Ăa y est, on peut enfin avoir des frissons. Bon OK, le nouveau coach nâest arrivĂ© quâil y a trois semaines mais le jeu pratiquĂ© lors des matchs amicaux a sĂ©duit les supporters et les journalistes. Dans le stade, pas de miracle non plus, les supporters du FC Vaslui sont bien plus nombreux que les portugais, mais en mĂȘme temps un voyage en Roumanie nâest pas la prioritĂ© en pleine Ă©tĂ©. Mais Ă crampons vaillants rien dâimpossible, le Benfica est prĂȘt pour bien dĂ©marrer sa saison et cela passe. Allione est lĂ , Markovic aussi, câest parti !
il ne se passe pas grand chose mais câest assez difficile de rester muet pour ce premier match. Les roumains enchaĂźnent les balles en profondeur et⊠les hors-jeu. Sinon, Cancelo a vendangĂ© deux-trois ballons et Allione a topĂ© une frappe. Un problĂšme de coupe de cheveux, sans doute. Ah et Garay, celui dont on ne doit pas prononcer le nom, a pris un jaune.
ça y est enfin une grosse occasion pour les aguias. Un peu stressĂ©s depuis le dĂ©but de la rencontre, les benfiquistes avaient du mal dans la construction. Mais Markovic, sur un nouveau coup-franc du trĂšs actif Allione, enchaĂźne contrĂŽle cuisse â frappe du gauche et oblige le portier roumain Ă claquer le ballon sur la barre. Jusque-lĂ on sâennuyait un peu. La fameuse technologie sur la ligne de but sert enfin dans cette Liga Sagres ! Sur un magnifique centre de Allione en profondeur, Lopes reprend de volĂ©e du gauche. Le ballon heurte le poteau rentre de justesse dans le but. 0-1, les portugais sâenvolent.
Alors que lâintensitĂ© du match avait pris du cuir dans lâaile, Vietto a crucifiĂ© le FC Vaslui. Sur un coup de pied arrĂȘtĂ© de Allione, qui sâest fait sĂ©cher tout le long du match, Buric voit sa trĂšs belle frappe de loin repoussĂ©e par la dĂ©fense. Vietto rĂ©cupĂšre et plombe le gardien avec sang-froid. Ne cherchez plus lâhomme du match, comme dirait lâautre. Le dernier but intervint quelques minutes plus tard, Vietto transformant un pĂ©nalty obtenu consĂ©cutivement a un coup de coude sur Markovic.
Le regard de Armando Baptista lors de la prĂ©sentation des Ă©quipes en dit long. Alors que sâagitent derriĂšre lui des liesses en folie de supporters portugais du Benfica, la camĂ©ra sâattarde sur le maĂźtre Ă jouer des aguias qui porte sur ses Ă©paules les attentes de tout un peuple.
Le début de match est relativement équilibré. Les deux équipes montrent leurs capacités à créer le danger de partout, mais également à ne pas savoir le contenir. Sur un ballon anodin conservé par Markovic puis transmis à Baptista, la passe déviée de la pépite formé au club arrive vers Vietto qui la reprend instinctivement pour ouvrir le score (1-0, 8Úme).
Les roumains ne semblent pas choquĂ©e par cette ouverture du score. Mircea Lucescu, qui avait lamentĂ© avant le match le « dĂ©sĂ©quilibre » de la formation portugaise, nâavait de toute façon pas prĂ©vu de jouer dĂ©fensivement.
Cependant, les attaques des roumains manquent dâorganisation, ne semblent pas prĂ©parĂ©es minutieusement. Razman, qui lui aussi porte les espoirs du club de son coeur, est souvent cantonnĂ© Ă rĂ©cupĂ©rer le ballon loin de ses buts et tenter de faire la diffĂ©rence Ă lui seul. Lâisolation du jeune Petres en pointe, prĂ©fĂ©rĂ© Ă Carascu, est alarmante. Au final le Benfica se qualifie assez facilement pour le prochain tour.
Juande Jesus parti Ă la retraite, câest JosĂ©-Luis Chilavert qui a pris la tĂȘte du club portugais du Benfica. Lâancien entraĂźneur de Velez espĂšre Ă©videmment connaĂźtre le mĂȘme succĂšs quâavec le club argentins il y a quatre saisons avec une multitude de titres Ă la clé⊠LâEstadio Da Luz est particuliĂšrement bien rempli pour ce premier match de championnat. Les conditions de jeu sont idĂ©ales et la pelouse est en trĂšs bon Ă©tat. Maciel est trouvĂ© plein axe aux 40 mĂštres. Le jeune portugais sâinfiltre plein axe et sert Lopes dans la profondeur. Ecuele Manga dĂ©vie le ballon et permet Ă lâattaquant de se prĂ©senter seul face au portier dâEstoril pour le tromper dâun tir croisĂ© ! Il ne passera rien dâautre dans ce match, mis a part une succession de maladresseâŠ
Le Havre AC sâest inclinĂ© 1 Ă 0 Ă domicile contre le Benfica, mardi soir, en match aller du tour de barrages de la Ligue des champions. Les normands ont Ă©tĂ© souvent malmenĂ©s par lâĂ©quipe portugaise qui a inscrit un but de trĂšs belle facture. un but sublime, un retournĂ© du pied gauche, est lâĆuvre de lâargentin Luciano Vietto (17e), natif de Bueno Aires.
