:storyred: :intro: Le Football prolétarien

Ah,les sales bourgeois,ils nous auront même pris notre CSKA

Camarade,
Depuis la Chute du système populaire,j’ai vu l’ensemble de la Bulgarie se jeté dans les griffes monstrueuses d’une bourgeoisie assoiffé de profits,mais celle-ci avait toujours eu la décence de ne pas toucher à certains symboles.
C’est stupide,mais les symboles,c’est important,surtout quand on a plus que ça,des symboles.Plus d’idéal,plus vraiment de travail avec les privatisations ,plus de Parti,mais toujours,au coin d’une tribune,d’une cheminée,un symbole.
Mon symbole à moi,c’est le CSKA,le grand,le plus grand club de Bulgarie,un club tué d’abord par la mondialisation et la marchandisation du sport,car,une fois l’idéal disparue,le symbole fait peu quand l’Europe se retrouve dominé par un petit groupe de club ultra-riche,avec des joueurs devenus mercenaires,bref,rien de bien noble,ni d’exaltant.
Mais il restait le CSKA,notre CSKA.
Puis vient Ganchev.
Alors,certes,nous étions en troisième division,pour une histoire de dette,mais nous étions libres.
Alors quand Ganchev,avec l’aide d’un premier ministre corrompue,a acheté notre club,et a ensuite acheté la licence professionnelle d’un autre club,je me suis insulté.Ils avaient tué un idéal,il fallait en finir avec le symbole.Voilà la bourgeoisie,revancharde,prêt à détruire ce qui amuse le peuple.Cet achat,je l’ai vue comme si on me disait:“hey,le pauvre,tu oublies pas qui commande en Bulgarie?”
Puis,pour se venger à notre tour,on a refait le CSKA,en vrai,sans le côté pompe à fric,genre plus humain,genre vraiment humain.
ET j’en suis maintenant l’entraîneur,un peu par hasard,un peu par compétence,ayant un petit passé footballistique.
Alors,oui,on n’est pas calibré pour être champion de Bulgarie,on est même pas en première division déjà,mais j’ai un projet,un rêve,enfin bref,un idéal.
En arrivant à mon bureau,je me dis que je vais refaire du vrai CSKA un vrai club,formant des joueurs,mais aussi des militants,et nous ferons d’un vieux passé un avenir radieux,car nous n’avons rien à perdre,à part nos chaînes,à part la honte de voir son club devenir une simple marque.
Le CSKA Sofia vivra,et avec lui,le peuple.
Fraternellement,

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