:storyred: Voyage en sandales de Sparte

Mon histoire commence à Waterford, en Irlande. Ville portuaire éternellement insoumise (tout cela parce qu’elle a résisté aux Vikings et aux Anglais… avant de céder à chaque fois), c’est un des haut lieux du hurling (pas le curling, le “sport” où des gens balayent de la glace), une sorte de Pala géante sans fronton où 30 clampins se balancent une balle bien dure à coups de raquettes en bois. Son seul point commun avec le curling est que, si l’on n’est pas adepte de ce sport, on a du mal à y trouver un quelconque intérêt mais on peut franchement rigoler.
Le sport numéro deux est le football car Waterford a une équipe en deuxième division irlandaise. Je sens bien que votre regard ne va pas forcément s’illuminer car, franchement, la D2 irlandaise, c’est d’un piètre niveau. Néanmoins, c’est bien là que, grâce aux hasards conjugués d’un désintéressement local pour le football et d’une forte épidémie de blessures en équipe fanion, j’ai pu signer un premier contrat semi-pro.
Un contrat qui dura trois mois, le temps pour moi d’avoir une discussion tactique houleuse avec l’entraîneur de l’époque: je fus viré mais une vocation était née!

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:shocked:

cash comme ça tu pars sur un recit romancée je kiffe :hoho:

Je t’aime @veddam, toi aussi @Mark pour lui avoir parlé de FMS ::heart:

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Le chauffeur de taxi à l’aéroport de Bordeaux me regardait ne sachant trop quoi penser. Son nez tentait de sentir d’éventuelles effluves alcoolisées alors que son oeil scrutateur cherchait chez moi une trace de pupille dilatée ou d’excitation anormale. Puis, finalement, devant mon insistance:

-C’est à près de 300km d’ici… Cela va vous coûter très cher…

J’étais un peu décontenancé. J’avais manifestement mal évalué les distances.

-Je peux vous laisser à la gare, vous trouverez un train… probablement…

Effectivement, j’en trouvai un, le lendemain… Après un voyage qui me sembla interminable, je vis enfin le futur lieu de mes exploits, réels ou fantasmés:

Bon, certes, dans le cité mégapole, cela se posait là… Comparé à Waterford, c’était 2.5 fois plus petit mais, comme le dit le proverbe, c’est dans les petits pots que l’on fait les grandes rivières :guardiola3:

Nouveau taxi, nouveau palabre: repeat, no entiendo… Je lui montre le nom… Il me regarde interloqué… Manifestement, je n’ai pas encore la prononciation exacte des idiomes locaux. Il veut peut-être que je lui apprenne à parler le gaélique au bas de front?

On passe le centre-ville, il me montre une statue en baragouinant

Elle est moche ta statue… Je boude…

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Que d’amour! Je vais essayer de ne pas te décevoir :joy:

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Bon, ce n’est pas tout mais il faut bien parler de géographie…

Mon pays, ce n’est pas un pays mais il est quand même constitué de 7 provinces pour environ 3 millions d’habitants. Il est sis à cheval sur la France et l’Espagne et couvre environ 20659 km2.
Côté français, nous avons le Labourd (Bayonne, Biarritz), La Basse Navarre (St Jean Pied de Port) et la Soule (Mauléon) et côté espagnol, on trouve la Navarre (Pampelune), Guipuzcoa (Saint Sébastien), Alava (Vitoria) et Vizcaya (la Biscaye) où je me trouve non loin de Bilbao…

la France est au nord-est et si l’on se rapproche, on me verra presque

Amorebieta… 18000 âmes à l’est de Bilbao et au sud de la tristement célèbre ville de Gernika. Qu’en dire? Pas grand-chose… Quand il n’y pleut pas, il fait beau, ou presque… Du coup, je me suis exilé au bord de la mer, à côté d’Elantxobe… Pour vous donner une idée des distances, il y a environ 25-30km entre les deux villes…
Je me moque mais, quand même, c’est bien ici, dans cette ville-témoin espagnole (comprenez par là, typique) que je vais avoir ma première chance d’entraîner une équipe de football.
Le nom de ma première victime? Le SD Amorebieta qui évolue en Segunda B Grupo B (en troisième division quoi)…

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Je précise que je ne suis pas Basque. Un Basque c’est un Corse qui ne chante pas avec la main sur l’oreille :wink:
Je plaisante bien sûr… :expressionless:
Même si je n’aime pas trop les mots en -isme ou -iste, je trouve bien quand même que l’on conserve les spécificités régionales comme la langue ou les traditions sans aller trop loin pour autant. Surtout, lorsque, comme dans le cas de la langue basque, on se trouve face à une langue extrêmement complexe à l’histoire obscure. Ce serait dommage de la voir disparaître.

Petite devinette qui devrait me valoir quelques inimitiés dans ce beau pays…

Qu’est ce qu’un rassemblement d’individus qui totalisent moins de 60 de QI?

Un village basque

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On va bien kiffer je le sens :hoho:

Veddam ici ça devient du haut niveau de la stroy là. La bataille pour la story du mois sera aussi épique que Star wars

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Yé sérieux le monsieur avec les basques là ? :thinking:
A part te faire virer, j’vois pas ce que je peux te souhaiter :smirk:

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Je suis mais… :fap2:

Ça commence très bien :slight_smile:
Et puis j’adore le pays Basque (enfin je n’en connais que le côté français)

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Attention à pas froisser l’ETA lol

Au moins tu es franc :joy:
Non, je ne suis pas sérieux avec les Basques :expressionless: :grin:

Merci lo.simon de mettre autant de pression :grin:
Blague à part, il y a beaucoup de très bonnes stories, très différentes. C’est un chouette site.

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Merci. Je ne te dérange pas plus :grin:

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Merci
Ca vaut le coup de passer du côté espagnol. J’aime beaucoup Saint Sébastien et Bilbao.

J’imaginer qu’elle a d’autres chats à fouetter :grinning:

Maria Eugenia Etxebarria, la présidente du SD Amorebieta, était une personne joviale, parlant un anglais très correct. Le courant passa très vite via un certain franc-parler qui mit d’emblée les choses à plat.
Après avoir demandé comment mon voyage s’était passé et avoir beaucoup ri de mes mésaventures, elle me conduisit vers une petite salle de réunion. Je pense qu’il est nécessaire de vous parler du club avant de rencontrer le staff. Le contexte basque est un peu particulier.

-Nous ne sommes pas un club récent mais notre histoire est quasi nulle.

-Ce diagramme est à l’image de notre passé plus ou moins récent. Nous sommes toujours restés entre deux eaux, jamais plus haut que la 3ème division mais jamais plus bas que la 4ème.

-Vous souhaitez monter plus haut?

-C’est compliqué. Des clubs comme Bilbao ou la Real Sociedad font rêver mais le bassin de population est entre 10 et 20 fois supérieur au nôtre sans parler de l’attractivité de ces villes.

-Vous ne pouvez pas recruter ailleurs en Espagne ou à l’étranger?

-Vous touchez un point crucial. Officiellement, rien n’est imposé mais pas mal de dents grinceraient ici si le club devait progresser grâce à une armée de “mercenaires”, comprenez par là, de “non basques”…

-Je vois… Effectivement, le challenge serait alors trop facile…

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Il va faire comme Bilbao à prendre que des Basques :shocked:

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:expressionless:

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