Réponses aux lecteurs
@celiavalencia oui c’est tendu au classement.
@Rhino c’est normal on est jeune et on découvre. on reviendra plus fort.
@Manthyz Faut qu’il tienne oui car derrière c’est vrai qu’on est léger. Heuresement nos ailiers peuvent jouer en pointe.
@toopil c’est cadeau.
@VertPourToujours en Champion’s forcément on est 27ème.
Dans une ville où la mer semble toujours prête à emporter les promesses trop fragiles, Mamadú Mané a choisi d’ancrer son talent. Mais pour combien de temps encore ? L’enfant de Bissau devenu icône de Viana continue de faire trembler les filets et de faire parler de lui jusqu’aux salons les plus influents d’Europe.
Avec 18 buts en seulement 20 apparitions, Mamadú ne se contentait plus d’être une révélation. Il s’imposait, match après match, comme l’un des meilleurs avant-centres du pays. Plus tueur, plus mobile, plus complet que jamais. Un an à peine après avoir bouclé une saison jugée décevante avec 16 réalisations, il explosait littéralement les compteurs.
Dans les travées de Vianense, on murmurait avec un mélange de fierté et d’inquiétude que la tempête allait venir, que les offres n’étaient plus qu’une question d’heures. Et les premiers éclairs avaient déjà percé le ciel tranquille du nord du Portugal. Arsenal, toujours prompt à miser sur les profils jeunes et explosifs, avait envoyé ses émissaires. Manchester United, dans sa politique de reconstruction, n’avait pas caché son admiration. Mais c’était du côté du Rhône que les tambours résonnaient le plus fort.
John Textor, patron visionnaire et sulfureux de l’Olympique Lyonnais, aurait fait de Mamadú sa priorité absolue pour redonner un souffle à une attaque en manque de tranchant. On parlait d’une offre de 50 millions d’euros, bonus compris. Une somme folle pour un club portugais hors top 3. Une somme que certains jugeraient difficile à refuser.
Et pourtant, Ă Vianense , le discours Ă©tait clair. Pas de panique. Pas de feu. Le joueur, prolongĂ© l’étĂ© prĂ©cĂ©dent jusqu’en 2047, n’avait pas de clause libĂ©ratoire accessible et se disait heureux , concentrĂ© sur les Ă©chĂ©ances nationales et la Ligue des Champions. Dans l’entourage d’AnĂbal GuimarĂŁes , on rappelait que le projet sportif comptait plus que l’argent , que MamadĂş Ă©tait le symbole d’un cycle , le fruit d’un travail patient et exigeant , et qu’un dĂ©part ne se ferait que dans des conditions idĂ©ales pour toutes les parties .
Le joueur, lui, restait silencieux. Pas un mot Ă la presse, juste quelques gestes pour ses supporters, et des buts, encore des buts, toujours des buts.
Mais dans les couloirs feutrés du football moderne, tout le monde le sait : le silence d’aujourd’hui n’est pas toujours la promesse du lendemain.