:storygold: :s23: 🇵🇹 :fpf: :vianense: O Leão de Lisboa

Réponses aux lecteurs

@FC_Guimaraes Désolé du retard je me suis laissé emporter par d’autres dossiers :sac:

@alexgavi C’est clair espérons que ça dure. Altair c’est clairement le meilleur joueur formé au club pour l’instant.

- le crépuscule de l’ère Angel Gomes -

Il y a des étés qui changent des carrières, et d’autres qui les brisent. Celui de 2044, sur les pelouses européennes, aura fait les deux pour le football portugais. Car si l’Euro avait débuté dans une douce euphorie du côté de Lisbonne, il s’est achevé dans un silence de plomb, brisé seulement par le cliquetis acerbe des claviers et le venin d’une presse déchaînée. En ligne de mire, Angel Gomes. L’ancien prodige reconverti en sélectionneur, celui que beaucoup voyaient déjà entrer dans la légende, n’aura même pas passé le cap des huitièmes de finale.

Et pourtant, tout avait si bien commencé.

Le Portugal avait entamé la compétition dans une forme éclatante, porté par un collectif huilé et la flamboyance d’un trio inattendu. En tête de proue, Ildio Puga, l’ailier électrique d’Arsenal, qu’on avait souvent vu comme un feu follet trop instable pour les grandes joutes internationales, s’était mué en leader d’attaque implacable. À ses côtés, deux visages bien connus des passionnés de la Liga Betclic et plus encore des supporters de Vianense : Diogo Vieitas, gardien impérial à la gestuelle féline, et Francisco Maior, milieu de terrain moderne et insaisissable, révélation de ce tournoi et symbole d’une jeunesse décomplexée.

Les louanges n’avaient pas tardé à pleuvoir. Les “Pugas”, “Maioristas” et “Dioguistas” avaient fleuri sur les réseaux comme des fanclubs improvisés. Vieitas, avec ses arrêts réflexes contre la Croatie puis ses relances propres contre l’Ukraine, avait même vu certains observateurs l’élever au rang des meilleurs portiers du monde. Quant à Francisco Maior, que beaucoup découvraient hors des frontières portugaises, il s’était attiré les éloges des plus grands tacticiens pour son volume de jeu et son sang-froid.

Mais toute euphorie n’est qu’un voile, et celui-ci fut arraché brutalement.

Le 30 juin 2044, dans un Veltins Arena bondé, le Portugal affrontait une France rajeunie mais redoutablement bien préparée. Dès les premières minutes, les doutes avaient surgi. Le bloc portugais semblait désorganisé, étiré, coupé en deux. La France, elle, jouait avec une aisance cruelle, comme si elle sentait que cette sélection lusitanienne, sous ses airs de favorite, n’était qu’une forteresse en carton-pâte.

Le score final fut un 5-0 sans appel. Humiliation. Naufrage. Douleur.

Ildio Puga, invisible, avait erré sur son aile comme une ombre. Diogo Vieitas, pourtant irréprochable jusque-là, ne put rien face à la force de frappe des Bleus, trahi par une défense apathique. Francisco Maior, esseulé dans un entrejeu déserté, avait tenté tant bien que mal de colmater les brèches, mais chaque effort n’était qu’un coup d’épée dans l’eau. Ce soir-là, le Portugal n’avait tout simplement pas existé.

La presse fut sans pitié. Le lendemain, les unes titraient : “Vergonha Nacional”, “Angel au bout du gouffre”, “La fin d’un cycle”. L’opinion publique réclamait des têtes. Elle les obtint. Dans les heures qui suivirent l’élimination, la Fédération portugaise de football publia un communiqué sec :

“Angel Gomes ne poursuivra pas sa mission à la tête de la Seleção. Nous remercions le sélectionneur pour son engagement et son travail, mais les objectifs n’ont pas été atteints.”

Angel Gomes, figé dans le couloir du stade de Gelsenkirchen, n’avait pas répondu aux questions. Un regard vide. Un homme seul. Peut-être savait-il déjà que l’histoire s’écrivait sans lui.

Quant à Vianense, en dépit de cette débâcle, le club pouvait se targuer d’avoir vu deux de ses enfants briller sous les feux des projecteurs. Diogo Vieitas, dont les rumeurs l’envoyaient vers des clubs plus huppés dès le mois de juillet. Et Francisco Maior, désormais courtisé par l’AC Milan, Leipzig et même Arsenal.

Mais si le tournoi avait été cruel pour l’équipe, il fut révélateur pour eux. Ce n’était pas un épilogue, mais un prologue. La Seleção tomberait, se relèverait, et un nouveau visage s’assiérait bientôt sur le banc. Et peut-être que ce visage, tôt ou tard, oserait rappeler les leçons de l’Euro 2044.

L’humilité. La cohérence. La rage de vaincre.

Et pourquoi pas, la mémoire de ceux qui, un jour, depuis les remparts de Viana do Castelo, avaient fait rêver tout un peuple.

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Coming SOON - 21/08
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