Episode 2 : Trouver un équilibre dans cette équipe
Me voilà seul face au tableau noir. Sans adjoint pour me guider, avec la pression du résultat, mais un groupe hyper motivé derrière moi. Je n’ai que 19 joueurs à ma disposition, dont deux trois gamins qui ont encore tout le temps de grandir, mais chacun a pris conscience de l’ampleur de la tâche qui nous attend. Nous sommes donnés favoris par les médias, et nous devons prendre à cœur ce rôle et imposer notre domination sur le terrain. Dès les premiers matches de préparation, j’ai bien fait passer le mot à mes joueurs. Pas question de lever le pied. Je veux un pressing constant sur nos adversaires.
Mon effectif n’étant pas doté d’ailiers de grande qualité, j’ai décidé d’opter pour un 4-4-2 plus axial. Je compte sur ma ligne offensive pour mettre sous pression les défenseurs adverses, et sur mon milieu de terrain pour prendre l’ascendant physique sur nos adversaires. Sur les flancs, nous avons quelques joueurs de talent qui devront se donner à fond pour occuper toute la longueur du terrain.
Pour se mettre en jambes, j’ai choisi d’affronter un mix entre de petites équipes locales comme Nivelles, mais aussi de me confronter à d’autres styles de jeu étrangers, avec un match de gala contre le Betis Séville en clôture de préparation.
Ce match faillit tourner au cauchemar, alors que les espagnols menaient 0-4 au marquoir. Heureusement, mes joueurs ont fait preuve d’abnégation pour donner au score une allure plus conforme à ce que j’ai pu voir sur le terrain. Moralement, les joueurs ne se sont pas écroulés, et c’est de bonne augure pour la suite de la saison.
Je vous ai parlé de la clôture de cette préparation, mais que s’est-il passé avant ?
Nous avons remporté toutes les rencontres qui étaient à notre portée. Seul le Club de Bruges nous a infligé une défaite, plus lourde dans les chiffres que sur le terrain. Face à une équipe A’, mes joueurs n’ont pas eu peur de se lancer dans la bataille, et sans la montée du jeune Vlientinck en deuxième période, nous aurions pu revendiquer quelque chose de cette rencontre.
Lors de cette préparation, un joueur m’a fait particulièrement bonne impression.
Avec trois buts au compteur en quatre rencontres et 83% de passes réussies, le jeune Louka Franco a montré tout ce dont il était capable. Il a été un meneur de jeu efficace, mais je reste inquiet de son manque flagrant de leadership et de sa puissance dans le jeu. On verra s’il peut confirmer pendant la saison.
Petite déception par contre sur notre partenariat avec le Club de Bruges. Nous avons accueilli une rencontre amicale, qui nous a certes apporté du spectacle et une belle recette, mais aucun joueur n’a pu nous être prêté lors de ce premier mercato. Je reviendrai à la charge en janvier, mais j’espère pouvoir mieux profiter de cet accord à moyen terme.
Sur le plan des transferts justement, je ne m’attendais pas à grand chose. Je souhaitais simplement pouvoir trouver un joueur qui assurerait quelque peu l’avenir du club en acceptant de signer pour deux saisons. Après de nombreux tests, et autant de déceptions, une belle opportunité a néanmoins pointé le bout de son nez.
Nabil Cherkaoui, ancien espoir passé par l’Atletico Madrid et le Standard de Liège, a accepté de nous rejoindre, au moins jusqu’en 2020. Il occupe le même poste de prédilection que Louka Franco, mais possède un profil un peu plus physique, et pourrait je pense évoluer un peu plus bas dans notre milieu de terrain.
En parlant de bonne opportunité, si je n’ai pas pu obtenir de joueurs en prêt depuis le Club de Bruges, j’ai réussi à dénicher gratuitement un jeune attaquant de Lommel en quête de temps de jeu.
Avec son profil explosif, Jamal Aabou devrait faire des ravages dans la défense adverse en fin de rencontre. Je compte sur lui pour m’extirper des rencontres qui devraient se montrer plus fermées.
En termes de mouvement au club, c’est tout ce que j’ai à vous proposer. Comme vous le savez, je dois travailler avec des ressources limitées et ne souhaitais pas engager de joueurs “à la pige”. Je veux former une équipe qui assurera notre futur. Et le futur, c’est déjà maintenant qu’il se dessine…