:storyred: :s2: Vinnie Jones à l'Inter. Chap. 6 : Sur un coup de tête

Chapitre 1 : Démons intérieurs
"T’es un enfoiré, Bernie.

- Quoi ? La dernière fois que vous avez été champion, c’était il y a plus de 10 ans. Tu crois réellement que l’on vient voir l’Inter pour ses succès ? Son beau jeu ? Le mec qui s’est saigné pour prendre son abonnement, qui gagne quelques… pesetas…

- La monnaie, c’est l’euro ici…

- bah, euros, si tu veux, donc le mec qui fait ses pizzas et qui va au stade, il n’attend pas que tu gagnes 3- 0 à chaque fois. C’était un match de merde ton premier de championnat contre Verone, Vin… Le mec, il veut des émotions; il veut que vous marchiez sur votre adversaire d’un soir. Le mec qui va au stade, il veut avoir le respect. Il veut revenir dans son boulot de merde le lundi matin en se disant : « mon équipe, elle a marché sur la gueule de l’autre. Maintenant, c’est à moi de faire pareil avec mon enfoiré de patron. »
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Bernie marqua une pause avant de reprendre :
"Là, contre Marseille, vous avez été des hommes. T’as vu le charlot-là qui passait son temps à provoquer comment vous l’avez séché ? Il ne s’en est pas relevé. Comment il s’appelait déjà ? Paillettes… Drôle de nom. Bref, ils ne veulent pas du football léché, les spectateurs. Ils veulent de la sueur et du sang. Ils veulent la marque de fabrique Vinnie Jones.

- et on a perdu 2- 0 contre Marseille parce qu’on a fini à 9 et tes cachets, tu pourras aller les chercher avec un autre client. Il n’est pas possible d’avoir un WImbledon à une autre époque, si c’est ce que tu me demandes de faire. On était en plein dans les années 80. Les punks étaient devenus des moutons, des gonzesses et pourtant on était en tous en train de souffrir de la dictature de Thatcher. Notre rébellion sur le terrain, c’était une rébellion contre l’establishment avant tout.

- Lâches la bride à tes joueurs. On va croire que Hollywood t’a ramolli, nom de dieu. Retrouves cet esprit comme… redis-moi encore le jour d’après avec Paul Gascoigne ? Ca, c’était de l’esprit.

- Le type, il a 20 piges; il vivait dans la ouate. Tu sais, lorsqu’on te dit que tu es la prochaine star, que tu es un joyau en gestation, ça te retourne le cerveau et ça, les mecs comme ça, j’adorais les faire redescendre sur terre. Tu vois, le mec, il a pas vu le jour sur le terrain et tu sais ce qu’il me fait porter après le match ? Une putain de rose !"
Bernie explosa de rire. Je poursuivis : "Moi, je lui ai fait porter un balai à chiottes…

- Tu vois, c’est ça l’esprit. On est dans une société trop sclérosée du cul. C’est ça que les gens ont envie que tu leur donnes. Ce qu’ils ne seraient pas capables de faire par eux-mêmes et pour lequel ils fantasment doucement. Les actes, les vraies et le discours tout aussi vrai."

Quelques jours plus tard.
Extrait de l’article parue dans le Corriero delle Sport :
Vinnie Jones est l’un de ces types qui vous donnent l’impérieuse impression de vous engueuler même lorsqu’ils vous sourient. Sourcils naturellement froncés et alités sur deux orbites menaçants, mâchoire raide comme la justice expéditive prônée par son propriétaire, le bonhomme est un dur à cuire. S’il vous en colle une, mieux vaut le regarder droit dans les yeux. Alors, évidemment, lorsqu’il vous sourit, cela fait encore plus peur : « Vous me prenez sur le fait. J’essayais de trouver où me prendre un whiskey dans ce putain d’hôtel », nous dit-il. Petite précision : il est alors 11 heures du matin. Revue d’effectif et de l’actualité avec la star anglaise et récent coach de l’Inter Milan.
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Le Calcio :

« C’est tout ce que j’aime pas dans le foot. Pourquoi faire 25 passes avant de tirer au but si l’important est de marquer plus que l’adversaire ? Le 1er but contre Vérone, c’est Brozovic qui lance en profondeur Lukaku qui centre pour Biraghi. A l’arrivée, ça fait 50 mètres. Il aurait fallut un quart d’heure pour la Juventus pour couvrir cette distance. »

Cristiano Ronaldo :

« Ok, ok, leur jeu s’est un peu plus ouvert avec lui… mais quelle est cette manie de toujours relever son maillot à l’entrainement ? Surveiller son bronzage ? Il s’est trompé de boulot. Pour moi, ce n’est pas un footballeur mais un strip-teaseur pour vieilles radasses endimanchées. »

Le bizutage de Walter Kannemann :

"L’autre jour, je suis venu dans sa chambre. J’avais deux cartons de classeurs, gros comme ça. Je lui dis que c’est la putain de tactique à étudier et tu vois son visage commencer à fondre. L’alarme à incendie se déclenche soudain. Walter prend toutes ces affaires et commence à sortir. Je ne viens toujours pas. Il me fait signer d’y aller. Je lui montre mes classeurs : « et c’est qui qui va les porter ? » Il a réussi à tout transporter ! Une vraie bête de somme. Bien entendu, il n’y avait que des feuilles blanches dans les classeurs et il n’y avait pas d’incendie : c’était Ashley Young qui avait allumé un cigare. "

Jusqu’où peut aller l’Inter de Vinnie Jones ?

" C’est comme l’autre fois, on me propose de passer dans « Je suis une célébrité, sortez-moi de là. » Combien tu prendrais toi pour être humilié pendant quatre semaines ? Parce que tout découle de là. Ils savent combien je prendrais pour être humilié pendant quatre semaines. Maintenant, s’ils devaient payer, je le ferais. Mais ça fait trois ans déjà et ils n’ont pas été capable de me payer. Ils connaissent pourtant mon numéro de portable. Alors, tant pis pour eux, parce qu’au final, les gens peuvent me voir chaque semaine travailler sur la déculpabilisation de l’humiliation. Combien de temps cela durera ? Je ne sais pas. Je ne me pose pas ce genre de question."

Son rapport avec l’Angleterre et les anglais :

« Pourquoi tu dis que je suis presque le trésor national pour mon pays, espèce d’enfoiré ? Je suis le champion du peuple ! »
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Chapitre 2 : Trouver ses habitudes.

1/ : A la recherche d’un toit où crécher.

"C’est un putain de déshonneur que tu m’ais montré cela. Je suis qui ? Un fan des Spice Girls ? Un ado boutonneux ? Approches-toi de mon visage. Est-ce que tu vois des traces d’acné ? Est-ce que tu vois des putains de traces d’acné ? J’attends !

- Non, Monsieur Jones, votre peau est très… pleine de vie et ces plis sur votre visage vous donnent l’impression d’être très… euh… en face de quelqu’un de très sage. C’est juste que Monsieur Tseung trouvait cet appartement très charmant et qu’il est idéalement placé dans le centre ville de Milan dans un quartier très avenant.

- Très charmant parce qu’il y a un drapeau de l’Union Jack sur le frigo ou parce que M. Tseung aime le rose ?, demandais-je.
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« Si c’est la chambre rose qui vous dérange, on peut trouver un décorateur… »

« Indiques-moi plutôt où se trouvent les chiottes… »
Après avoir démoulé un cake effroyable - probablement les restes de la pizza aux anchois dégueulasse d’hier, je passais les mains sous l’eau, m’essuyais, jetais la serviette dans les toilettes et tirais la chasse. Ouvrant la porte, je m’écriais : « C’est réglé; il y a une fuite dans les chiottes. J’en veux pas. »

2/ Durant le bizutage de Walter Kannemann.
« Non, Coach, je ne chierais pas dans les chaussures de mon coéquipier. Ca ne se fait pas. »
J’allais découvrir au fil des semaines qui allaient passer qu’autant Romelu Lukaku était un monstre très intimidant sur le terrain et qui me rappelait de façon étrange mon John Fashanu, autant le mec avait une peur bleue de moi.

« Mec, t’es trop gentil : t’as appris mes exploits de parfait gentleman lorsque j’étais joueur. Tu veux qu’on aille s’asseoir dehors, qu’on se fasse un feu de camps et qu’autour de chamallows, on se raconte nos anecdotes de footballeurs ? »

Lukaku me tourna le dos afin de regagner la mini-fête. "Ok, Ok, tu veux toujours faire comme cela ? Tourner le dos et partir ? Qui se souviendra de toi dans vingt ans ? Dans quarante ans ? Dis-moi, tu es à combien de buts dans ta sélection ?

