:storyred: : Pour l'amour d'une femme. (FIN DE STORY)

C’est vraiment excellent , vivement la suite :+1:

J’ai mis le temps mais j’ai tout lu, histoire de rattraper mon retard.

C’est très intéressant dans le contenu, dans l’écriture, dans le style. L’histoire est bien ficelée aussi et à vrai dire, on ne sent pas venir la chute du dernier post sur ta situation professionnelle et c’est assez important ça de captiver sans ménager le suspense et le doute.

Je vais suivre en tout cas.

Merci beaucoup ça fait plaisir :smiley:

La suite est en rédaction, elle arrive prochainement.

Je te remercie et je suis ravi de te compter dans mes suiveurs.

J’espère que la suite te plaira toujours autant. Je prends note de ce que tu dis et je vais essayer de continuer à vous captiver de la même façon.

citation-le-souvenir

La ville invaincue est d’une beauté incroyable à la tombée de la nuit. Porto tire ce surnom de « cidade invicta » suite à l’assiègement de Porto qui s’est déroulé entre 1832 et 1834 et qui vit le triomphe des libéraux au profit des absolutistes. Les habitants de Porto se sont battus héroïquement au prix de nombreux sacrifices. Pedro IV et Maria II triomphent et sont portés en héros. C’est cette dernière devenu reine du Portugal qui surnomme Porto, la « ville invaincue » dans un décret qu’elle signe le 14 janvier 1837 et qui fût rédigé par Almeida Garrett.

Assis sur une terrasse avec l’un des plus beaux points de vue de la ville, je contemple « mon » Porto sombrait dans l’obscurité de la soirée. La ville se pare de ses habits de lumières et donne un tout autre cachet. Porto à la réputation d’une ville grise et terne. Agustina Bessa-Luis écrivaine du vingtième siècle disait « Porto ne se montre pas, elle ne cherche pas à plaire. Sachez-le, elle est, comme on dit différente ». Pourtant je suis toujours autant émerveillé quand je la vois de cette façon.

Si j’aime ce point de vue, c’est aussi pour ce qui me rappel. J’y venais avec mon ex-femme. LA dernière fois c’était il y a deux ans. Nous avions pris un verre exactement à cet endroit. Je me rappel de ce jour. Des moindres détails. Je me rappel du parfum que Sonia portait. Je me souviens de la brise qui venait s’engouffrer dans sa chevelure. Je me souviens de cette manière qu’elle avait de passer ses mains dedans pour les remettre en place. Je me souviens de ce que je ressentais à ce moment, de cette sensation qui m’avait traversé l’esprit. Cette impression que plus rien au monde ne pouvait m’arriver. J’étais là avec ma femme et plus grand-chose n’avait d’importance autour. Je me souviens de ce bonheur que j’ai désormais perdu depuis quelques temps maintenant…

Le fantôme de mon ex-femme me hante constamment mais contrairement à d’habitude, ce soir il me rassure, il me réconforte malgré cette enivrante nostalgie. J’ai l’impression de la voir assise à mes côtés, de voir son sourire, ses lèvres, le mouvement de sa bouche, ses yeux, ses cheveux longs foncés. Je la vois sourire et me demander de la prendre en photo sur le muret nous séparant du vide.

Je n’ai plus ressenti cette sensation depuis très longtemps. Je ne veux plus quitter cet endroit, je veux rester ici éternellement. Je souhaite même mourir ici pour que je puisse peut-être être en paix avec moi-même.

Le bruit d’un verre volant en éclat en heurtant le sol me sort de ma léthargie.

Plusieurs heures sont passées en étant assis à cette table. Devant moi un verre de Porto blanc. Un tawny vingt-ans d’âge. Il en existe plusieurs sortes. Des Tawny 10, 20, 30, et plus de 40 ans, tous ces vins sont le résultat d’un assemblage d’années. L’objectif de l’œnologue qui prépare un nouveau lot de « Tawny » consiste à reconstituer les saveurs de celui qui est épuisé. Mais l’âge du vin est en fait l’âge moyen des vins qui le composent. Ainsi, une moitié de 8 ans et une moitié de 12 ans donnerait un dix ans d’âge. Mais il faut savoir que la valeur de cette moyenne est de 10 à 19 ans pour un « Tawny 10 ans », de 20 à 29 ans pour un « Tawny 20 ans ».

Cette explication un peu farfelue et difficilement compréhensible est indispensable si vous voulais choisir un vin de qualité. Surtout quand vous êtes au restaurant ou dans un bar que le serveur vous désigne de quel vin il s’agit.