Vainqueur dâun HAC bien pĂąle, le club portugais a pris une trĂšs grosse option sur la qualification pour la phase de poules de la Ligue des Champions. La tĂąche sâannonce en effet bien difficile pour les normands au retour, le 28 aoĂ»t au stade da Luz Ă Lisbonne: le pourcentage de qualification en coupe europĂ©enne pour les clubs battus 1-0 Ă domicile lors de la premiĂšre manche nâest que de 8,8 % depuis la saison 1970-1971.
Dominatrice dans lâentrejeu et supĂ©rieure dans la vitesse dâexĂ©cution, le Benfica de Chilavert a trĂšs souvent mis en difficultĂ© lâorganisation dĂ©fensive des français. Le HAC a montrĂ© ses limites avec dâune part des jeunes certes talentueux mais peu expĂ©rimentĂ©s Ă trĂšs haut niveau et dâautre part des joueurs plus anciens qui nâont pas un gros vĂ©cu en coupe dâEurope. Ainsi le dĂ©fenseur central Djibril SidibĂ©, dĂ©jĂ crĂ©ditĂ© dâun avertissement, nâa-t-il pas su Ă©viter la seconde faute synonyme dâexclusion (75e).
Le second match de championnat fut terne dans lâensemble. LâĂ©quipe de Chilavert payait surement ici la dĂ©bauche dâĂ©nergie consentis en Championâs League. Buric ouvrit vite le score sur un corner dâAllione, mais le Vitoria aura parvenu a Ă©galiser en toute fin de match par lâintermĂ©diaire de Barrientos.
Dans un stade largement acquis Ă sa cause, le Benfica dĂ©marre son match en trombe avec un but rapide inscrit par Vietto. Allione dĂ©borde cĂŽtĂ© droit comme Ă lâĂ©poque VĂ©lez et repique dans lâaxe avant de centrer en retrait vers Armando qui laisse filer. Vietto est lĂ et reprend du plat du pied, Ă ras de terre et trompe Dupuis (1-0, 5e). Le HAC semble partie pour vivre lâenfer ici Ă Lisbonne mais ne semble pas sombrer pour autant. La seconde pĂ©riode voit les hommes de Luis Fernandez continuer de battre la mesure du match, ils se crĂ©ent plusieurs occasions, sans pour autant mettre Carlos dans le rouge. Au contraire, les portugais, bien que bousculĂ©s, doublent la mise grĂące Ă Vietto. Sur un corner de Markovic, Buric dĂ©vie le ballon au premier poteau et lâattaquant argentin pousse le ballon au fonds des buts vides (2-0, 58e). Le break est fait, mais les portugais souffrent, les normands continuent de presser, et avec lâentrĂ©e en jeu de Moussa DembĂ©lĂ©, mettent la dĂ©fense et Garay au supplice. Le portier espagnol ne craque pas pour autant, face aux tentatives de DembĂ©lĂ©, Gros et Raspentino qui nâabdiqueront jamais dans cette partie.
La tension est palpable sur le terrain, le jeu se durcit avec les minutes et câest finalement Vietto encore lui qui enfonce le clou, au bout du temps additionnel, aprĂšs un bon travail de Markovic. Lâargentin rĂ©cupĂšre et enchaine une frappe subtile du gauche qui trompe Dupuis sur sa droite (3-0, 93e).
Largement favorite de ce barrage, le Benfica empoche la qualification en enfilant trois buts Ă lâĂ©quipe française⊠mais le match a Ă©tĂ© bien plus compliquĂ© Ă gĂ©rer que ce que ne laisse penser le score final.
Dernier match du mois contre les rivaux de Belenenses,on sâest fait peur et on a un peu déçu, mais on a vaincu. 3-1 Ă lâEstadio da Luz, notamment grĂące Ă son prodige Witozinki.
Mais on devra vraiment faire mieux si on veut aller loin et Ă©videmment remporter le championnat, le rĂȘve de tout supporter du Benfica. De leur cĂŽtĂ©, les joueurs de Belenenses peuvent avoir des regrets puisquâils sont loin dâavoir dĂ©mĂ©ritĂ©, dâautant que le penalty qui a permis au Benfica de prendre lâavantage est visiblement entachĂ© dâune simulation et quâun but sans doute valable leur a Ă©tĂ© refusĂ© par lâarbitre.
Le dĂ©fenseur croate Buric donne lâavantage Ă Belenses Ă la 11e minute en inscrivant un but contre son camp, finalement accordĂ© a Tiago Silva. Puis Buric Ă©galise Ă la 29e minute sur un but loin dâĂȘtre fantastique, mais qui permet au portugais de se relancer. A la 71e, JosĂ© Campos prĂȘtĂ© par Arsenal double la mise et donne lâavantage aux siens en inscrivant un penalty aprĂšs une faute plus que litigieuse commise sur Vietto. Lâancien joueur de Velez sâest semble-il jetĂ© dans la surface de rĂ©paration. Witozynki scelle la victoire de notre Ă©quipe en allant battre le gardien adverse dans les arrĂȘts de jeu (90+1)
Pour notre prochain match aprĂšs la trĂȘve internationale, on affrontera le promu Varzim. Les supporteurs du Benfica attendront sĂ»rement davantage de leur Ă©quipe favorite, qui va maintenant devoir Ă©lever son niveau de jeu face Ă des adversaires qui sâannoncent surmotivĂ©s et trĂšs accrocheurs.
En prime voici notre groupe de Championâs League.