- Je ne cherche pas la célébrité; je cherche juste à faire mon boulot., se retourna-t-il un brin consterné.

- Combien ?

- 51 en 83 matchs

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- Ouah, c’est pas mal et tu sais pourquoi on se rappellera de certains footballeurs et pas toi ? Parce que tu marques des buts et que tu souris. On ne se souvient pas des gens qui font « cheese » sur la photo de famille. On se rappelle uniquement des anecdotes de merde, des sourires biaisés et des couteaux dans le dos."
Je lui laissais quelques instants d’incorporer ces quelques mots avant d’ajouter : « Tu as vu les poteaux qui te servent de cuisses ? On doit venir s’empaler dessus et savoir que la prochaine fois que tu es dans les parages, le contact sera dur. Le choc sera violent et qu’il faudra peut-être y revenir à deux fois avant d’oser se frotter à toi. Lorsque tu seras à ta retraite, tu montreras tes jambes et tu diras : « Regardez, ici : c’est le visage de Virgil Van Dijk, pas loin de mon cul, lorsque j’en ai mis trois à Liverpool »; ça sera le Musée Lukaku. Ca sera ton putain de parachute dorée. Tu veux faire ton boulot ? Va, je ne te retiens point. Va pointer le matin dans les bureaux. Tu vois ce mec, Zlatan de l’équipe d’en face, qu’est-ce qu’il dit : « Le dopage, ça n’existe pas dans mon monde. Je suis plus fort que les dopés. Va dire ça à Maradona. » Ca, c’est toute la différence entre toi et lui. »
Je n’ai pas vu sa réaction car Lautaro Martinez est arrivé visiblement un brin éméché. Je me levais, le bloquais sous mon bras droit et lui frottais les cheveux de ma main gauche : " Le putain de gel, ça te sert à quoi ? A crever le ballon avec tes piques ?"

3/ La fin du mercato.
Gagliardini avait filé à Leicester pour 17 M; je recrutais Marco Parolo (34 ans, 5 M, Lazio), Un bon fils de… , vous voyez… Un soldat, un mec de devoir… histoire d’avoir le nombre au milieu de terrain car je ne comptais pas trop sur Eriksen. Je ne le sentais pas du tout.

4/ Avant la trêve internationale
Le déplacement à la Sampdoria fut une formalité. Victoire 6- 0. Doublé de Lukaku; deux buts, deux passes décisives pour Lautaro.
Je recevais un SMS de Bernie : « 6 buts, un match propre et une place de leader. Tu fais chier, merde… pourquoi je râle ? Si tu gagnes le championnat, je vais me faire une jolie liasse. »

5/ Le tirage au sort de la LDC
« Liverpool ? Je vais me faire plaisir. Faudrait que je passe un appel à Denis Wise… Atlético Madrid et Dinamo, sinon. »
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Petite question pour rendre la lecture plus agréable : sous la photo de Lukaku seul, la préview montre que j’aère les lignes et cela ressort tout collé, tout moche, un bloc dégueulasse… Quelqu’un a une idée ? D’avance, merci.

Tu peux mettre ça pour sauter des lignes :slight_smile:

< br >

(sans les espaces)

super. Merci.

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J’en suis également, Vinnie va transformer cette équipe en une bande de boucher. Lukaku va tous les déménager les défenseurs italiens vont rien y comprendre.

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Je veux pas spoiler mais je joue sur une base de données où j’ai ajouté pas mal de transferts en date réelle + créer des agents (comme Mino Raiola :rofl: ) avec leurs clients IRL.

En saison 2, Arturo Vidal arrive… Pour mes transferts persos non programmés, peut-être que Vinnie va récupérer un joueur d’un de ces agents… je ne sais pas encore… Ca serait fun une confrontation entre Raiola & Vinnie.

Pour l’instant, je fais le mec qui reprend doucement contact avec le foot… avec un cocktail explosif de joueurs en saison 2 entre l’alcoolo Vidal, Brozovic & Barella qui défoncent pas mal, Lukaku, le pitt-bull… et des idées de transferts réalistes avec de réels salopards… ça, putain, ça m’excite. Ca m’ouvre le champs des possibilités… Surtout, si je commence une histoire de poudre et de truands en saison 2.

Juste une déception par rapport au jeu : j’aurais volontiers fait venir Anthony Lopes :rofl: ou Morelos… mais visiblement SI pense que les salauds sont obligatoirement des défenseurs ou des milieux… ça m’enlève pas mal de possibilités…

Bref, si vous avez des idées, des suggestions… transferts ou autres… faites-vous plaisir…

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C’est dommage car dans le genre salaud, Lopes se pose bien là.

J’ai hâte de lire ça. !

Je ne te ferai pas de suggestion de transferts car j’ai pas ce type de joueur en tête. Je suis une amoureuse du beau jeu et du fairplay. :upside_down_face:

Et pourquoi pas Marcelo le lyonnais qui m’a l’air d’être une sacrée tête de con. Pas sûr qu’il ait le niveau de l’inter.

Oh, putain, ouai, je transformerais Lopes en Chilavert Jones, briseurs de reins, botteurs de coups francs, de pénos et de culs; ça serait magique… :laughing:

Tu as droit d’aimer le fairplay. Moi, j’ai commencé à aimer le foot juste avant… Schumacher, j’étais encore trop petit… Par contre, Lee Dixon… Celui qui se rappelle de Lee doit comprendre qu’il est trop vieux… ah ah !

Marcelo ? Je le connais pas suffisamment en fait :face_with_hand_over_mouth: En France, pour l’instant, j’ai une cible majeure… plus au Nord… et toujours au milieu… :stuck_out_tongue_closed_eyes:

L’occasion de dire que le prochain chapitre interviendra entre un à trois jours. Ca nous amènera jusqu’au premier match en LDC. Je dois clôturer ma story sur Chelsea, par respect pour les lecteurs - me reste 2 chapitres. A très vite à tous & merci.

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Chap. 3 : Crazy Vinnie vs. El Loco Simeone

1/ : Trêve internationale.

Il y avait mon petit Fashanu sur lequel j’aimais bien grogner dessus. C’était quelque chose de voir Lukaku baisser les yeux en m’écoutant l’aboyer dessus. Je crois même qu’un jour, il m’a servi du « Oui, Monsieur. »… et puis j’ai découvert ce mec, Marcelo Brozovic. D’abord, tu entendais la musique :






et puis, après, tu voyais le mec arriver à bord d’une Rolls Royce, qui en jetait pas mal, il est vrai. A l’intérieur, Brozovic était accompagné de quatre croates qui te regardaient de haut.



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Je suppose que c’est l’époque qui veut ça : un blanc millionnaire d’Europe de l’Est qui se la joue pimp du ghetto. Brozovic, le 16 novembre, ça sera son anniversaire : je lui offrirai du bling-bling : une chaine en or avec les initiales V.J.; ça peut être marrant.

J’avais entendu certaines choses sur lui. Lors du retour vers Milan, après la victoire contre la Sampdoria 6- 0, je l’invitais à prendre un verre. « Coach, est-ce raisonnable ? » « Fermes-là, tais-toi. L’un des meilleurs joueurs italiens, Marco Verratti, tu crois qu’il carbure à quoi ? Et puis vous jouez la Hongrie en sélection… ce n’est pas comme si vous jouiez le Brésil… » (Pour la petite histoire, la Croatie allait perdre 1- 0 en Hongrie. Brozovic, hors de forme, était resté sur le banc).

Que se racontent deux gentleman autour d’un verre ? Ils parlent d’histoires de famille. Marcelo avait comme moi deux enfants et une affection particulière pour eux et pour sa femme. Ca nous a beaucoup rapproché. Marcelo me demanda : « Et tu ne comptes pas te remarier ? » « Non, c’est fini ça. J’attends juste de retrouver ma Tanya dans le monde d’après. Après, je ne m’interdis pas de goûter la cuisine locale, mais sans affect. » Ayant dit cela, je vidais mon verre d’une traite et en repris un autre.

On a fini saouls comme des cochons. Sir David Platt, mon coordinateur offensif, dut même me sortir en me prenant par les épaules : « Merde, je n’avais pas signé pour ça. » juste avant que je vomisse sur ses godasses en daim. Je souriais : « Ca va mieux. Tires-toi maintenant. »

2/ : A la recherche d’un toit où crécher (Part. 2).

La seconde proposition fut la bonne, c’était sobre, dépouillé. Ca s’appelait « Precotto Stylish Corner » et c’était situé « via Bernardo Rucellai, Viale Monza ». Je ne comptais pas passer mon temps ici. Juste un coin fonctionnel où pioncer, m’isoler. J’avais exigé un lit une place qui devait m’être livré dans quelques jours. Bien que le lit deux places demeurait dans la chambre à coucher, je préférais aller sur le divan, installa le portrait de Tanya sur la table basse pas loin et m’effondrait comme une masse, perdue dans ses yeux.