Il est vingt-deux heures trente quand on me signale que le bar ferme ses portes. J’engloutis le fond de mon verre d’un trait. Vu l’heure qu’il est il n’est pas question que je rentre tout de suite. Je souhaite me promener et visiter un énième fois une ville que je connais déjà par cœur. A vrai dire c’est aussi pour me remémorer mes promenades avec Sonia.

Nous sommes au mois de juin et les touristes affluent en masse. Les terrasses sont bondées, les rues noires de monde et les files d’attente devant certains restaurants encore conséquente malgré l’heure avancée. En été Porto vit quasiment vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

Je m’enfonce doucement dans les rues sombres et étroites du vieux Porto. Si dans certaines villes elles font peur à quiconque s’enfonce en elles, elles prennent ici une beauté à couper le souffle.

Je remonte vers l’avenue des Alliés par le Sud où se trouve la statue équestre de D.Pedro IV, le héros libéral sauveteur de Porto. L’ Avenida dos alliados en portugais est une place chère aux habitants de Porto puisque c’est ici que se déroule divers évènements comme les festivités de la Saint-Jean ou du nouvel an. C’est aussi ici que sont célébrés les titres et conquêtes du club phare de la ville, le FC Porto. Artur Jorge, Bobby Robson, Mourinho, Vilas-Boas entre autres ont tous fêtés leurs titres notamment européens sur cette place où l’on trouve la maire à la pointe Nord. Un bâtiment à l’architecture magnifique. Le long de cette place se trouvent différent magasins, hôtels, restaurant. Et nous trouvons également celui qui a été élu plus beau Mac Donald’s au monde il y a quelques années.

Le lendemain nous sommes attendus, avec mes grands-parents chez Ugo et sa femme Clara pour déjeuner en famille. Je me réjouis de ce repas car il y a aussi le père de Clara qui sera présent et qui n’est d’autre que Carlos Brito, un entraineur professionnel de football qui a exercé presque vingt ans dans l’élite du football portugais. Il a entrainé une dizaine de club dont notamment Rio Ave, Paços de Ferreira, Boavista, le Nacional Madeira. Les discussions tournent généralement autour du football lorsqu’il est là. C’est un vrai passionné toujours plein d’anecdotes de vestiaire ou autres petites sucreries sur la façon dont le monde du football se déroule. Il connait et côtoie également beaucoup de monde à la fédération portugaise de football, mais également des entraineurs ou des joueurs.

L’apéro à peine entamé que nous voilà en pleine discussion sur le mercato estival des trois grands clubs portugais. La discussion est animée, comme très souvent au Portugal lorsqu’on parle football. Elle est davantage car en Carlos, Ugo et moi-même sommes fervents supporters du FC Porto alors qu’un de mes oncles supporte le Benfica Lisbonne. La conversation dure des dizaines de minutes avant qu’elle ne prenne une nouvelle tournure lorsque mon cousin fait savoir à tout le monde que je dispose de certains diplômes d’entraineur et qu’il conte ce qu’il s’est passé à Allemagne il y a quelques semaines. Carlos se met alors à s’intéresser à moi.

Je me mets donc à raconter ma vie. De mon équipe de jeune dans la banlieue messine à l’obtention de mes diplômes en passant par les rencontres que j’ai fait, les stages que j’ai pu effectué et ma vision du football. Il m’interroge sur mes projets professionnels. J’inclus bien évidement le football dedans et mon rêve de pouvoir entrainer un jour au niveau professionnel et mon but ultime de prendre en charge la sélection d’Algérie. Je lui raconte également les raisons de ce choix. Visiblement touché par mon histoire tant par le coté professionnel que sentimental il demande le silence à l’ensemble de la famille.

