:storygold: :s23: 🇵🇹 :fpf: :vianense: O Leão de Lisboa

Réponses aux lecteurs

@FC_Guimaraes

@CaptainAmericka même pas en plus y’a pas eu de synchro entre nous sur ces deux épisodes :hoho:

@alexgavi En effet, Victor a les cartes en mains sur son postes mais on a plusieurs joueurs qui peuvent prétendre à du temps de jeu. Côté gardiens c’est complexe, les deux donnent satisfaction et y’a d’autres jeunes qui poussent. Il est probable qu’au moins un gardien doivent partir en fin de saison.

- « Les Lames du Passé » -

La série semblait irréelle. Vianense, incandescent, étirait sa domination comme on déroule un rouleau de soie au vent. Vingt-six victoires consécutives, toutes compétitions confondues. Le Portugal retenait son souffle, l’Europe commençait à murmurer le nom du club du Minho avec un mélange de fascination et d’incrédulité. Et au centre de ce cyclone parfait, Aníbal Guimarães continuait d’écrire l’histoire. Maître d’un navire en pleine traversée glorieuse, il ne montrait aucun signe de faiblesse. Jusqu’à ce matin-là.

Le téléphone vibra discrètement sur la table de la cuisine, alors qu’Aníbal buvait son café, les yeux perdus dans les plans tactiques laissés ouverts sur son carnet. Le nom qui s’affichait figea son regard. Ichiban.

La voix à l’autre bout du fil était étranglée, presque méconnaissable. Lui d’ordinaire si posé, si méthodique, semblait en proie à une panique froide.

« Ani… c’est Keito. Il est mort. »

Un long silence suivit. Aníbal se redressa lentement, comme si ses muscles refusaient d’admettre la gravité de l’instant.

« Quoi ?… Tu parles bien de Keito Hiraoka ? »

« Oui. Le père de Hiroto. »

Keito. Le vieux samouraï. Ancien maître d’armes, philosophe discret, homme de principes inébranlables. Un roc dans la vie de son fils, devenu au fil des années l’un des piliers de l’encadrement de Vianense. Hiroto Hiraoka, l’ex-central de Valladolid reconverti adjoint tactique d’Aníbal. L’un des siens.

Ichiban reprit, d’une voix encore plus basse :

« Ce n’est pas une mort naturelle. Et je ne peux pas t’en dire plus au téléphone. Il faut que tu viennes, tout de suite. »

« Ichi… on est en pleine saison, je ne peux pas— »

« Ani. S’il te plaît. C’est grave. »

Cette dernière phrase suffit à balayer toutes les résistances. Dans la demi-heure, Hugo Viana était mis au courant. L’ensemble du club, compréhensif, accepta d’accorder quelques jours de repos à Aníbal et Hiroto. Le staff, les joueurs, même les supporters : tous sentaient que ce départ précipité ne relevait pas d’un simple deuil.

Le Japon les accueillit sous un ciel de plomb. Dans les montagnes de Nagano, là où Keito Hiraoka avait pris sa retraite, la neige commençait à effleurer les toits. Le dojo familial était silencieux, figé dans une atmosphère presque surnaturelle. Hiroto, livide, serrait la mâchoire sans mot dire. Ichiban les attendait, les traits tirés, les cernes comme tatouées sur ses pommettes.

Le corps de Keito avait été retrouvé dans la pièce centrale du dojo. Il était agenouillé, le regard apaisé, les mains posées sur ses cuisses. Son katana, d’une finesse redoutable, planté dans son ventre. Un suicide rituel ? Le choc fût d’autant plus grand lorsque la police locale évoqua une hypothèse bien plus sinueuse : le sabre avait été enfoncé à une profondeur inhumaine, et la position du corps trop parfaite pour ne pas avoir été mise en scène.

Et surtout… ce détail absurde, grotesque, irréel : sur la garde du sabre, et sur la lame elle-même, une substance orange et visqueuse avait été retrouvée. L’analyse rapide parla de cheddar gallois fondu. Une plaisanterie morbide ? Un message codé ? Ou un avertissement ?

AnĂ­bal fixait Ichiban dans la nuit, le regard en feu.

« Ichi… c’est un meurtre. Et c’est un message. On sait tous les deux d’où ça vient. »

« J’ai mes soupçons… mais je veux des preuves. Pas des intuitions. »

« Et ce putain de fromage ? C’est quoi cette mascarade ? »

Ichiban haussa les épaules, lentement.

« Le cheddar n’est pas japonais. Il n’a rien à faire ici. Mais tu sais qui a grandi avec ce genre de provocations grotesques. »

Un nom flottait dans l’air. Lamar. Ou un pantin qui agissait en son nom. L’ombre de Wrexham planait à des milliers de kilomètres.

Au retour à Viana, Aníbal semblait absent. Il reprit le travail sans mot dire, le regard durci par quelque chose que même ses plus proches n’osaient sonder. La série de victoires continua, presque mécaniquement. Mais dans les couloirs du centre d’entraînement, une tension nouvelle s’était installée. Quelque chose s’était brisé.

Et pendant que l’Europe acclamaient les exploits de Vianense, Aníbal préparait autre chose. Une réponse. Une vérité. Ou une vengeance.

- Chapitre 834 -
- « Cupra et Viana : l’alliance » -
- Chapitre 836 -
Coming SOON - 09/10
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