« Bim… bim… bim… » Bordel, c’est quoi ce bruit ? Je regardais l’heure sur la montre Maserati, offert par le président du club.


« 1h 40, merde, c’est quoi ça ? » Je me levais, allais chercher dans un de mes sacs une batte de base-ball, inutilisable pour le sport, car trop petite pour ma stature - elle me servait de gourdin. Note à moi-même : relancer l’administration italienne pour mon permis d’armes.

J’ouvrais ma porte d’un coup, proche de cogner. Une petite voix hurla : « Putain, t’es qui toi ? ». D’abord je vis rien et puis je baissais la tête : un môme… six ans ? huit ? il me dévisageait crânement… et puis il s’est mis à sourire d’un coup : « Je te reconnais, toi. T’es l’entraineur de l’Internazionale, mon club préféré. J’ai ta photo sur ma carte Panini. » Je grimaçais. "Putain, gamin, j’ai faillis te fumer. Ils sont où tes parents ?

- J’ai pas de père et ma mère, elle est partie travailler.

- Travailler à cette heure ? C’est une pute, ta mère ?

- Et ta mère, c’est une…

- Who oh oh ! Du calme !

- Je mettrais bien mon nez dans sa ch…

- Putain, qu’est-ce qu’on t’apprend à cette âge ? Et puis, merde, arrêtes avec cette balle, je vais prendre un putain de croc de boucher, te la coller à 1m 50 du sol et tu vas le récupérer ton putain de ballon.

- Dis, tu pourrais m’avoir un autographe de Lautaro Martinez ?

- Pourquoi je ferais ça ? Tu me casses les couilles à taper le ballon sur ma porte d’entrée.

- Promis, je ne ferais plus ça.

- Comment tu t’appelles ?

- Angelo. "

J’ai eu des gamins. Le plus grand, il y avait une rupture entre nous. Il y a quelques années, il jouait pour l’armée britannique et a servi pour les Blues & Royals. J’aurais peut-être pû faire mieux. « Tu veux boire un truc, gamin ? » « Du whiskey avec une paille et du coca. » « Mais, putain !!! », hurlais-je.

Faudra vraiment que j’ai une discussion avec la mère.

3/ : Sports TV Présents : Live next ! Crazy Vinnie vs. El Loco Simeone !

3ème journée de championnat. Une victoire 5- 0 contre la Roma. Triplé de Lautaro et 3 passes décisives de Barella. Ah, Nicolo, 22 balais, une insouciance comme j’avais à l’époque… J’allais le découvrir et l’apprécier… mais, pour le moment, nous étions premier - 14 buts marqués - 0 encaissé. Mais, maintenant, place à la LDC.

La conférence de presse d’avant-match m’emmerda… Beaucoup plus de merdias anglais que d’italiens, soucieux de me provoquer afin d’arriver à leurs fins… Je ne fus pas loin de jeter l’éponge… Je me levais; c’état fini. Doigts d’honneur… demain, ils n’auront retenu que ça… mais personne n’en aura rien à foutre, c’est le jour du match.

Le terrain, maintenant. On m’a dit qu’El Loco Simeone était aussi taré que moi. Lors de l’inévitable et effroyable tour de fair-play où chacun serrait la paluche à tout le monde, je saisis la main de Simeone et j’appuyais virilement. Je vis ses phalanges blanchir. Son visage resta de marbre et puis, tout à coup, alors que je desserrais mon emprise, il reprit le contrôle et serra de toute ses forces. Il avait de l’emprise, l’animal. Ca promettait une bonne soirée.

Le premier fait de jeu est intervenu à la 4ème minute. Une touche à priori anodine de Candreva vers mon John Fashanu. Remise vers Candreva. L’Italien s’avance, s’enfonce. Lautaro & Lukaku aspirent les défenseurs vers eux en montant vers la surface de réparation… et soudainement, Candreva décale Sensi, qui d’un tir de 30 mêtres ajuste Oblak. Il n’y avait personne pour contrer Sensi. Je me retournais vers Simeone, mis mes deux doigts contre ma tempe, d’un signe qui voulait dire : « Ok, Chef ? Je suis bien là. »

Simeone demanda de durcir le jeu. Koke et Trippier furent rapidement avertis. Même si Madrid frappait au but, les gars étaient bien en place. On pouvait voir venir. A la 40ème, lors d’un dégagement précipité de notre défense, Gimenez négligea son coup de boule. Lors d’un 2 contre 2, la solution évidente était de décaler Lautaro… Sensi conserva le ballon malgré tout, s’enfonça; Felipe tacla dans le vide et Sensi ajusta facile Oblak au second poteau. 2- 0.
« Tu la ramènes trop, hermano. », me hurla dessus Simeone. « Quand tu veux », lui répondis-je.

Au retour des vestiaires, malgré les colères de Simeone. le match s’enferma dans quelque chose de très ennuyeux. Jusqu’à la 72ème. Sur une action à priori anodine, Marco Parola se lança les deux pieds en avant sur Saul Niguez, qui passait son temps avec des passements de jambe à faire l’équilibriste.



« Carton rouge, l’arbitre, carton rouge, putain ! »


Le pressing de l’Atletico fut alors intense et les situations chaudes s’enchainèrent. J’eu beau gueuler; les mecs étaient vraiment recroquevillés sur notre camps… A la 88ème, une action brillante permit à l’Atlético d’y croire avec ce but d’Hermoso… mais nous avons fini par nous imposer 2- 1. « Sans rancune ? », je demandais à Simeone. Il me serra la main et me fit l’accolade sans un mot.

Quelques jours plus tard, pour la 4ème journée de championnat, déplacement à la Juventus. Défaite 2- 1. Carton rouge pour Vecino.

Les médias éclatèrent. « Après un début exceptionnel, les démons du coach salissent le jeu de l’équipe. »

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Chap. 4 : L’Inter outragé, L’Inter brisé mais l’Inter libéré !

1/ : Interview de Sebastiano Esposito, 17 ans, la nouvelle pépite.
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« J’avais 12 ans, c’était mon premier tournoi avec l’Inter. La partie s’était terminée avec mon doublé. J’ai dédicacé un but à ma maman, je le fais toujours. Ma mère est très importante. Lorsque j’étais petit, je savais que j’allais grandir rapidement, je n’étais pas un garçon comme un autre. Jouer à l’Inter n’est pas à la portée de tous, j’ai dû me sacrifier mais j’ai aussi connu de grandes satisfactions. »

Tu as quel âge en fait ?

« Dix-sept mais Coach Vinnie me dit que j’en fais trois de plus. »

Il est comment Vinnie Jones en fait ?

“Il donne de lui-même, Il est bon pour donner le bâton et la carotte. De l’extérieur tu crois qu’il n’y a que des coups de lattes, mais ce n’est pas comme ça. Il y a des moments où tu dois être stimulé et d’autres moments où tu te dois d’être secoué, réveillé et ça, Vinnie, il sait bien le faire. Il me pousse à être meilleur."

Parles-nous de tes tatouages.

“J’ai une phrase D’Annunzio : Je suis en avance. Être le fils d’un footballeur ne te crée pas de pression, mon père a fait même plus en tant qu’entraineur. Lui a vécu le Calcio et il ne m’a jamais mis la pression. J’en ai toujours été écarté. Et aujourd’hui aussi, il ne m’en met pas plus, il me conseille uniquement sur le type de personne que je dois être en dehors."

Le Scudetto ?

« L’Atalanta fait une saison extraordinaire. Ils seront durs à aller chercher et puis il y a la Juventus qui devrait revenir… Après, je ne sais pas trop ce que ça signifie. J’essaie de garder les pieds sur terre. »

2/ : Le quotidien.

