:storygreen: :s23: 🇵🇹 :fpf: :vianense: O Leão de Lisboa

Réponses aux lecteurs

@FC_Guimaraes

@Manthyz

@CaptainAmericka Revenons un peu au sportif.

@celiavalencia L’avenir nous le dira ! Peut être…

@VertPourToujours Oh mon dieu non non.

- De l’autre côté du rideau -

Le soleil s’éteignait lentement derrière la ligne d’horizon, baignant Acapulco d’un or rougeoyant que seule la mer savait accueillir sans frémir. La chaleur s’était adoucie, laissant place à cette douceur moite et familière des fins de journées tropicales. Le sable, encore tiède sous les pieds d’Aníbal Guimarães, lui rappelait qu’ici, dans ce coin du monde, le silence avait parfois plus de valeur que mille conférences de presse.

Assis à même le bois d’un transat en rotin, une agua de tamarindo à la main, il observait Beatriz, sa fille, courir après les vaguelettes sous l’œil attendri de Yessica, qui lisait un roman en espagnol, lunettes de soleil posées sur le nez. Le monde semblait suspendu, comme s’il avait mérité cette trêve après tant de chaos. Pourtant, le passé, toujours têtu, continuait de laisser traîner ses ombres, même sur les plages paradisiaques du Mexique.

Lorsque son téléphone vibra sur la table basse, il hésita un instant. Personne ne devait le déranger ici, sauf Hugo, Ichiban, ou au pire le Ministère des Affaires étrangères — trois entités capables d’allumer une guerre en claquant des doigts. Mais cette fois, l’écran affichait un nom aussi inattendu que cinématographique : Ryan Reynolds .

Ryan ? lâcha Aníbal, incrédule.

La voix de l’acteur-producteur-entrepreneur-mécène se fit entendre, calme, grave, presque reconnaissante.

Aníbal… Je sais que cet appel sort de nulle part. Et je sais que t’as probablement envie de tout sauf de parler de football en ce moment. Mais je devais le faire. Personnellement.

Un silence.

Pour te remercier.

Aníbal resta figé. Le mot flottait entre eux comme une bouée dans une mer de dossiers classés “confidentiels défense”.

Tu m’as permis de voir clair, poursuivit Reynolds. Tu m’as forcé à ouvrir les yeux sur ce que Lamar Jackson était vraiment. Et sur ce qu’il faisait à mon club, à mes joueurs, à mon nom même. Wrexham paye cher aujourd’hui pour son silence passé. La Premier League nous a frappés fort…

Il marqua une pause. Aníbal l’écoutait, le regard perdu entre les reflets mordorés de la mer.

Cinquante points de pénalité la saison prochaine. Trois ans d’interdiction de recrutement à titres onéreux. Une amende salée. Et l’image du club entachée, à nouveau. Pourtant, ce qui me dérange le plus, ce n’est pas la punition. C’est que je n’ai rien vu venir. Et toi… toi, tu t’es tenu droit. Même quand t’étais accusé. Même quand t’étais seul.

J’ai pas toujours été seul, répondit calmement le coach portugais. Mais j’ai appris à faire sans. C’est plus simple.

C’est pour ça que je t’appelle aussi, reprit Ryan, pas juste pour te remercier. Je veux reconstruire. Poser de nouvelles fondations. Et je veux des hommes solides pour le faire. Toi et Hugo… je vous ai vus à l’œuvre à Viana. Vous avez bâti un club depuis presque rien. Vous l’avez emmené au sommet. C’est ce dont Wrexham a besoin aujourd’hui.

Aníbal eut un léger sourire, mélancolique. La proposition était flatteuse. Et elle aurait pu l’intéresser, dans une autre vie.

Ryan… j’te remercie. Vraiment. Mais tu sais aussi bien que moi que j’ai encore une histoire à finir avec Viana. On n’abandonne pas son histoire au milieu du chapitre. Et surtout… j’ai besoin de tourner la page. Pas de rejouer le même film avec un décor différent.

Le Canadien comprit. Il respectait cela. L’homme en face de lui n’était pas un mercenaire du banc, mais un bâtisseur, un mentor, un survivant.

Tu vas me dire que je perds mon temps à insister, c’est ça ? lança Ryan avec humour.

Non. Tu perds pas ton temps. T’essaies. Et ça, je le respecte. Mais si tu veux vraiment un nom, quelqu’un capable de fédérer, qui connaît le vestiaire, le haut niveau et la pression…

Je t’écoute.

Adam Harrison.

Un silence. Puis un souffle admiratif.

L’ancien de Dortmund et de Valladolid ? L’international anglais ?

Lui-même. Il vient de raccrocher les crampons. Et il est prêt. C’est un meneur. Un vrai. Un ancien ballon d’or. Et surtout, il sait ce que c’est que d’être dans l’ombre d’un système malade. Il n’en fera pas partie.

Ryan resta silencieux quelques secondes, pesant l’information.

Tu lui en parleras ?

Il m’écoute encore, je crois. Mais c’est toi qui devras le convaincre.

Alors je le ferai peut être, je vais étudier son dossier. Merci Aníbal. Pour tout.

Et bonne chance. Tu vas en avoir besoin. L’Angleterre, c’est pas Acapulco.

Ils raccrochèrent. Le vent se leva doucement. Yessica jeta un regard curieux vers son mari.

Quelqu’un d’important ?

Juste un autre acteur… de l’histoire.

Et il replongea dans le silence, là où les souvenirs et les promesses d’avenir dansaient entre deux vagues. Vianense avait encore besoin de lui. Et lui, d’un dernier combat.

- Chapitre 854 -
- We’ll meet again -
- Chapitre 856 -
Coming SOON - 29/10
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