-Tu sais Guillaume dans la vie nous faisons tous des erreurs. Ce qui est important c’est de pouvoir s’en rendre compte et de faire en sorte de ne plus les reproduire. Je vois que ton mariage t’affecte beaucoup. Tu aimes ton ex-femme et tu veux lui prouver que tu tiens encore à elle. Dans la vie il y a ceux qui se bougent pour vivre leur rêve et ceux qui rêve leur vie. Il n’appartient qu’à l’individu de choisir l’une ou l’autre voix. Toi tu as choisi la tienne. Malheureusement tu n’as pas su saisir ta chance quand elle se présentait. Enfin tu l’as saisi mais tu as fait n’importe quoi ensuite. Ca peut arriver et Dieu sait qu’un homme en perdition pour une femme peut faire n’importe quoi. J’ai moi-même, à un moment dans ma vie, pas réussi à saisir l’opportunité qu’on m’offrait. Lorsque j’étais joueur professionnel j’aurai pu signer dans un club qui aurait sans doute donné une dimension tout autre à ma carrière. Derrière ça personne ne m’a redonné une chance. Je pense que chaque être humain peut faire des erreurs une première fois et je pense qu’il est important que l’on donne une nouvelle occasion aux personnes si on en a la possibilité. C’est pour ça que ton histoire me touche. Car j’ai été dans ta situation mais une connerie de jeunesse s’est mise en travers de mon chemin. La vie est une épreuve, un test à chaque instant. Elle nous met face à des épreuves et chacun d’entre nous réagit différemment. La vie est loin d’être facile, il ne faut pas croire que même pour les plus grandes stars tout est rose. Aujourd’hui j’ai la possibilité de te venir en aide comme j’aurai aimé qu’on m’aide quand j’étais plus jeune. J’aime ta vision du football, j’aime ta philosophie, j’aime tes références. Je peux t’aider à terminer tes diplômes et te faire entrer en contact avec certains clubs. Je connais du monde et j’ai auprès de certains dirigeants une certaine légitimité. Maintenant je ne te cache pas que j’ai besoin que tu viennes vivre ici.

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Ça se déguste ce que tu écris , comme un bon vin :+1:

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Je te remercie c’est un sacré compliment et si ce vin est un porto tawny millésimé… Alors c’est sans doute la crème des compliments :slightly_smiling_face:

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Très belle histoire, ça donne envie de lire la suite…

L’attente fut longue que de lire tes aventures ! Mais ça vaut le coup d’attendre !!! :heart:

Désolée pour l’attente mais ces derniers j’ai eu pas mal d’occupations et un gros coup de fatigue.
En tout cas merci à vous deux pour vos messages qui font énormément plaisir, tout comme le fait de voir votre impatience.

La suite est en préparation, elle arrive bientôt.

Cordialement,

Hero.

Super récit…
Je ne te cache pas que j’ai dégusté la première partie en buvant chaque mot comme un bon Porto. Tu m’as transporté dans des endroits où chaque relief, chaque odeur et chaque son m’est familiers.
Bravo et merci

Je te remercie pour ton message. Je suis heureux d avoir réussi à transmettre ces émotions à travers mon écriture. J espère continuer à le faire tout au long de mon récit.
Je suppose donc que tu as déjà étais la bas du coup. C est une ville magnifique…
C est moi qui te remercie.

Cordialement,

Hero.

C’est ma ville natale😍

On est envahi par les portugais :hugs:

Juste un petit message pour te dire que ta story est top. :wink:

Je commente peu car je lis ta story par petit bout donc je risque pas d’être souvent à jour mais j’en profite la pour te dire que j’en suis au 3eme post et je kiffe.

Ça fait longtemps que ça dure…:smirk::sweat_smile:

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Tu as bien de la chance ! Etre né dans une ville aussi riche culturellement et avec un tel passé.
Inutile également de te demander quel équipe tu supportes… Ton lieux de naissance et ta photo de profil en disent assez. :large_blue_circle: :white_circle: :large_blue_circle:

C’est incroyable ils sont partout… Après avoir envahi le Luxembourg on envahi ce forum :slightly_smiling_face:. :portugal: :portugal:

Je te remercie d’avoir donc pris le temps de laisser un message. Les lectures des suiveurs sont importantes mais les messages font toujours chaud au cœur et donne un coup de boost supplémentaires pour continuer.

J’espère te faire kiffer tout au long de mon aventure.

Merci à toi.

Et merci à vous tous encore une fois. Les lecteurs silencieux et ce qui laissent des petits messages. C’est toujours un plaisir quand je reçois une notification me disant que j’ai un petit cœur ou un message à lire.

Cordialement,

Hero.

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citation nouveau départ 2

Le travail. C’est la valeur que m’inculque mes parents depuis mon plus âge. Rien ne m’a été offert dans la vie. Je ne suis pas né avec un don. Tout ce que ce que j’ai, c’est à la sueur de mon front que je l’ai obtenu.
Dans ma jeunesse je n’ai pas toujours appliqué cette notion. Ça m’a d’ailleurs couté mon baccalauréat économique et social. Je l’ai loupé de quelques centièmes de points seulement, mais étant un élève perturbateur et me contentant de la moyenne tout au long de l’année, ils n’ont pas voulu me le donner.