Après l’interview d’Esposito, je reçus un SMS de mon agent, Bernie : « Donc tu es devenu un bon père de famille et tu as un gamin de 17 piges qui est le meilleur buteur de ton club devant Lukaku & Martinez… Si on m’avait dit que cela allait tourner comme ça… Après, pourquoi je râle ? Si tu pouvais juste remonter au classement, je me ferais une blinde. Faut que je finance mon gratte-couilles en or massif que j’ai fait sur mesure. Et je peux te dire, tu me connais, il va vraiment falloir que tu ramènes des bons résultats parce que mon gratte-couilles, il est énorme. »

Du parcours que l’on a fait, mon regret, c’est surtout la double confrontation avec Liverpool (1- 1 à Anfield; 0- 2 à la maison). C’est mon pays et j’avais vraiment envie de les taper mais ces mecs sont des femelettes… Tu prends par exemple mon John Lukaku Fashanu, aucun impact dans le jeu, 3 buts au bout de 10 matchs… Je peux pas rester comme ça. Ca m’emmerde. J’ai pas quitté Hollywood pour vivre la Coupe de l’Uefa. Comme nous avons perdu 2- 1 contre l’Atletico, nous sommes 3ème à 2 pts du club espagnol… L’Atlético se déplace à Liverpool alors que nous recevons le Dinamo. C’est probablement ce club que je vomis, Liverpool, qui va nous permettre de continuer en LDC l’année prochaine… Putain d’ironie ! En attendant, je suis là… putain de lion en cage… j’ai proposé Eriksen (qui me fait la gueule) à Paris pour Paredes. On est qu’en novembre mais je veux que ça change ici… Paris a refusé. Ils veulent 6 millions + Eriksen… Allez vous faire…

Je me suis tourné sur une autre cible… On verra bien…

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3/ : Angelo

"Ta tactique, elle pue. C’est nul !

- "Angelo, tu montres un peu de respect, Monsieur Jones, il t’a fait un cadeau avec un maillot dédicacé de Victor Moses…

- Moses, il pue. D’ailleurs, il joue même pas…"

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"Rebecca, la mère, c’était une chouette gamine… 48 ans, si j’ai bien compris… Toujours absente les nuits. Nous avons pris un accord tacite : j’hébergeais de temps en temps Angelo chez moi… Ca amenait un peu de vie, enfin lorsque le gamin me cassait pas trop les couilles. Mais Angelo, je l’ai adoré parce que ce gamin… il avait un truc spécial. Sauvage.

L’autre jour, j’avais mon coupe-coupe sur la table devant le bol de fruits et je le voyais qu’il le regardait avec délectation. « Tu touches pas, gamin… Gamin, tu touches pas, j’ai dit… »

Et puis, évidemment… crise de pleurs, du sang partout… Il s’était bien ouvert le doigt, le petit enfoiré mais je voyais que ce n’était pas si profond que cela. « Je t’avais dit de pas toucher; donc, maintenant, tu te démerdes. »

"Ma mère, elle va te dénoncer aux sévices de l’enfance…

- Service, pas sévices.

- Va niquer ta m…

- Mais, putain, qu’est-ce qui va pas chez toi, gamin ? L’insulte, elle est là; elle est jamais gratuite. Tu t’en sers afin d’atteindre un but. Quel but tu veux atteindre ? hein ?.. Quand je traite Gascoigne de petit gros, c’est dans un but bien précis…"

En entendant le terme « petit gros », le gamin rigola. Ca me calma direct : « Bon, on va te soigner. On dira que tu t’es blessé au foot. » « On peut se couper un doigt au foot ? » « Ta gueule, gamin »

4/ : L’Inter outragé, L’Inter brisé mais l’Inter libéré !

Dans le match phare qui déciderait de tout lors de la dernière journée de LDC, nous devions compter sans Skriniar (fracture des côtes) et mon petit Lukaku (entorse choppé en fin de match après son triplé exceptionnel contre le Milan AC - comme quoi, les gueulantes, ça aide).

Et puis un fax est tombé… J’avais validé une piste de Dario Baccin. Le mec s’appelle Junior Caiçara et c’était signé. Il nous rejoindrait en janvier. Il joue en Turquie. Véloce, agressif, les dents comme ça. Candreva, je le faisais jouer trop bas. Ashley Young dépannait… et Moses… il pue comme dirait Angelo…

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« Jouer à l’Inter est forcément une opportunité qui ne se refuse pas. J’ai hâte de rejoindre mes nouveaux équipiers en janvier mais, en attendant, je reste un joueur du Basaksehir. Je vais tout donner parce que ce club m’a beaucoup offert et j’y ais vécu quatre ans de grand bonheur. Vinnie Jones ? Le courant est bien passé lorsque je lui ai parlé. Il a une image mais ce n’est pas ce qui m’intéresse. Il veut que je sois moi-même. Il veut que j’amène mon allant, ma combativité. »

Et le match contre le Dinamo ? Un vrai match de merde. A la 89ème, Esposito nous délivra. Un contre mené par Ashley Young, qui butte sur le gardien. Esposito a bien suvi. But. 2ème, on passe.

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Breaking News : Vinnie Jones agressé à son domicile!
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La nouvelle vient de tomber : Le britannique Vinnie Jones, actuellement entraineur de l’Inter Milan et ancien acteur d’Hollywood a été victime d’une agression à son domicile et a été transporté à l’hôpital le plus proche. Nous allons nous rapprocher de notre envoyée spéciale, Maria Esposito. Maria, en savez-vous plus sur les circonstances de l’agression ?

- Attendez, attendez, je vois un couple de voisins. Un couple de retraités… (souffle, souffle… bruits de courses.)… La télévision, pourriez-vous nous accorder… vos premières réflexions ? En sauriez-vous sur ce malheureux accident ? Avez-vous entendu quelque chose ?

- bah non, on a vu des lumières dans notre salle à manger. On a regardé par le rideau. Qu’est-ce que c’est que ça, je me suis dit, répondit le vieil homme.

- vous voulez mon avis; ça doit être un coup des barbus, vu tout ce qui se passe dans le monde, reprit la retraitée.

- bah non, qu’est-ce que tu dis ? C’est un ancien footballeur. Il parait qu’il était drogué et alcoolique , s’agaça le vieil homme.

- donc, en votre qualité de voisin, vous nous affirmez que Vinnie Jones se droguait et buvait. Vous entendez bien en studio ?, s’enthousiasma la « journaliste ».

- Bah non, j’en sais rien, moi. J’ai vu ça dans un de vos reportages. Il parait qu’il était comme cela, répondit crânement l’ancien.

- Mais est-ce qu’il vous a menacé ? Est-ce que son attitude vous paraissait anormal ?, demanda la « journaliste ».

- Il nous disait toujours bonjour. Il était toujours respect…, indiqua la voisine.

- Aléa du direct : nous venons de perdre notre envoyé spécial. Tout de suite, nous avons la chance d’être avec Lautaro Martinez, l’attaquant de l’Inter Milan. Merci Lautaro de nous avoir rejoint. Lautaro, comment avez-vous appris cet agression dont votre entraineur a été victime ?

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C’était la première rencontre de 2020 contre Bologne. Ivan Cordoba nous avait dit que Vinnie avait eu un pépin physique et qu’il ne pourrait pas être sur le banc ce soir. L’entraineur d’en face, Sinisa Mihajlovic, avait beaucoup été critique sur les choix de Vinnie et sur l’âge qu’il supposait trop élevé des joueurs de l’équipe. A l’heure de jeu, nous menions 2- 0 et il y avait une clameur qui montait dans le stade. Ivan s’est senti obligé de nous dire la vérité. Nous avons été vraiment touché.

- Lautaro, vous veniez d’avoir prolongé à l’Inter alors que l’on vous donnait partant. C’était un signe fort envoyé aux supporteurs, ainsi qu’à votre coach.

- Actuellement, nous sommes 3ème à 3 points de la Juve et 4 de l’Atalanta. Nous jouons l’Ajax en Ligue des Champions. Nous croyons beaucoup en notre chance. Ce fut un travail de longue haleine mais Coach Vinnie a réussi à incorporer ses idées. Leandro Paredes, que je connais bien avec l’Albiceleste, nous rejoint la saison prochaine. Arturo Vidal également. L’équipe sera solide et compétitive, je n’en doute pas. Je devais faire un geste. Je pense beaucoup à lui ce soir.

- Merci, Lautaro. L’actualité s’accélère. Nous sommes en direct en visio-conférence avec Bernie Mac, l’agent de Vinnie Jones. Bernie, c’est à vous…

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- (puff… puff)… non, mais ?! Vous auriez pu prévenir ?

- Nous ne vous entendons pas… vous recevez-nous ?, demanda le « journaliste ».

- Oui… l’agression dont mon client, Vinnie Jones, a été la victime, est la preuve d’une lâcheté sans commune mesure et nous déplorons qu’aujourd’hui, la société ne soit pas plus protectrice envers les honnêtes citoyens. Ma société de production et moi, nous travaillions sur un projet de livre sur la reconversion « réussie ! » des coaches de football; Vinnie fait à lui tout seul 50% du livre. Nous livrerons plus d’informations sur les circonstances de ce drame exclusivement dans ce livre. J’ai pris la décision de lancer un biopic qui reviendra sur ce qui s’est passé. J’ai demandé personnellement à Cyril Rool, grand adorateur du ballon rond en France de jouer le rôle de Vinnie à l’écran. David Beckham s’est d’ores et déjà proposé de le diffuser à Miami.

