Réponses aux lecteurs
@Manthyz On démarre pas mal mais Luis Angel est limite, se fatigue vite et se blesse vite. Faut espérer que ça tienne au max.
@CaptainAmericka Pas dans l’immédiat pour le gardien tireur vu le niveau de mes gardiens.
@Rhino le championnat est dense mais pas si difficile. Le tout va être de tenir le rythme sur la durée.
@Nehoc La réponse bientôt mais tu reprendras bien une dose de drama avant ?
@VertPourToujours ça tourne bien là il est vrai.
À peine arrivé en Colombie, Anibal Guimarães était encore en train de s’acclimater à sa nouvelle vie lorsqu’il se retrouva confronté à une réalité bien plus sombre que tout ce qu’il avait pu imaginer. Les rumeurs de violence et de corruption avaient toujours plané sur le football sud-américain, mais il n’était pas préparé à la menace directe qui allait bientôt peser sur lui.
Anibal, en homme de principes, avait rapidement identifié ce qui, à ses yeux, était essentiel pour le développement d’un club sain et compétitif : la protection des jeunes talents du centre de formation d’Envigado. Le club, réputé pour avoir formé des joueurs de classe mondiale comme James Rodriguez, représentait un terreau fertile pour les ambitions du coach portugais. Cependant, il n’avait pas tardé à remarquer l’omniprésence de pseudo-agents rôdant autour des jeunes joueurs, des hommes aux allures douteuses, prêts à tout pour tirer profit de ces jeunes espoirs.
Déterminé à mettre fin à ces pratiques, Anibal avait pris la décision de protéger ses joueurs. Il interdit formellement tout contact entre les jeunes du centre de formation et ces agents autoproclamés, et fit promettre au président du club, Eusebio Cortes, de maintenir le club éloigné de toute transaction douteuse. Pour Anibal, il s’agissait d’assurer l’intégrité du club et de garantir que chaque jeune joueur puisse évoluer dans un environnement sain et sécurisé.
Ce qu’Anibal ignorait à ce moment-là , c’était que ses actions allaient le mettre en conflit direct avec l’une des figures les plus redoutées de la région : Ezequiel Reyes, un entrepreneur colombien à la réputation sulfureuse, étroitement lié au cartel de drogues Gallindo. Ce cartel, puissant et sans pitié, utilisait Envigado comme une couverture pour blanchir l’argent généré par le trafic de cocaïne. Les transactions douteuses que voulait éviter Anibal étaient en réalité des manœuvres bien orchestrées pour légitimer ces fonds criminels.
L’intervention d’Anibal ne passa pas inaperçue. Rapidement, Reyes fit comprendre à l’entraîneur qu’il s’immisçait dans des affaires qui le dépassaient. Des menaces voilées, d’abord, par le biais de messages transmis par des intermédiaires, puis des avertissements plus explicites. On lui fit comprendre que sa sécurité, ainsi que celle de ses proches, pourrait être compromise s’il persistait dans sa croisade morale.
Anibal, bien que déterminé, se retrouvait dans une situation de plus en plus précaire. Il savait qu’il ne pouvait pas lutter seul contre un système aussi profondément enraciné dans la corruption et la violence. Mais abandonner ses principes n’était pas une option. Il s’efforçait de continuer son travail, d’entraîner son équipe, tout en gardant un œil vigilant sur les jeunes talents qu’il souhaitait protéger.
Le climat de tension montait, et Anibal devait prendre des décisions cruciales. Soit il continuait sur sa lancée, au risque de s’attirer les foudres du cartel, soit il cédait, compromis entre ses idéaux et la réalité brutale de son nouvel environnement. Les jours qui suivirent furent marqués par l’incertitude et la peur. Yessica, sa femme, sentait également la menace croissante et s’inquiétait pour leur sécurité.
La situation atteint son paroxysme lorsqu’Anibal reçut un appel anonyme, en pleine nuit. Une voix rauque, indiscernable, lui adressa un message clair : “Tu es en Colombie maintenant. Tu ne peux pas changer les règles ici.” Le lendemain, il découvrit sur sa voiture un billet de banque taché de sang, accompagné d’une photo d’un jeune joueur de l’académie, clairement prise sans que le garçon en ait eu connaissance. C’était un message sans équivoque.
Conscient que la situation devenait de plus en plus dangereuse, Anibal décida de convoquer Eusebio Cortes pour une réunion d’urgence. Il exposa la situation, les menaces qu’il recevait, et insista pour que le club prenne des mesures immédiates pour se protéger et protéger ses joueurs. Cortes, bien qu’inquiet, semblait hésiter à agir de manière décisive, probablement conscient des ramifications plus larges de ce conflit.
Anibal se retrouva alors face à un dilemme moral et professionnel. Devait-il quitter un environnement devenu trop dangereux pour sa sécurité et celle de ses joueurs, ou continuer à se battre contre un système corrompu au péril de sa vie? Cette lutte intérieure pesait lourdement sur ses épaules, mais une chose était certaine : le calme qu’il avait trouvé à Envigado était désormais un souvenir lointain, remplacé par une réalité bien plus sombre et menaçante.