’installe ainsi dans les points et continue de mettre la pression sur Fernando Alonso, lui aussi équipé de Hard.
Une fois encore à la chicane, Pourchaire prend le meilleur sur le double champion du monde et Giovinazzi s’engouffre dans la brèche le dépasse aussi avant l’épingle du virage n°10. Notre début de course est excellent !

Au 6ème tour, nos deux pilotes n’ont pas réussi à contenir Alonso qui roule désormais avec près de 2 secondes d’avance. Mais ce n’est pas ce qui me chagrine le plus. Non. Ce qui me rend malade c’est le coup de roue de Giovinazzi qui fait dévier Pourchaire de sa trajectoire, permettant alors à Stroll de le dépasser en plus de le mettre sous la pression de George Russell qui roule en Soft. Stroll dépassera même Gio dans la chicane du 8/9 faisant perdre à Maserati ses deux positions dans les points.

Ce comportement m’exaspère et au plus haut point, à tel point que c’est moi en personne qui appuie sur le bouton de la radio.

- Antonio. Ici, Dino. Dès que c’est possible, tu laisseras passer Théo. Et tu as interdiction de le gêner jusqu’à nouvel ordre.

Car oui. Ceci était un ordre. J’avais été suffisamment clair lors des premières embrouilles sur la piste entre nos deux pilotes. Le pilote italien ne pouvait donc pas être étonné de cette remontrance éclair.

Au 10ème tour, nous n’avons pas réussi à contenir Russell et le pilote britannique éloigne encore plus les deux Maserati de la zone des points. Mais nous essayons de ne pas paniquer. Nous avons des pneumatiques en meilleure santé et nous espérons que notre stratégie sur le long terme de la course portera ses fruits.

Entre les tours 10 et 18. Antonio sera néanmoins sujet à une lutte féroce avec Hulkenberg. Puis, Ricciardo prendra le relais pour contester la P12 au pilote Maserati. L’étau se resserrant sur Gio ne s’arrêtera pas de si tôt puisque Russell qui a effectué son premier arrêt au stand et Tsunoda seront aussi à ses trousses.

Sinon, de manière plus générale, le Grand Prix n’a rien de savoureux, Théo est à 12 secondes des Aston Martin, pendant que Giovinazzi se bat avec une Visa Cash. Au moins, l’italien parvient à garder Russell derrière lui, ce qui devrait permettre à Pourchaire de récupérer de précieuses secondes sur le pilote Mercedes une fois son arrêt au stand effectué.

Lorsque nos deux pilotes s’arrêtent au 37ème et 38ème tour, ils ressortent P16 pour Théo et P19 pour Giovinazzi. Ils ne leur restent donc plus qu’à faire le job jusqu’au bout en espérant que les deuxièmes arrêts au stands de nos concurrents à savoir les deux Aston Martin et Russell leur feront perdre leur avantage.

Au 45ème tour, la stratégie semble payer puisque Théo effectue un double dépassement sur Daniel Ricciardo et George Russell dans la ligne droite.

Cette manœuvre permet au français de retourner à la dixième position qu’il occupait dès le départ. Le français vise à présent Alonso qui est à 4 secondes.
53ème tour, la radio du double champion du monde Alonso s’allume “J’ai un problème moteur”. Le genre d’information qu’il est bon d’entendre. Pau s’empresse alors de passer le message à Théo.

- Problème moteur pour Alonso, vas le chercher.

2,7 secondes le séparent alors de sa cible…
Nous espérons ainsi donner un coup de boost au moral du français qui livre ce week-end encore une très belle course. Gio de son côté est largué à la 14ème place à pratiquement 20 secondes de son coéquipier. Ce n’est seulement qu’à 15 tours de l’arrivée qu’il arrivera à éliminer Hulkenberg et Ocon pour remonter à la douzième place. Au même moment, Théo rentre dans la zone de DRS de Fernando et puis le passe !

Les dix derniers tours de la course seront marqués par le duel livré par Antonio face à Ricciardo.
Au 65 tour, Lance Stroll bloque ses pneus au freinage juste avec l’épingle du virage 10, détruisant ses pneumatiques et permettant à Théo de récupérer 5 secondes de retard. Nous y voyons là une nouvelle opportunité et invitons notre pilote à hausser le rythme pour aller chercher cette P8. Ce scénario n’arrivera malheureusement pas et Pourchaire terminera la course à la 9ème position. Gio, lui, terminera P12. Sa course a été gâchée par son comportement. Notre série de double voiture dans les points s’arrête ici mais nous repartons malgré tout du Canada avec 2 points amplement mérité.