Aujourd’hui j’ai pris conscience que d’autre valeurs étaient importantes, surtout dans le monde sportif. C’est d’ailleurs dans ce domaine que je les ai développés à travers les différents sports que je pratique. La course à pied, la musculation, la boxe et le football. Ces valeurs sont l’abnégation, la détermination, la volonté, la confiance en soi, le dépassement de soi. Toutes ces valeurs réunis peuvent transformer une personne moyenne en personne bien au-dessus de la moyenne. Combien de footballeurs sont nés avec des pieds en or, mais du fait leur contentement n’ont jamais eu la carrière qu’ils méritaient. Quaresma, Ben Arfa, Menez, Freddy Adu pour ne citer qu’eux. Et ce sont ces valeurs que je m’applique, plus que jamais, à employer depuis trois mois.

Novembre à pointer le bout de son nez, et avec lui un été indien qui me permet de pouvoir profiter de longues soirées le long du Douro dans le quartier de la Ribeira.

Si le mois juillet a été consacré à un tas de paperasses administratives concernant mon déménagement et la mise en location de mon appartement, la démission de mon club de quartier, les résiliations auprès de différents organismes, les mois qui ont suivis ont été beaucoup plus intenses et riches en évènements et en rencontres.

Carlos et moi sommes quasiment devenus inséparables. Ensemble nous avons commencé par nous rendre à la fédération portugaise de football afin de me faire connaitre et de parler des mes envies de passer le dernier niveau d’entraineur professionnel. J’ai pu dialoguer avec le président de la fédération Fernando Soares Gomes Da Silva. Ces noms portugais à rallonge m’ont toujours fait sourire. J’ai aussi pu converser avec le directeur général Tiago Craveiro et le directeur technique national José Couceiro. Ce dernier à d’ailleurs été entraineur durant plusieurs années dont une saison au FC Porto, une autre au Sporting Portugal et une en tant que sélectionneur des espoirs portugais. Autant dire que c’est un monument auquel j’ai pu faire part de mes idées, de ma vision du football et avec lequel j’ai débattu sur un sujet qui me tient à cœur et que j’estime d’une importance fondamentale de par l’aspect qu’elle représente pour notre pays, la formation portugaise. Je lui ai fait savoir que j’ai découvert pas mal de joueurs avant qu’il n’explose à travers divers moyens. Bernardo Silva, Ruben Neves, Joao Cancelo, Rony Lopes, Trincao, Andre Silva, Rui Pedro, Diogo Costa… Bref si je reprends mes notes d’il y a quelques années une bonne centaine de joueurs. Pour lui prouver que je ne raconte pas d’idioties je lui ai promis de lui envoyer mon livre noir. C’est un cahier que je tiens un peu à la manière d’un coach NFL. Personne ne peut le voir. Enfin jusqu’ maintenant. Tout y est répertorié, rempli de stats et de profil sur les joueurs et dont personnes n’a jamais eu accès. A vrai dire j’avais surtout peur qu’on me prenne pour un fou. J’ai crée ce livre il y a moins d’une dizaine d’année quand je voyais l’équipe du Portugal vieillir et aucune relève derrière. Je me suis donc mis à prospecter dès que j’en avais l’occasion. C’est aussi de cette façon que j’ai découvert Anthony Lopes lorsqu’il évoluait encore avec la réserve de Lyon.

Les semaines ont passées et j’ai rencontré pas mal d’entraineurs portugais de première et deuxième division durant mes journées de stage que j’ai effectué grâce à Carlos. J’ai essayé de prendre le meilleur de chaque méthode que j’ai pu y découvrir.

Nous sommes donc à ce jour de novembre, le trois précisément. Carlos me fait savoir qu’il doit me parler et me donne rendez-vous à Trofa, une ville située au nord de Porto, dans le district de Porto.

C’est en voiture que je relie la petite heure de route qui me sépare de cette ville. Le rendez-vous a été donné dans un café que je ne mets pas longtemps à trouver puisqu’il est au pied de stade de l’équipe de la ville, le CD Trofense. Carlos est là et est déjà assis.