- Bernie Mac, est-ce que vous nous entendez ? En savez-vous plus sur l’état de santé de votre client ?

- Excusez-moi, je ne vous entends plus… Bonne année à tout le monde et plein de caillasse… "

Au 6 Janvier 2020,

1er Atalanta : 40 (+29); 2ème Juventus : 39 (+ 23); 3ème Inter : 36 (+ 24); 4ème Lazio ; 35 (+ 22)

Classement du fair-play :

17ème Sampdoria : 48 cartons jaunes, 259 fautes; 18ème Cagliari : 51 cartons jaunes, 253 fautes; 19ème Sassuolo : 53 cartons jaunes, 219 fautes; 20ème Inter : 53 cartons jaunes; 241 fautes.

Breaking News : Vinnie Jones agressé (Part 2 : le Conseil d’Administration).

Un bureau dans la pénombre. Cela sent l’encaustique et l’eau de toilette. Le Conseil d’Administration est réuni autour d’une grande table en verre où sont posés un ensemble d’hors-œuvres. Vinnie Jones s’approche. De l’agression, quinze jours plus tôt, il ne lui reste qu’une jambe raide, à peine visible. Daniel Tseung prit la parole : « Rejoins-nous. » Javier Zanetti grommela : « Tu ne nous en veux pas. On a commencé à manger sans toi. On a l’appétit ponctuel. » Référence au scandale Antonio Marin, qui allait certainement être évoqué ici. Vinnie ne pippa mot mais il savait que la discussion pouvait dégénérer d’un moment à l’autre.

1/ L’élimination au 1er tour de la Coupe d’Italie.
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"Ce n’est pas bon. Pas bon pour le prestige. Pas bon pour les affaires. Tu as été nommé parce que le club périclite depuis trop longtemps déjà. Il faut retrouver le lustre d’antan et cette défaite 3- 1 contre Verone, ça fait mauvais effet, insista Joe Vitirelli, dit Joe les pinces de crabes, autre administrateur de l’Inter.

- Lorsque j’étais joueur, on savait que le seul moyen de se taper du bon temps, c’était de réaliser des coups en Coupe Nationale mais nous étions les salopards de Wimbledon. Le prestige ne se gagne pas avec une Coupe Nationale lorsque l’équipe s’appelle l’Inter; cela se gagne à l’internationale. Vous retenez le 1- 3 en Coupe d’Italie; je retiens le 3- 0 contre toujours Verone en championnat quatre jours plus tard et je retiens que l’on a un match jouable en Ligue des Champions. Pas besoin d’alourdir le calendrier.", argumenta Vinnie Jones

2/ Le mercato d’hiver.
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"Si nous faisons un point, départs de Vecino, d’Ambrosio, de Ranocchia pour un montant cumulé de 38 M, arrivées de Junior Caiçara et de Marco Molla pour 8,5 M, ça laisse de la marge, résuma Piero Ausilio, dit Piero les choux farcis.

- Junio Caiçara, c’est un bon choix, approuva Daniel Tseung.
*- C’est un très bon choix. Combien déjà ? *
- 3 buts, 1 passe décisive en 4 rencontres; dommage qu’il soit âgé. La revente est compromise, indiqua Joe les pinces de crabes.
- Vinnie, tu avais bien commencé le mercato. Pourquoi t’es-tu arrêté en milieu de chemin ? Ne comptes-tu pas renforcer l’équipe ?, demanda Tseung.
- Xhaka, d’Arsenal ou Izzo du Torino pourraient me tenter mais c’est trop cher. Je ne ressens pas le besoin de recruter pour recruter, assura Vinnie Jones.
- Surtout qu’Arturo Vidal & Leandro Paredes nous rejoindront en juillet, cela peut se concevoir, nota Ausillo.
- Ce qui nous amène à Antonio Marin", conclut Javier Zanetti.

3/ Le scandale Antonio Marin.
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Avec Joe les pinces de crabes, Piero les choux farcis et Javier le filet mignon pour sa tendance à attendrir la viande, on tenait une belle brochette du Syndicat de la Gastronomie.

"Qu’est-ce qui s’est passé réellement avec Marin ?, demanda Zanetti.
- Avec cette pépite croate, on aurait pû tirer le gros lot, se lamenta Viterelli.
- et vendre un paquet de produits dérivés en Asie, ajouta Tseung.


Ce n’est pas possible qu’il file comme ça pour aller signer à Monza. Nous voulons une explication. Je rappelle les faits : il y a un accord entre le club & le Dinamo. L’agent vient en Italie pour parafer les derniers points à régler et vous le laissez en plan. Il repart finalement en Croatie avec un accord avec Monza., exigea ZanettI

- L’explication ? Un traumatisme crânien durant mon agression et voilà, j’ai oublié le rendez-vous avec l’agent. Je dormais, répondit Jones.
- Deux semaines après votre agression ? Vous n’avez pas recouvert ?, demanda Zanetti soupçonneux.
- Je ne sais pas; je ne suis pas médecin. Je ne sais pas combien ça dure de temps ces choses-là."

L’entraineur anglais semblait détaché, désintéressé. On aurait pû même dire qu’il se foutait royalement d’être là.

"Vous ne le vouliez pas vraiment en fait, s’avança Vitirelli soupçonneux.
- En fait ? Ouai, je m’en fous. Se prendre une bouteille de whiskey sur le crane, vous auriez compris."

4/ L’agression de Vinnie.

Toujours soupçonneux, Vitirelli reprit : "Pourquoi il n’y a pas eu d’évolution dans votre affaire ?
-Je ne suis pas plus flic que médecin, souffla d’emmerdement Vinnie.
- Je te tiens le rapport entre mes mains du petit Don. Il doute de l’effraction, dit fataliste Vitirelli.
- Le petit Don ?, demanda Zanetti.
- Non, le petit Don est mort maintenant, répondit Vitirelli.
*- Ah, merde, il est mort de quoi ? *
*- De vieillesse… Je te parle du Don, le fils de Donatella, Don le faisandé en fait. *
- Don le faisandé ! ah oui, d’accord. Je me rappelle encore lorsqu’il était vigile à Meazza. Il fouillait les fans et gardait sur lui les choses sympas, s’éclaira Zanetti.
- Votre mec-là, le faisandé, il a pas vu que ma fenêtre derrière, elle était fracturée ? C’était du putain de double vitrage.
- Et la blessure à ta main, tu te l’es fait comment en fait ?, demanda Vitirelli.
- Les éclats de bouteille, on s’est battu comme des chiffonniers", tenta de se montrer convaincant Vinnie.

5/ Un soir comme un autre.

Vinnie stoppa là l’autoradio. Phil Anselmo chantait les dernières paroles du « Mausoleum ». Il s’alluma une cigarette, inspira une première fois, expira à pleins poumons… ne vit personne et descendit…

A l’approche de l’entrée, la porte s’ouvrit brusquement : « Tonton Vin, tonton Vin ! » Je le poussais à rentrer, regardant de gauche à droite : « Je t’ai dit qu’il ne fallait pas rester dehors. Tu comprends ça, oui ou merde ? » Je regardais de droite, à gauche… Rien. « Ta mère, elle est à la maison ? » « Elle n’a pas bougé », m’indiqua le gamin.

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Rebecca est venue dans le salon, plus tard, cette nuit. Elle m’a dit qu’elle me remerciait pour ce que j’avais fait et qu’elle voulait me rejoindre, être dans mes bras. Je lui fis un doigt d’honneur et elle s’en alla en rageant. Je pris le portrait de ma femme et m’endormis avec.
L’avenir de Vinnie
  • plus de communication entre les joueurs & Vinnie
  • plus de cartons et de blessures, bordel
  • plus d’histoires de poudres et de gangstas, comme ce que l’auteur vient de commencer avec les derniers chapitres
  • Vinnie peut être humain après tout. Il peut avoir des sentiments et être dépassé par ce qu’il se passe… mais il se rappellera toujours qui il était.
  • je laisse l’auteur décider et voir où il va.

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Ce sondage pour savoir où vous souhaitez que j’aille. J’explique chaque point :

  • Plus de communication entre les joueurs & Vinnie
    J’ai un chouia délaissé cette partie-là; c’est dommage car le Crazy Gang a terrorisé le vestiaire. La saison 2; je voyais plus d’opportunités avec l’arrivée de certains joueurs.

  • Plus de cartons & de blessures, bordel
    Difficile. SI est trop clean. En baissant le barème des sanctions au maximum, je dois me battre pour être dernier au classement du fair play, lol ! Pour le moment, Brozovic en est à 13CJ en 20 matchs; Parolo, 8 CJ & 3 rouge, en 21 matchs. Je fais venir Paredes & Vidal en seconde saison… Peut-être je devrais accentuer mon récit sur ce côté là. A creuser. Voir le point suivant.