Les Red Bull, McLaren et Ferrari ont marché sur la concurrence aujourd’hui, mettant au moins un tour à l’ensemble des pilotes allant de la P8 à la P22. Hamilton, dernier survivant dans le même tour que les leaders, termine à 51 secondes du vainqueur Max Verstappen. Leclerc termine deuxième et se relance après une course cauchemar chez lui à Monaco. Pérez ferme le podium.

COURSE	PILOTES	ÉCURIE	MEILLEUR TEMPS	ARRÊTS	POINTS
	Max Verstappen	Red Bull	1’12’885	2	25
	Charles Leclerc	Ferrari	1’12’507	2	19
	Sergio Pérez	Red Bull	1’12’859	2	15
P4	Lando Norris	McLaren	1’13’791	2	12
P5	Oscar Piastri	McLaren	1’13’643	2	10
P6	Carlos Sainz	Ferrari	1’13’193	2	8
P7	Lewis Hamilton	Mercedes	1’13’945	2	6
P8	Lance Stroll	Aston Martin	1’14’938	1	4
P9	Théo Pourchaire	Maserati	1’15’541	1	2
P10	Yuki Tsunoda	Visa Cash RB	1’13’955	2	1

P11	Fernando Alonso	Aston Martin	1’15’568	1	0
P12	Antonio Giovinazzi	Maserati	1’14’005	1	0
P13	Daniel Ricciardo	Visa Cash RB	1’14’112	2	0
P14	Niko Hulkenberg	Haas	1’13’275	3	0
P15	Alexander Albon	Williams	1’13’498	3	0
P16	George Russell	Mercedes	1’14’137	2	0
P17	Esteban Ocon	Alpine	1’14’794	2	0
P18	Logan Sargeant	Williams	1’13’506	3	0
P19	Kevin Magnussen	Haas	1’14’661	2	0
P20	Valtteri Bottas	Kick Sauber	1’14’362	3	0
P21	Pierre Gasly	Alpine	1’15’356	3	0
P22	Zhou Guanyu	Kick Sauber	1’16’281	3	0

RedM1nd · Janvier 13, 2025, 2:56

Après notre retour de Montréal, dix jours nous séparent de la prochaine étape du Championnat qui se tiendra à Barcelone. Au cours de ces dix jours, j’accorde énormément de repos à mes équipes. En effet, contrairement à d’habitude où mes équipes sont sur le pied de guerre, l’approche du week-end à Barcelone se veut plus détendue. Pour cause, nous allons enchaîner un triple-header. C’est-à-dire trois week-end de course consécutifs qui débuteront donc à Barcelone en Espagne, pour finir au Royaume-Uni à Silverstone en passant par l’Autriche et Spielberg.

Réaliser un week-end de Grand Prix de F1 était déjà fatiguant, en enchaîner deux était une épreuve. En faire trois à la suite demandait des ressources physiques et mentales insoupçonnées, que cela soit pour les pilotes où mêmes les membres de l’équipe des stands. Voilà pourquoi tout le monde était invité à bien se reposer, moi y compris.
Cela ne m’empêchait pas de programmer certains rendez-vous que je jugeais importants où de gérer des cas de crises comme ce fut le cas le 17 Juin.

Ce jour-là, j’étais paisiblement en train de m’occuper de mon fils lorsque Swindel Wiggins, le responsable de nos installations l’appelle catastrophé.

« - Monsieur Maserati, nous avons un problème. Nous avons un problème avec la soufflerie. »

Vous vous souvenez lorsque je parlais de problème de matériel ? Je commençais à songer que je nous avais porté l’œil.

- C’est grave ?

« - Et bien, c’est difficile à dire, elle fonctionne, mais il y a une divergence entre les résultats attendus et les donnés collectés. Il y a sûrement une pièce mécanique défectueuse. Mais ce n’est qu’une hypothèse. »

- Quelles sont les options ?