-Bonjour Guilaume, je t’ai fait venir car j’ai une proposition à te faire. Je t’ai fait venir ici à Tronfa car le club n’est pas au mieux. Le président est un ami de longue date et je t’ai recommandé. Il est d’accord pour te recevoir. Il a besoin de quelqu’un très rapidement, à vrai dire avant le prochain match de l’équipe en fin de semaine. L’équipe est classé treizième de la troisième division avec onze points et se situe juste au-dessus de la zone de relégation. S’ils perdent le prochain match il y a de grande chance que le club devienne relégable. Le président à donc préféré provoqué un électrochoc avant qu’il ne soit trop tard. Il m’a proposé le poste pour le restant de l’année, mais ce n’est pas le défi que je recherche actuellement. Je lui ai donc soumis ton nom. Il n’y a pas beaucoup de candidat intéressé car le club a perdu son statut professionnel au profit du statut semi-professionnel. Le club dégringole depuis quelques années et la situation financière n’est pas au mieux. Mais c’est un défi que tu peux relever et qui te permet de poser les deux pieds dans le monde du football portugais.

-Bien sur Carlos que je suis plus qu’intéressé. Peu importe les conditions j’ai envie de dire… On fonce là-bas je fais de mon mieux et si je conviens je me mets au boulot dès demain matin s’il le faut.

Mon enthousiasme fait sourire longuement Carlos.

Une heure plus tard nous arrivons devant l’ Estadio do clube Desportivo Trofense, l’enceinte où évolue le club. D’aspect extérieur la façade du stade à l’air assez bien entretenu, en tout cas sur sa partie visible.

Nous sommes accueillis par le président José Leitao qui nous invite à pénétrer dans le stade pour rejoindre son bureau. A l’intérieur, les locaux sont plutôt vétustes, les couloirs longs et exigus. Rien avoir avec ce que j’ai pu voir à Kaiserklautern. C’est plutôt même l’opposé en exagérant un peu.

Le président ne perd pas de temps et m’explique la situation :

-Bonjour Guillaume et bienvenue. Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Je ne vous connais pas mais Carlos est un ami et il m’a parlé de vous et ne m’a dit que de positif. Votre profil peut m’intéresser, surtout que j’ai besoin de quelqu’un rapidement et que je viens d’évincer le dernier des deux seuls entraineurs qui se sont présentés. A croire que mon club n’intéresse plus personne… L équipe est dans une situation délicate, nous sommes juste au-dessus de la ligne de flottaison et une défaite lors de la prochaine journée nous y mettrait. J’ai préféré prendre le taureau par les cornes et évincer l’ancien entraineur en poste depuis juillet. Le club était à la base destinée à jouer les cinq premières places mais tout s’est compliqué dès le départ. Les supporters désertent de plus en plus le stade et la relation avec l’équipe n’est pas eu beau fixe. Concernant les finances, nous sommes là aussi dans une situation délicate, il n’y aura pas de budget transfert disponible et très peu de rentrée d’argent de prévu pour le moment. Les supporters sont donc une des seules rentrées d’argent sur lesquelles on peut s’appuyer. Nous avons le statu-professionnel donc forcément ca n’aide pas les investisseurs et le droits TV en troisième division portugaise ne sont pas élevés, voire inexistant. Je pense avoir dit le principal concernant ce qu’il faut savoir je vous laisse la parole.

C’est donc mon tour de parler et je vais monopoliser la parole pendant trois quart d’heure en étant beaucoup plus à l’aise que lors de mon entretien avec le président du club allemand. Je déploie donc mes petits outils de travail que j’ai ramené avec moi comme Carlos me l’avait demandé. La encore j’emploie tout mon dictionnaire footballistique, je définis mes principes de jeu, j’explique les différentes phases d’un match.

Après mon monologue d’un peu moins une heure, le président semble convaincu et ne perd pas un instant à me féliciter et me souhaiter la bienvenue en tant que nouvel entraineur du club de Trofense avec pour mission principale d’éviter la relégation et de finir le plus haut possible dans le classement. Il me signale également que la signature de mon contrat et ma présentation à la presse aura lieu encore ce soir.

Un peu décontenancé par la réponse rapide du Président, qui semble savoir ce qu’il veut, Carlos et moi sortons du bureau avec la certitude que c’est le début de quelque chose.

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Job obtenu ! :smiley:

Plus qu’à bosser .

C’est pas ce café ?? :grin: :sweat_smile::

Café trofense

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Effectivement c’est bien de celui dont je parlais ! Je vois que tu as effectué des recherches et ca fait plaisir ! :slight_smile:

Et effectivement le job a été obtenu, mais il y a beaucoup de travail !!! Et pas de temps à perdre !!!

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