  • Plus d’histoires de poudres & de gangstats
    Je suis allé là, vu les rôles de Vinnie… Lorsque les deux pieds lancés ne génèrent aucune blessure… au mieux, tu as un hématome ou une entorse… ces dernières années, j’ai jamais vu une cheville fracturée en match dans ce jeu, autrement qu’à l’entrainement…

  • Vinnie peut être humain après tout.
    Son histoire d’amour avec la mère de ses enfants est tragique… On peut voir comme un vieux papi qui chiale. J’aime bien la dualité crado mais humain…

Chap. 5 : Le gros bazar.

1/ Monsieur « Le Gros Bazar ».

Le mercato était clos. Aucune nouvelle arrivée, aucun départ. La routine, quoi… En préparation du match contre la Roma, je retournais à la maison… il y avait un mec qui semblait attendre sous un lampadère… je l’ai reconnu de suite…

"Qu’est-ce que tu fous-là ?, lui gueulais-je dessus.
-« Le gros bazar » veut te transmettre ses remerciements pour avoir respecté ta part du marché pour Antonio Marin et espère que la pute satisfait à tous tes besoins, dit-il d’un ton sournois.
-Casses-toi. Fous-moi le camp sinon je t’empale le cul sur mon capot, façon Merceces, et je te promène dans tout le quartier avec.
-« Le gros bazar » reprendra contact avec toi pour la suite du marché."

2/ Deux heures plus tard.

"T’es content de toi ? Mais est-ce que tu es fier de toi ?, me hurlait dessus Rebecca. J’avais passé ma frustration sur les deux poubelles à grands coups de battes de base-ball et j’étais là assis au milieu des sacs poubelles à moitié éventrés en train de finir ma bouteille de Jack Daniel’s.

"Ta gueule. Je ne te dois rien.
- Pourquoi es-tu devenu le débiteur du « Gros Bazar » ? Ce type est une ordure finie. Tu t’en es pris plein la gueule, merde. Tu ne peux pas rivaliser avec ces mecs. Je sais que tu n’es pas comme ça, Vin. Tu mérites plus que cela. Mais, qu’est-ce-que tu veux au final ? Tu ne m’as même pas une seule fois fait l’amour. Pourquoi me racheter à lui si ce n’est pas pour me jeter dans ton lit ?

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"Tu crois que je l’ai fait pour toi ? Lorsque mon père m’a jeté de la maison à 16 ans parce que je ne voulais pas bosser avec lui sur les chantiers, je l’ai hait et j’ai fait pas mal de conneries parce que je voulais vivre, putain. Angelo a dix ans de moins et il a vécu presque autant que moi en toute une vie. Tu trouves ça juste ?

- Tu veux qu’on se marie et qu’on se casse d’ici ? Tu trouveras certainement un autre boulot dans un autre pays et puis moi, je pourrais coiffer les cheveux ou faire serveuse, tenta de sourire Rebecca.
- Ils doivent payer. Pour ce qu’ils ont fait. Pour Angelo, pour toi, pour les autres, parce qu’ils sont venus chez moi et m’ont démoli la gueule…
- Tu es saoul… Allez, viens, je vais t’aider à te coûcher."

3/ Bagarre Kannemann / De Vrij et mise au point musclée".

De retour de la Roma après un match nul 2- 2, nous avions joué notre partition habituelle, sans génie, sans envie, avec son lot de cartons (Brozovic & Barella dépassaient largement les 10, Parolo venait d’atteindre les 10) et quelques éclairs de fulgurance… l’équipe gardait l’impression de trop en garder sous le pied. Résultat : l’Atalanta s’envolait et nous étions à deux points d’un trio composé de la Juventus, de la Lazio et de Naples.

La frustration était présente ce matin-là au Centre d’Entrainement. L’un, qui était particulièrement remonté, c’était Stefan De Vrij. Il se lançait les deux pieds en avant sur tout ce qui bougeait. Je regardais Ivan Cordoba, interloqué. « T’es pas au courant des dernières news ? », me demanda-t-il. « Non, j’étais bourré. »

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"Stefan a voulu faire la promotion des voitures électriques mais il n’a pas pris le modèle… comment dire… le plus esthétique. Du coup, les tabloïds ne le lâchent pas. Ils parlent même de « chiottemobile »., m’indiqua Cordoba.

Des éclats de voix, un attroupement, des joueurs qui en retiennent d’autres… nous nous élançons soudain en courant. Au centre, Kannemann, tout rouge et De Vrij, l’œil noir « C’est pas fini ! Je te jure que c’est pas fini ! », hurlait-il à l’intention de l’argentin. Tout le monde attendait ma réaction avec anxiété. « C’est tout ? On dirait des embrassades entre gonzesses ! Même un salut au Pays de Galles est plus chaleureux que ça. Laissez-les ! LAISSEZ-LES, BORDEL ! »

« Vous voulez vous foutre sur la gueule ? Allez-y. Je vous donne deux minutes… », « Coach, je ne crois pas que c’est la meilleure… », commença Lukaku. « Fermes ta putain de gueule, toi… », criais-je.

Une ambiance à couper au couteau. Les mecs sont transis sur place et regardent avec effarement ce qui s’apprête à se passer. Kannemann me surveille du coup de l’œil puis regarde De Vrij, puis revient à moi et recommence… De Vrij, quant à lui, a le diable dans les yeux. Ma piécette sur lui : c’est lui qui va taper le premier.

« Allez tous vous faire foutre. » C’est Kannemann qui plie les talons et commence à se casser.

"Bon, puisque ce catfight est terminé…, commençais-je en fusillant du regard De Vrij, nous allons régler quelques problèmes : « Qu’est-ce qui ne va pas chez vous ? Vous passez votre temps à jouer avec le frein à main. Vous n’êtes pas fier de ce que vous faites ? Aucun de vous n’a vécu la merde que j’ai vécu. J’ai travaillé sur les chantiers; j’ai fait plongeur et une fois arrivée le dimanche, je prenais tous les ballons de la tête et je balançais des mines à plus de 35 mètres. La faim, c’est une attitude. Lorsqu’on vous rabâche que vous êtes favoris dans chaque compétition dans laquelle on est engagé, qu’individuellement, chacun de vous est monstrueux etc etc…, vous rentrez au final avec le peur de vous casser un ongle, les filles. Parlant de fille, Eriksen ! Tu m’as fait chier parce que tu voulais être transféré parce que je ne te faisais pas jouer mais personne ne te voulait, mon gars ! Je t’ai proposé au PSG pour Paredes; ils voulaient encore du fric en plus ! Fermes ta putain de gueule et intègres-toi. Lukaku ? T’es où mon petit ? Toi, c’est l’inverse : tout le monde t’adore; tout le monde te respecte mais nous sommes en février : tu n’as même pas dépassé la barre des 10 buts. David Platt m’a tendu une statistique : 44% de frappes cadrés ! Bordel ! Et tu es là, tu passes ton temps à déprimer comme une bourgeoise fromage blanc des Hampton. Lâches-toi, bordel ! Barella ? Ca, c’est le chouchou du prof… 14 cartons jaunes en 20 matchs, je suis fier de toi, fils ! Mais, pourquoi tu deviens une pucelle dans les gros matchs ? En LDC, juste une malheureuse passe décisive en 6 matchs ? Mais, bougez-vous, nom de dieu. Qu’est-ce que je vous disais ? 18- 12- 12. Un match, c’est 18 tirs cadrés, 12 corners, 12 longues touches. Je veux voir ça désormais. Maintenant, Handanovic, tu es capitaine. Parolo, vice-capitaine, vous-deux, vous parlez au groupe. Vous crevez l’abcès avec le groupe et vous décidez des exercices pour la fin de la séance. »

Plus loin, Cordoba me parla franchement : « Je pense qu’il faut éloigner Kannemann du onze titulaire. Ca ne marche pas. »

"Tu as qui en tête ?
- Tout dépend du profil de la rencontre. Godin a l’expérience mais il n’a pas montré grand chose. De plus, il s’entend très bien avec Kannemann. Bastoni est très jeune mais il a montré quelques signes de progression très intéressantes.
- Nous allons vite le savoir. Juventus, Naples, Ajax en 10 jours. Beaucoup de choses se décideront entre ce que se disent actuellement ces mecs et puis ces trois matchs."

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Chap. 6 : Ce qu’il s’est réellement passé.