« - On peut continuer à travailler avec la marge d’erreur et boucler les projets en cours à temps en prenant le risque de détérioration accrue. Ou nous pouvons mener une enquête, mais nous subirons des délais supplémentaires. »

Je voulais donc savoir de combien de temps il était question, et lorsque Swindel me répondit qu’une semaine de fermeture de la soufflerie suffirait pour mener l’enquête, je ne me préoccupa pas des délais plus que cela.

- Menez l’enquête Swindel, nous ne sommes pas à une semaine près.

Encore moins avec un matos à plusieurs millions qu’il était sage de préserver et de bien entretenir.
Certes, l’accomplissement de nos engagements commerciaux vis-à-vis de nos sponsors venait de nous rapporter 2 millions d’euros, et nos P9 et P12 au Canada nous assurait également une belle entrée d’argent de 900 000€, mais ce n’était pas le moment de jouer à la roulette russe avec un outil aussi important que la soufflerie. Cet argent serait bien mieux investi ailleurs.

CaptainAmericka · Janvier 13, 2025, 9:23

Les points, encore les points !!!

RedM1nd · Janvier 14, 2025, 10:21

@CaptainAmericka > Ça fait du bien, dommage que les accroches du début de course sabotent les chances finales de Giovinazzi.

RedM1nd · Janvier 14, 2025, 10:39

Usine Maserati, Modène, Juin 2024, quelques jours avant le départ pour Barcelone,

L’été s’installe petit à petit en Italie et les périodes de pluie et d’humidité à Modène commencent à se transformer peu à peu en de longues journées arides.
Notre départ pour Barcelone était bouclé pour dans une semaine, mais je vous parlais justement de quelques rendez-vous importants que je continue à mettre en place.
Celui d’aujourd’hui faisait partie de l’un d’entre eux puisqu’il pouvait être capital pour la suite de nos stratégie futures.

En effet, en ce début d’après-midi je recevais dans mon bureau à l’usine Maurizio Salvatori. Un homme d’affaires italien s’étant fait connaître dans les années 1970 en créant les studios Trident Music. Une entreprise qui organisait alors un majorité des concerts d’artistes musicaux étrangers sur le sol italien. Pendant des décennies l’entreprise a prospéré sous la direction de Salvatori, et a aujourd’hui fusionné avec plusieurs autres entreprises pour devenir une agence de gestion et d’organisation s’occupant des acteurs du show business italien.

Mais si j’avais fait venir le vétéran des affaires ici à Modène depuis Milan, c’était pour plusieurs raisons relatives à la course automobiles et pour cause, depuis 2006, Maurizio Salvatori était le Team Principal et surtout créateur de Trident Racing, une écurie courant aujourd’hui en F2 et F3, les antichambres de la Formule 1.

Ces deux catégories étaient très importantes pour le développement d’un pilote et plusieurs d’entre elles bénéficient de liaison directe avec la F1. Prenons Prema par exemple. Cette écurie italienne avait été le berceau de nombreux pilotes comme Giovinazzi, Leclerc, Mick Schumacher ou plus récemment Oscar Piastri.
Ces connexions permettent aux écuries de Formule 1 de placer des jeunes très jeunes dans les championnats et de les former à l’écosystème d’un championnat du monde.

Mon objectif était d’offrir à Maserati des dispositions équivalentes. Et plutôt que de m’offrir une deuxième écurie en F1 comme Red Bull avait pu le faire avec Toro Rosso, devenu Alpha Tauri puis aujourd’hui Racing Bull, je préférais miser sur les catégories inférieures. Ce n’était pas tout le monde qui avait le fric pour se payer deux spots en F1. Ce n’était pas mon cas, et encore plus en ce moment. Mais je voyais en Trident, dont le logo était aussi un trident, une collaboration évidente.

- Je ne vais pas y aller par quatre chemins Maurizio. Je sais que vous êtes un homme occupé. J’aimerais beaucoup que nos deux programmes collaborent à partir de la saison prochaine.

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- Et comment voyez-vous la chose ?

- Je voudrais que Trident devienne l’académie de pilote officielle de Maserati F1. Votre travail depuis 2006 a été remarquable, mais vous n’avez jamais réussi à franchir ce cap pour l’emporter. Je pense que la lumière faite par des écuries comme Ferrari et Red Bull sur certaines équipes de F2 et F3 génère une concentration de talent, rendant ainsi la compétition plus délicate pour les autres.

