Réponses aux lecteurs
@Sythax on fini bien la saison en effet.
@Tiien on commence à avoir une vraiment belle équipe.
@celiavalencia on finis en boulet de canon !
@CaptainAmericka Hugo a un joli CV, pour moi il est parti trop tôt de Valladolid. Je n’avais pas pu le retenir mais il avait permis de financer quelques recrutements.
Sous un ciel menaçant et chargé de tension, le Stade National de Jamor s’était transformé en véritable chaudron. Cette finale tant attendue de la Taça de Portugal entre le FC Porto et le SC Vianense n’avait rien d’un rendez-vous anodin. Elle symbolisait l’ascension fulgurante d’un club qui, en quelques saisons, avait su bousculer la hiérarchie établie, balayant les doutes à coups de victoires, de panache… et d’émotion.
AnĂbal GuimarĂŁes avait conduit les siens jusqu’ici avec la rigueur d’un maĂ®tre d’orchestre. Après avoir Ă©cartĂ© successivement UniĂŁo 1919, Salgueiros, Coimbrões, puis Estrela da Amadora, c’est face Ă un Benfica pourtant revanchard que les Leões do Lima avaient validĂ© leur billet pour la finale. En parallèle, l’Allianz Cup avait dĂ©jĂ Ă©tĂ© conquise au terme d’une victoire maĂ®trisĂ©e contre Braga. L’histoire avait de la suite dans les idĂ©es.
Mais face Ă Porto, rien ne fut facile.
Dès les premières minutes, les Dragons imposèrent un défi physique intense, parfois à la limite de la légalité. Le ballon circulait peu, les duels pleuvaient. Altair, fidèle à lui-même, s’illustrait par plusieurs interventions tranchantes. Mamadu, muselé, peinait à exister dans un match où l’espace était rare. Et pourtant, Vianense ne rompit pas. Pas cette équipe-là .
Il fallut attendre les prolongations pour voir le match se dĂ©brider. Ă€ la 97ᵉ minute, tout partit d’une rĂ©cupĂ©ration haute de Gilson, qui lança SendĂŁo dans le couloir gauche. Le piston, toujours aussi endurant, leva la tĂŞte et centra au second poteau. Eli Patermeu, arrivĂ© lancĂ©, surgit au milieu d’un marquage apathique pour placer une tĂŞte croisĂ©e. Le ballon heurta le poteau avant de rentrer. 1-0. Explosion sur le banc. Les poings serrĂ©s d’AnĂbal. Le joyau de 17 ans venait d’ouvrir la voie.
Porto tenta alors le tout pour le tout, lançant des offensives désordonnées mais féroces. Altair et Gabriel, impériaux, contenaient les assauts. Et alors que le chrono approchait les 120 minutes, Francisco Maior, entré en jeu à la 106ᵉ, fut fauché dans la surface après un slalom plein d’audace. Penalty indiscutable.
Sergio Mata, capitaine du jour, s’avança, le regard droit. Devant la Curva Sud où les supporters de Vianense retenaient leur souffle, il arma une panenka d’une insolence rare, envoyant le ballon mourir sous la barre pendant que le gardien plongeait sur sa droite. 2-0. Rideau.
Le coup de sifflet final libĂ©ra une ville, un club, une gĂ©nĂ©ration. Vianense venait de remporter sa première Taça do Portugal, rĂ©alisant au passage un historique doublĂ© coupe-coupe. Dans les bras de ses adjoints, AnĂbal souriait, les yeux embuĂ©s. Encore une fois, il avait dĂ©fiĂ© l’impossible.