1/ Des éloges à la frustration

Est-ce que mon petit speech a eu un quelconque impact sur ce que je leur ai dit ? Je ne sais pas… mais, au final, les résultats parlaient d’eux-mêmes :

Inter - Fiorentina : 5- 2

Inter - Juve : 4- 0

Naples - Inter : 0 - 1

Ces neufs points en trois matchs nous avaient réinstallés au sommet de la hiérarchie. L’Atalanta était partie trop vite et enchainait les défaites. Le monde du ballon rond s’était soudain enthousiasmé du kick & rush de Vinnie, comme un putain de feu de paille amenée à s’éteindre aux premiers contrevents…
Merde, tout ce qui me fait vomir en fait…

2/ Interview d’Arrigo Sacchi, 74 ans, légende parmi les légendes

Le légendaire manager Arrigo Sacchi a partagé sa conviction que Vinnie Jones fait un excellent travail avec les Nerazzurri.

« L’Inter de Jones gagne avec mérite et progresse dans le jeu. Une victoire contre l’Ajax en Ligue des Champions pourrait signifier beaucoup », a-t-il déclaré dans la Gazzetta dello Sport.

« Vinnie Jones fait un travail étonnant et excellent. Il n’a qu’une certitude : c’est celle que vous pouvez toujours faire plus et mieux. »

« Il est réceptif et c’est ce qui lui permet de corriger les erreurs et le timing de ses gars à l’entraînement. L’engagement des joueurs et l’esprit d’équipe progressent. »

« Désormais, l’attaque est excellente et létale en contre-attaque, discrète en possession du ballon avec de la marge pour la participation des 11 joueurs. Peut-être que l’équipe devrait être plus compacte pour faciliter la tâche. »

« Brozovic joue un rôle stratégique à la fois en termes de changement de jeu et pour la défense. La phase défensive est à améliorer, cette défense n’est pas toujours coordonnée. »

"Le pressing pourrait être plus efficace si l’équipe ne hachait pas autant le jeu avec toutes ces fautes, donc la phase défensive et les contre-attaques s’en trouveraient nettement améliorées.

3/ Psycho Vin’

… c’est lorsque tu te dis que tu vas être heureux, que tu gagnes, que tu arrives à tes fins, c’est à ce moment-là que tout foire, que tout t’échappe… c’est comme si tu n’y avais pas droit, que c’était réservé pour les autres, uniquement pour les autres, jamais pour toi… regardes toutes les étapes de ta vie; reprends-les une par une… putain, laisses-moi en paix !


… tu sais, tu n’aurais pas laissé passer ça plus jeune; tu aurais réagi au quart de tour… mais, au final, tu as laissé faire. Tu te complais dans la merde.

Ce n’est pas vrai ! SI c’est vrai… Montres quelque chose. Montres un peu de fierté. Montres un peu d’envie. Tu vois comment tout se délite là actuellement ? Ce n’est pas vrai; ça marche très bien. D’ailleurs, j’ai porté ces mecs à la 1ère place du championnat. Avant que tu te casses la gueule comme toujours ? Comme à Hollywood ? Tu cartonnes avec Guy Ritchie et six ans plus tard, tu doubles Garfield ? Ta gueule, ta putain de gueule !

T’es un perdant, Vin’. Tu le sais bien. D’ailleurs, si tu as cette conversation dans ta tête, c’est parce que tu sais que cela t’a échappé quelque part. Est-ce que tu sais où, au moins ?

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"C’était en décembre, elle pensait me faire une surprise. C’était une remise de prix de fin d’année au sein du club avec des fans triés sur le volet. Elle s’est présentée comme mon amie mais tout le monde avait un sourire en coin en me voyant. Même Lukaku m’a dit : « Bienvenu chez les humains, Coach. »

Non, non, non, ce n’était pas là… c’était bien avant… je ne vois pas… si, tu le sais très bien… je le vois à tes yeux; tu l’as. Tu l’as ce moment. Sors-le de toi… sors-le de toi, NOM DE DIEU !

J’étais bien torché mais ça ne m’a pas empêché d’entendre un gamin hurler, chialer… ça me dérangeait… je suis allé voir; j’ai soulevé le rideau… ils étaient en train de la corriger sous le regard d’Angelo. Ils corrigeaient sa mère ! Aucun gamin ne devrait voir cela. J’ai pris une batte; je suis sorti. Je leur ai défoncé la gueule.

Et c’est à partir de celà que « Le Gros Bazar » est intervenu… Ce salaud; je revois son air de vautour alors qu’il me voyait pisser le sang…


« Tu veux la pute ?.. Tiens, je te la donne, va ! Je suis de bonne grâce… mais tu comprends, tu as envoyé à l’hosto deux de mes plus fidèles soldats. On me manquera de respect si je ne te corrige pas. »

Tu sais pourquoi on l’appelle « Le Gros Bazar » ? Je ne l’ai su qu’après… Il utilise ce sobriquet pour ce côté présomptueux sur sa taille, mais Rebecca m’a dit qu’il n’avait rien entre les jambes. « Le Gros Bazar », c’est surtout parce qu’il ne sait pas faire des affaires. Il doit utiliser l’intimidation, la corruption pour arriver à ses fins…

« Sainte-Marie de la Poutrelle Enchantée, j’ai envie de sentir quelque chose. Luigi, Paolo, amenez-moi mes pilules enchantées. Le temps que ça fasse quelque chose pour que je fasse mes adieux à la fille, on va corriger cet enfoiré. Vous me le tenez bien surtout. »

Juste avant que je m’évanouisse, « Le Gros Bazar » m’a dit quelque chose. Quoi ? Ne me fais pas languir ! On se croirait dans un Tarantino. Tarantino, il pompe tout partout, il n’a rien inventé; il ne connait rien à la vie… Dis la suite, bordel, on s’en fout ! Pour le prix de Rebecca & Angelo, il me demandait de poser un lapin à l’agent de Marin. Le mec, europe de l’est, moi, je suis à moitié gitan; c’est pas sa tasse de thé au « Gros Bazar »… Il l’a emmené dans un club d’hôtesses, l’agent; il l’a embobiné. Le mec ne pouvait pas revenir en Croatie avec zéro deal et puis là, « Le Gros Bazar » me dit : « Dans un an, tu me rachètes Marin 15, 20 millions. C’est ça, le sens des affaires. »

C’est ce qui va t’arrêter ? Ne-te-rappelles-tu pas comment tu es arrivé ici ? Par Bernie ? Bernie, c’est un looser. C’est ton pognon qu’il veut. Il a dû se la mettre bien profond son documentaire « De boucher sur le terrain à boucher sur le banc ». HOLLY-WOOD. Tu les as planté. Tu te rappelles comment tu as enflé « Belle Gueule » et l’autre, également ?

Je ne peux rien faire. Arrêtes-ça ! ARRETES-CA TOUT DE SUITE ! Arrêtes de me torturer !

Pourquoi tu ne peux rien faire ? Pourquoi tu te tortures comme ça ? Pourquoi tu es en train de foirer un truc qui tourne à merveille ? Allez, turbines !

Fais-un effort…

Tu l’as dit au début…

Rebecca…

Tu y es ?

J’ai raté le deal avec le croate et ils ont les photos avec Rebecca… Une ancienne prostituée… tu veux dire que… ?

Les ritals, ils sont un peu naïfs, mais lorsque les tabloïds anglais vont creuser, ils vont bien voir les actions que Rebecca aurait investi, le Day trading, ce n’est pas une pute qui aurait pu le faire. C’est forcément un mec qui côtoye du gratin. Un club de Milan, détenu par un asiatique dans un pays comme l’Italie… Double bénéfice…

Tu sais qu’ils te tiennent par les couilles… Tu sais que tu ne peux rien faire et c’est ça qui te ronge… Tu as envie de tous les foutre dans le mixeur… mais tu ne peux pas. Vinnie est impuissant ! Vinnie est impuissant ! C’est toujours ce que tu as eu peur d’entendre.

4/ Dilemme

La LDC fut un non-match. Un Ajax bien organisé a considérablement perturbé l’Inter… et lorsque cela passait, Onana, leur gardien, sortit le match de sa vie. 0- 0. Tout reste possible.

Je m’approchais de Rebecca et l’embrassais sur la joue… « Je peux emmener Angelo au centre d’entrainement ? » « C’est la première fois que tu m’embrasses ! », se réjouit-elle. « C’était amical ! », dis-je. Elle me montra du doigt : « La prochaine fois, sur la bouche. »

Inter - Cagliari : 5- 1

Lecce - Inter : 0- 3

Inter - SPAL : 1 - 0

L’Inter dominait le championnat, la Juve dans son sillage, l’Atalanta pleurait sa demie-saison canon. La 35ème journée verrait un match phare… Atalanta vs. Inter… mais nous n’en étions pas là. Parce que, pour le moment, la nouvelle venait de tomber… Lautaro Martinez… qui s’était enflammé comme jamais… douleur dans la cuisse deux jours avant le retour en LDC… infiltrations quitte à le perdre sur du long terme ?