Il n’y avait qu’à voir les résultats de la saison en cours, en F2, Trident était bonne dernière avec aucun points inscrits, et le constat n’était guère mieux en F3.

- De notre côté, nous avons effectué une entrée en F1 plutôt remarquée en nous plaçant dans le milieu de la grille. Mais je souhaite instaurer cette culture de la formation et nos pilotes affiliés actuels roulent pour des équipes en F2 et F3 qui sont directement liées à d’autres écuries de F1. Je veux à tout prix éviter la fuite de nos talents vers nos rivaux.

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- Je comprends parfaitement votre point de vue et adhère massivement à cette politique de formation. De plus la F2 et la F3 sont assez gourmandes en termes de coût, alors si vous consentez à participer de manière financière à Trident, je pense que nous pourrions trouver un accord gagnant/gagnant.

Quand Salvatori disait “coûteuse”, il parlait d’un montant compris entre 5 et 10 millions d’euros par saison. Et ces dépenses étaient généralement perdues car le retour sur investissement en F2 et en F3 était très souvent négatif.
Mais j’avais bien évidemment réfléchi à une stratégie avant de prendre la peine d’inviter mon homologue Team principal.

- Maserati F1 veut bien prendre en charge 50% des dépenses qui seront liées aux saisons à venir. Mais pour ce faire, j’ai besoin que deux conditions soient remplies.

La première étant que l’écurie basée aujourd’hui à Milan déménage ici à Modène, dans l’Usine de Maserati. Ce déplacement avait pour but de centraliser les départements sportifs et surtout de permettre une homogénéité pour la logistique et les déplacements. Bien que le calendrier de F2 et de F3 soit réduit par rapport à la F1, les trois disciples se retrouvaient forcément tous les trois ensembles au même endroit certains week-end, et je comptais faire voyager les différentes équipes ensemble afin de minimiser les frais de déplacement. Il était donc plus simple de faire partir tout le monde de Modène.

Maurizio Salvatori comprenait parfaitement les enjeux cachés derrière ce point.
Je lui fait alors part du deuxième.

- Enfin, je souhaite avoir la main sur les pilotes installés dans vos baquets. Vous gardez par contre toutes la gestion lors des week-end de course en votre qualité de Directeur d’écurie.

Si ce point était accepté, j’aurais alors la possibilité de sélectionner cinq pilotes selon mes critères pour les faire rouler soit en F2 soit en F3. Je m’accorderais ainsi le droit de développer des profils pouvant s’intégrer parfaitement à la philosophie de Maserati. Car pour l’instant, ni le néerlandais Richard Verschoor ou le tchèque Roman Stanek ne donnaient satisfaction en F2, et la triplette Santiago Ramos, Sami Meguetounif et Leonardo Fornaroli n’était guère plus productive en F3.

Viendrait ensuite l’aspect commercial, où je ferais part en temps voulu à Maurizio de ma vision stratégique pour au moins éviter de perdre trop d’argent.

Je donnais à l’homme d’affaires quelques semaines pour décider, le triple header arrivait et lui aussi le subirait avec ses deux équipes. Il était donc inutile de répondre à chaud. Nous nous reparlerons après Silverstone.

alexgavi · Janvier 14, 2025, 11:42

Pas mal de choses à retenir.

Déjà le GP du Canada. Pourchaire est une nouvelle fois une satisfaction. Par contre, on peut être plus mitigé concernant Gio, par sa performance, et son écart de conduite.
Pour la soufflerie, c’est clair qu’il vaut mieux faire le nécessaire le plus rapidement possible, et éviter d’aggraver le problème.
En enfin, bonne idée pour cette « affiliation ». Ton écuries est gagnante concernant les talents a disposition. Et même pour Salvatori, c’est intéressant sur le financier, et il garde quand même la mainmise sur la gestion d’écurie.

CaptainAmericka · Janvier 14, 2025, 1:59

Très bonne idée ce rapprochement ! Dans l’idée de développer l’écurie, c’est excellent !

toopil · Janvier 15, 2025, 7:06

Ça semble être la très bonne pioche on dirait!

RedM1nd · Janvier 15, 2025, 10:42

@alexgavi @toopil > Il répond clairement présent, et c’est d’autant plus frustrant de savoir que dans la vraie vie aucune équipe ne lui accorde le bénéfice du doute alors qu’il a été champion de F2. C’est un jeune, il a un talent brut et un potentiel qui ne demande qu’à être exploiter. Cela tombe bien c’est ce que l’on veut.
Gio a beaucoup plus de difficulté, déjà, il ne se développe plus beaucoup à 30 ans. Il y a une classe d’écart, mais il a l’expérience qui fait que l’on développe nos pièces plus vite. Sa présence permet aussi de faire rouler les jeunes affiliés comme Mini ou Colapinto sans retirer du temps de roulage à Théo. Donc on trouve quand même un certain équilibre, mais bon. On va pas tolérer qui torpille les voitures non plus ^^

@CaptainAmericka > C’est dans la continuité du projet de pouvoir compter sur un vivier de pilote.

RedM1nd · Janvier 15, 2025, 10:47

AU CALENDIER DEPUIS	TOURS	LONGUEUR	RECORD AU TOUR
1991	66	4,657 km	Max Verstappen (2023) 1’16’330


TracéBarcelone.PNG400×226 66 KB	Le circuit de Barcelone est un circuit assez varié où la vitesse sera privilégiée dans la longue ligne droite qui longe les stands. Mais l’agilité dans les courbes sera aussi un atout crucial ici.
La piste ici est très abrasive, empêchant toute stratégie à 1 arrêt. La voiture de sécurité est ici très rare, la stratégie en course sera un élément primordial pour dépasser.	StratBarcelone.PNG350×179 35.6 KB

	ANCIENS VAINQUEURS	ÉCURIE	ÉCARTS
2023	MAX VERSTAPPEN	RED BULL	+ 24.090s
2022	MAX VERSTAPPEN	RED BULL	+ 13.072s
2021	LEWIS HAMILTON	MERCEDES	+ 15.840s
2020	LEWIS HAMILTON	MERCEDES	+ 24.177s

En terres catalanes, le championnat se poursuit et sera l’hôte du premier GP de ce premier triple-header de l’année. Notre équipe est bien reposée et est prête à fournir tous les efforts nécessaires pour poursuivre notre route sur la lancée qui est la nôtre depuis à présent plusieurs Grand Prix. Je suis impatient de découvrir l’intensité nécessaire à l’accomplissement d’un enchaînement de trois week-end de course consécutif, mais je suis en même temps un peu désarçonné car je sais que je ne vais pas revoir ma famille durant les trois prochaines semaines. Car Dimanche après la course, nous décollerons pour l’Autriche puis pour l’Angleterre.

L’installation de nos infrastructures mobiles se déroule bien, et il est assez déroutant de voir à quel point notre image à changer depuis le début de l’année.

Il faut dire qu’il y a quelques mois encore, Maserati était une inconnue. Allions nous performer, ou bien allions nous être en queue de peloton ? Notre cas avez fasciné la planète F1 et nous voir aujourd’hui nous battre régulièrement pour les points était non seulement une fierté pour nous, mais également une claque pour tous les acteurs du sport automobile. Il suffisait de voir les performances ces dernières années d’écuries comme Haas, Alpha Roméo ou bien encore Williams pour comprendre que notre entrée dans le grand bain de la Formule 1 n’avait rien d’anodin. Et j’espère que ce nouveau week-end en Espagne allait s’inscrire dans cette continuité.

LES ESSAIS LIBRES

Nous abordons ces séances d’essais avec un esprit de formation. En effet, le triple header qui s’annonce va être rude pour les pilotes, c’est pourquoi nous décidons de faire rouler Gabriele Mini lors de la première séance. Le jeune prodige italien effectuera ainsi son deuxième roulage officiel dans un F1 sur les cinq qui lui ont été promis lors de la signature de son contrat. Le natif de Palerme pourra ainsi effectuer son programme en pneus Tendres pendant que Théo Pourchaire ira récolter des données sur les pneus Durs.

La session se passe comme sur des roulettes. La voiture semble avoir un rythe plutôt correct dans les phases rapides en atteste la P12 obtenue en fin de session par Mini. Le jeune pilote avait déjà été intéressant à Imola, et voilà qui réitère aujourd’hui une prestation solide.