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« Vous auriez fait quoi à ma place ? »
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Les résultats suivent en championnat malgré que Jones soit toujours autant taré :joy:

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Chap. 7 : Fin de saison.

(note de l’auteur : chacun écrit une story en fonction de ses priorités et de ce qui l’intéresse. Pour ma part, j’adore partir d’évènements réels. Certains faits que j’ai abordé dans le passé et que j’aborde ici, dans la seconde partie, sont réels. Lorsque j’associe quelqu’un à des sujets graves, c’est malheureusement ce qui s’est passé IRL)

1/ : Fin de saison
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« J’ai d’abord été sur ma faim et puis j’ai tout repensé. Ca s’appellera « De boucher sur le terrain à coach au grand cœur ». Nous sommes au pays de l’église - si tu te pouvais t’afficher avec une croix autour du cou et puis l’histoire d’une impossible rédemption, Hollywood va adorer. J’ai un de mes potes, Cedric the Entertainer, qui veut d’ores et déjà avoir le script. »

- et puis quoi encore, merde ? Tu vas faire des guimauves avec ma gueule pour que les gamins les mangent dans le stade ?
- les produits dérivés Vinnie Jones, putain, ouai, excellente idée… attends, tu plaisantes-là en fait ?
- …
- ce que tu ne comprends pas, c’est que nous ne sommes pas des enfants de cœur. Si ta carrière avait été mieux conseillée, tu aurais gagné ton premier million très tôt.
- conneries ! Tu crois que je me suis fait combien avec « Soccer Hard Men »?, m’emportais-je.

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- ça t’a fait chaud au cœur de recevoir le trophée de "Meilleur Entraineur de l’année ? Puisque, visiblement, tout ce que tu recherches, c’est les tapes dans le dos « oh, c’est un brave garçon ! », me demanda Bernie, bien décidé à me provoquer.

- Qu’est-ce que tu attends de moi ?
- Laisses-moi déjà renégocier ton contrat…
- Faut vraiment que tu en prennes partout, hein ? Tu en as même sur le coin des lèvres… De toute façon, ça ne marchera pas.
- Qu’est-ce qui te fait dire cela ?
- Parce qu’on a perdu 2- 1 à l’Ajax, dès le 1er tour de la LDC en mars…
- C’est la perte de Lautaro Martinez qui vous a fait mal…
-… et parce que les gars ont été des fillettes lors des moments de vérité. On a laissé la Juve nous passer devant à deux journées de la fin. On a perdu un titre qui était à notre portée !
- Tu as été élu « meilleur coach », ce n’est pas rien. Personne n’aurait misé un kopeck sur toi. Tu es l’employé du mois; l’homme de l’année. Pour un club comme l’Inter qui cherche à revenir au premier plan, ce n’est pas rien.
-… et parce que j’ai merdé… j’ai toutes ces choses dans la tête, toutes ces voix… Je n’ai pas pensé à consulter le directeur sportif. Je savais pourtant qu’il avait négocié la venue d’Arturo Vidal. Je ne savais pas qu’il est toujours extra-communautaire. J’ai engagé le club à hauteur de 50M sur Leandro Paredes et Edson Alvarez et cette merde de règlement du Calcio ne m’impose que deux joueurs extra-communautaires…
*- C’est couillon… et tu vas régler ça comment ? *
- Faudra prêter Paredes…

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On va encore attendre avant de revoir un tacle de Leandro Paredes comme celui-ci (contre Marchisio en 2016) en Série A.
- Bon, on va encore attendre pour la renégociation de ton contrat. Par contre, j’en ai rien à foutre que tu me dises oui, non ou merde. Je lance mon projet d’autobiographie de Vinnie Jones; je t’appellerais pour te briefer - histoire que tu ne te retrouves pas comme un couillon en conférence de presse en ne sachant pas ce qu’il y a dans un livre écrit pour toi ah! ah !.. et puis j’ai signé un accord en ton nom pour un spot publicitaire. Tu serais bien avisé d’aller le tourner."

« Bernie, sale enfoiré ! »

2/ Banalités

"… tu as des conseils à lui donner ?, demandais-je à Arturo Vidal.
- Ouai, mec, reprends un verre et oublie.
-Je peux pas oublier, indiqua Marcelo Brozovic les larmes aux yeux, ce sont les miens et j’ai besoin d’eux près de moi.
- J’ai bien senti que tu n’étais plus avec nous en fin de saison… Hey, jolie cœur, tu nous remets la même chose pour moi et mes compagnons d’infortune, dis-je en appelant la serveuse.
- Ce n’est pas contre toi, Vin’ mais j’ai peut-être besoin d’un nouveau challenge.
- Je suis désolé d’en être venu aux mains avec ton agent, m’excusais-je.
- Lui, il est en contact régulier avec Leonardo; il veut me voir à Paris… mais ce n’est pas une question de sous. Avec l’épidémie actuelle, ma famille est retournée en Croatie et ils me manquent et… être ici, ça me rappelle ces évènements…, semblait réellement s’ouvrir Brozovic.

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- Une autre !", demanda Vidal

- Putain, t’as vu ton nouveau coéquipier ? Il a une descente, comme j’ai jamais vu.
- C’est la pollution. Milan, ça ne vaut pas l’air de la Bavière. Je dois me décrasser les tuyaux, souriait Vidal les yeux dans le vague.
- Tu ne vas pas me faire croire que Barcelone, c’est une vierge comparée à Milan…, souriais-je avant de reprendre avec Brozovic, tu sais que Radja Nainggolan est venu me voir : il veut rester à Cagliari l’année prochaine. Sa femme souffre d’une maladie sérieuse, ce qui lui interdit les déplacements. Son organisme est trop faible. Je lui ai dit que cela n’allait peut-être pas possible.
- Merde, comment il l’a pris ?, me demanda Brozovic.
- Il souffre mais il sait qu’il a un contrat. C’est le business. Il faut vivre avec.
- Ouai mais il y a des limites tout de même, rechigna Brozovic.
- Putain, qu’est-ce que tu me parles, toi ?, m’emportais-je, tu veux que je te raconte quand j’ai donné de la morphine à ma Tanya et que je l’ai senti partir vers l’autre monde dans mes bras ?.. Ta famille, elle est en bonne santé. Pas comme tout le monde. Alors, apprécies ce que tu as. Saches la chance que tu as. Beaucoup aimeraient être à ta place.
- Oh ! OH ! Pas de bagarre ici ! Sinon vous sortez, Messieurs, hurla la tenancière.
- Les gonzesses, je vous ai emmené picoler parce que je sais que vous avez la descente facile. Un peu trop. Je vous vois défoncé à l’entrainement; je vous botte le cul, je vous le promets"

3/ Fait divers

Le lendemain, alors que je regardais le journal, plus que la rumeur d’un échange entre De Vrij & Xhaka, un article attira mon attention. Un américain avait été renversé par une voiture qui avait pris la fuite dans mon quartier. Je sais que Milan est une grande ville… mais, de nationalité américaine, le type, est-ce que cela pourrait être… ?

4/ Fin de saison
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On notera le beau gadin de l’Atalanta, qui avait compté pendant un temps presque de 10 points d’avance sur le second.

Classement des buteurs toutes compétitions confondues :

1er Lautaro Martinez : 18
2ème Romelu Lukaku ; 17
3ème Cristiano Biraghi : 9

Classement des passeurs toutes compétitions confondues :

1er Antonio Candreva : 12
2ème Stefano Sensi & Cristiano Biraghi : 9

Le fair-play :


A noter tout de même que la 1ère place de Cagliari tient beaucoup de l’énorme coup de pouce du joueur prêté par l’Inter : Radja Nainggolan

Bilan individuel.

1er Nicolo Barella : 19 CJ
2ème Marcelo Brozovic : 18 CJ
3ème Marco Parolo : 13 CJ 4 CR

Recrue de l’année.

Les fans ont élu Junior Caiçara mais le brésilien, trop inconstant, n’a pas réussi à s’imposer face à son concurrent direct, Candreva, notre meilleur passeur. L’expérience Marco Parolo fut un échec. Très apprécié dans les vestiaires, devenu ami de Brozovic, il attira la colère des fans pour des performances en dessous de tout. Enfin, le bilan est mitigé pour Walter Kannemann, Des performances honnêtes mais sans plus. Sa mauvaise entente avec De Vrij et sa blessure à la cheville à un moment crucial de l’année le sortit définitivement du onze titulaire. Un bilan général donc pas terrible…

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Seulement 6 rouges. C’est presque un exploit :joy:
Dommage de rater le titre pour si peu. La saison prochaine, il est pour Vinnie

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