Antonio fait son retour dans la FP2 et j’espère que ces quelques jours de repas avant le week-end lui ont permis d’analyser son comportement en course et qu’il serait pour les week-ends avenir galvanisé par l’idée de performer encore plus.
Le rythme en Medium semble cependant bien plus délicat. Nous sommes à presque 4 secondes de Verstappen en Soft.
En fin de séance et souhaitant conserver un train de pneus Medium pour la course au cas où, nous effectuons une relais rapide avec des pneus Tendres. Et les résultats sont plutôt encourageants puisque l’on retrouve notre P10/P12 habituelle.

Pour la troisième séance, Gio effectuera cette fois-ci sont relais en Durs pendant que Théo se concentrera sur les relais rapides. Les résultats seront dans nos standings habituelles, pas de quoi nous inquiéter plus que ça en vue de la course qui devrait ainsi beaucoup ressembler à ceux que nous connaissons en termes de performances.

LES QUALIFICATIONS

Les qualifications ici au Circuit de Catalogne seront d’une importance capitale car le Grand Prix se déroulera sous la pluie. Jusqu’à présent la pluie aura toujours était source de surprise positive pour nous. Mais nous devons tout faire pour nous mettre dans les meilleures conditions possibles afin de provoquer notre chance.

Comme à notre habitude, nous effectuons notre premier essai très tôt dans la séance, Pourchaire sera le troisième du plateau à valider son tour derrière les deux espagnols Sainz et Alonso. Giovinazzi le suis de peu. Notre premier essai nous amène en P10 et en P11, ce qui correspond à nos positions habituelles. Nous sommes donc largement armés pour accéder à la Q2, mais nous décidons malgré tout, d’effectuer une tentative supplémentaire.

Les qualifications continuent sous une chaleur de plomb, plus de 42° sur la piste. Mais notre stratégie ne change pas. Et nous sortons rapidement pour boucler notre premier tour lancé. Le tour de nos deux pilotes est correct, mais rapidement, Giovinazzi dégringole, sa deuxième tentative bien que meilleure dans tous les secteurs ne lui permettra guère mieux qu’une P14. Théo de son côté arrache une Q3 avec un 8ème temps provisoire.

Une fois de plus nos espoirs sont fondés sur Pourchaire qui effectue un excellent tour le positionnant 7ème devant les deux Aston Martin. Lance Stroll améliorera son deuxième essai, tout comme Daniel Ricciardo qui est un peu la surprise de cette Q3.
La Maserati du français s’élancera donc depuis la 9ème position. Antonio lui sera beaucoup plus loin et essayera de remonter depuis la 14ème place.

La Red Bull de Sergio Pérez devance celle de son coéquipier pour la Pôle position et les deux Ferraris seront en embuscade derrière.

LA COURSE

Aujourd’hui encore, Théo Pourchaire s’installe comme notre principale source d’espoir. Mais les intempéries annoncées en début de course pourraient complètement rabattre les cartes.

Nos deux pilotes s’élanceront avec les pneus intermédiaires avant de séparer leurs stratégies respectives. Pourchaire terminera la course sur un double relais en Medium pendant que Giovinazzi effectuera sa fin de course en Hard puis en Soft.

L’envol de nos deux pilotes est très bon, chacun parvient à conserver sa place. Mais celui qui vient à nouveau mettre un peu de soleil sous le ciel gris de Catalogne, c’est bien Théo Pourchaire qui parvient à dépasser Daniel Ricciardo lors de ce premier tour et qui part à présent en chasse de Lando Norris.

Mais le rythme de la McLaren du britannique n’est pas quelque chose sur lequel on peut aisément s’appuyer. Après seulement sept tours, Théo est déjà relégué à 5 secondes de Norris. Un peu plus loin sur le circuit, Giovinazzi est passé sur Sargeant et occupe à présent la 13ème place. Mais pour lui aussi un abysse de presque 4 secondes le sépare de George Russel.

Au 10ème tour, Théo sera dépassé par Ricciardo puis par Alonso, le faisant chuter à la 10ème place. Cinq tours plus tard, c’est Russell qui prend le meilleur sur le pilote français de chez Maserati. Contrairement à d’habitude, la pluie ne semble pas nous réussir aujourd’hui à Barcelone, mais nous ne nous avons pas vaincu, la pluie doit s’arrêter bientôt et nous pourrons alors tenter un nouveau coup stratégique comme l’avons fait à Suzuka en début de saison.

Au 23ème tour, la pluie s’arrête enfin, mais le circuit est encore mouillé et il va falloir trouver la bonne fenêtre pour effectuer un arrêt optimal pour nos deux pilotes. 26ème tour, on prend nos paris, et on demande aux deux pilotes de rentrer au stand. Les arrêts sont bons, un peu plus rapide du côté de Gio, mais ils peuvent à présent attaquer sur un piste sèche tandis que tous les autres pilotes sont encore dehors avec des pneus intermédiaires très usés. Une fois que tout le monde s’est enfin arrêté, Pourchaire retrouve la P10 mais sera rapidement mis en difficulté par Russell ayant chaussé des pneus Soft. Nos Hards devraient cependant nous permettre d’aller beaucoup plus loin et d’espérer une remontée en fin de course.

Antonio de son côté a perdu une position et se retrouve 14ème. La course s’annonce longue pour l’italien qui bénéficiera cependant de pneumatiques Tendres neufs en fin de course.

Piastri puis Tsunoda finiront par prendre le meilleur sur Théo qui a vraiment du mal à trouver du rythme ce week-end. A la moitié de la course, les points ne semblent plus être qu’un doux rêve. Et pour ne rien arranger, Antonio annonce souffrir de problème sur les freins, lui coûtant une place. Et la dégringolade continue pour l’italien qui se fait dépasser par Sargeant, puis Albon. Nous décidons alors de changer sa stratégie et de le passer sur des pneus Medium.

Mais rien ne marche aujourd’hui dans cette course où nous sommes tout simplement nulle part.
A 15 tours de l’arrivée Giovinazzi est 18ème, Théo lui s’accroche à une P13 bien maigre.
Les choses n’évoluent pas beaucoup durant les tours de piste restants. Certes, Théo parviendra à dépasser Tsunoda pour la P12. Mais les problèmes mécaniques de Giovinazzi s’aggravent au point que l’italien se fasse déposer par la Kick Sauber de Zhou et termine P19.

Un week-end à oublier vite afin de pouvoir se concentrer sur la prochaine étape. Le seul point que peut légèrement faire passer la pilule aujourd’hui est qu’à l’exception de Ricciardo, tous les pilotes devant Théo sont membres des écuries devant au classement. Une certaine logique a donc été respectée en Espagne.

Red Bull remporte une nouvelle victoire grâce à un Verstappen Impérial. Charles Leclerc et Sergio Pérez complètent le podium du jour.

COURSE	PILOTES	ÉCURIE	MEILLEUR TEMPS	ARRÊTS	POINTS
	Max Verstappen	Red Bull	1’15’619	2	25
	Charles Leclerc	Ferrari	1’15’991	2	18
	Sergio Pérez	Red Bull	1’15’236	2	16
P4	Carlos Sainz	Ferrari	1’15’914	2	4
P5	Lando Norris	McLaren	1’15’743	2	10
P6	Lewis Hamilton	Mercedes	1’16’512	2	8
P7	Oscar Piastri	McLaren	1’16’113	3	6
P8	Fernando Alonso	Aston Martin	1’16’318	2	4
P9	Lance Stroll	Aston Martin	1’16’058	2	2
P10	George Russell	Mercedes	1’16’704	2	1

P11	Daniel Ricciardo	Visa Cash RB	1’17’010	2	0
P12	Théo Pourchaire	Maserati	1’16’639	1	0
P13	Yuki Tsunoda	Visa Cash RB	1’16’970	2	0
P14	Esteban Ocon	Alpine	1’17’773	2	0
P15	Alexander Albon	Williams	1’16’941	2	0
P16	Logan Sargeant	Williams	1’18’013	3	0
P17	Pierre Gasly	Alpine	1’18’440	2	0
P18	Zhou Guanyu	Kick Sauber	1’17’670	3	0
P19	Antonio Giovinazzi	Maserati	1’18’894	2	0
P20	Kevin Magnussen	Haas	1’17’337	3	0
P21	Valtteri Bottas	Kick Sauber	1’18’327	3	0
P22	Niko Hulkenberg	Haas	1’24’374	2	DNF

CaptainAmericka · Janvier 16, 2025, 9:23

Triste course hélas aujourd’hui… Mais ça doit forcément arriver à un moment ! Faut pas gamberger et repartir de l’avant !